Methodes Fle
Note de Recherches : Methodes Fle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louisette • 4 Janvier 2013 • 5 906 Mots (24 Pages) • 1 036 Vues
Vous déterminerez la façon dont on a envisagé l'enseignement d'une L.E. à partir de la méthode grammaire traduction en précisant les caractéristiques méthodologiques des démarches retenues.
La méthodologie des langues étrangères puise ses racines de la communication sociale. Les besoins de communiquer avec l’étranger datent de la nuit des temps toujours reliés à des raisons économiques, commerciales, sociales ou autres, l’histoire et ses vestiges témoignent des formes de multilinguismes, des diverses formes de transcrire le discours de l’Autre. Toutefois, la question même de parler une langue étrangère se pose assez tardivement au milieu du XXème siècle. Dès lors, se mettent en place des organismes et des réflexions qui aboutissent au développement de méthodes
I- De la méthode traditionnelle aux tentatives de réformes:
1. La méthode traditionnelle :
La méthodologie traditionnelle, également appelée classique ou méthodologie grammaire-traduction, existent depuis l’Antiquité et perdurent jusqu’à nos jours. Elle était utilisée pour l’enseignement du grec et du latin puis, elle a constituée une méthode d’apprentissage des langues modernes. Du XVII au XIXème siècle, l’étude du latin classique, avec sa grammaire et sa rhétorique, sert de modèle à toutes les méthodologies d’enseignement des langues en milieu institutionnel. Il existe donc une filiation directe entre didactique des langues mortes et des langues vivantes étrangères perceptibles à travers la méthode de grammaire-traduction.
Le but essentiel de cette méthodologie est la lecture et la traduction de textes littéraires en langues étrangères ce qui privilégie l’écrit qui tient une place de première importance dans cette méthodologie. Les modèles à imiter sont les bons auteurs, la base de cette méthodologie est donc la tradition. Le système linguistique est dégagé de l’imitation des textes littéraires (Cicéron par exemple pour le latin). L’approche vise la maîtrise du code, c’est le vocabulaire et la grammaire qui représentent les objectifs immédiats qui sont présentés sous forme de listes de mots, de règles de grammaire prescriptive insistant sur une norme du « bien dire ». La présence de la « belle langue » va de pair avec les méthodologies traditionnelles. Par conséquent, il existe une langue « normée » et de qualité, celle des auteurs littéraires qui était privilégiée à la langue orale et, imitée par les apprenants pour acquérir une compétence linguistique adéquate. La culture est perçue comme l’ensemble des œuvres littéraires et artistiques du pays où l’on parle la langue. Cette conception est étroitement liée à la condition du statut de la langue et de à la notion de prestige.
L’approche est analytique, les outils privilégiés sont les manuels, les recueils de textes, les grammaires, les dictionnaires. La démarche didactique part d’un texte littéraire suivi d’explications du vocabulaire et de la grammaire, généralement ayant recours à la langue source de l’apprenant, puis, pratique de la traduction et thème. On parle de pédagogie du modèle où les activités de lecture, version et thème se font sous la vigilance de l’enseignant. Dans cette méthodologie, il n’est pas question de développer de compétence de communication. Au XVIIIème siècle, la méthodologie traditionnelle, utilisait systématiquement le thème comme exercice de traduction et la mémorisation de phrases comme techniques d’apprentissages de la langue. La grammaire était enseignée de manière déductive ou inductive.
L’enseignant n’avait pas besoin de manuel, il pouvait choisir lui-même les textes en fonction de leur valeur littéraire sans tenir compte des difficultés grammaticales et lexicales. L’enseignant dominait entièrement la classe. Il est le détenteur du savoir, c’est le modèle de compétence linguistique à imiter. Le vocabulaire était enseigné sous forme de listes de mots présentés hors contexte qu’il fallait apprendre.
C’était un modèle d’enseignement imitatif qui ne laissait pas de place à la créativité de l’apprenant. Il correspondait à la conception classique qui valorisait à la fois l’écriture et la conception d’un ordre. Cette conception s’inscrivait dans l’épistémologie cartésienne de l’époque dont nous dégagerons ici deux éléments fondamentaux qui sont à prendre en considération pour comprendre la conception mentaliste de l’enseignement d’une langue étrangère dans cette méthodologie. Le premier élément est la thèse représentationnelle du langage selon laquelle l’ordre du monde correspond à l’ordre du langage. le langage dit le monde d’où l’importance du « bien dire » et d’apprendre des mots et des règles de grammaire. Le second est la conception universaliste de l’apprentissage des langues qui consiste à croire qu’il suffit d’apprendre des mots et des règles de grammaire pour apprendre une langue. Cette conception nous parvient jusqu’à nos jours si nous comparons et feuilletons diverses méthodes et outils.
La rigidité de cette méthodologie et ces résultats provoquèrent une remise en cause de la méthodologie dès la fin du XVIIIème siècle notamment parce que la compétence grammaticale des apprenants restait en partie limitée à des phrases artificielles.
2. La méthode des séries :
Dès la fin du XIXème siècle, apparaissent des tentatives de réformes de l’enseignement des langues, comme la méthode naturelle de F. Gouin, qui viennent s’opposer à la méthode traditionnelle.
F. Gouin s’interroge sur ce qu’est la langue et le processus d’apprentissage afin d’en tirer des conclusions pédagogiques. Le besoin d’apprendre une langue vient du besoin de communiquer et donc, il faut enseigner l’oral aussi bien que l’écrit, l’oral devant être privilégiée. Il cherche à comprendre les activités cognitives se basant sur l’observation de l’apprentissage chez l’enfant de la langue maternelle. Comment se forment les représentations mentales, l’importance de l’interaction et des opérations de décodage. La langue est essentiellement orale, il donne la primauté au sens sur la forme, à la proposition sur le mot. Les réflexions et la méthode de F. Gouin inspireront les théories de l’apprentissage (psychologies, sociales, linguistiques). De ces observations, il élabore une méthode des « séries linguistiques » reflet d’une conception de la langue. Chaque série appartient à une catégorie lexicale décomposée en structures syntaxiques qui suivent
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