Le PDEF (Programme Décennal de l'Education et de la Formation)
Cours : Le PDEF (Programme Décennal de l'Education et de la Formation). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 12 Mars 2013 • Cours • 1 586 Mots (7 Pages) • 3 419 Vues
Présenté par :
IBRA BEYE
SERIGNE SARR
BABACAR GAYE
FATOU FALL
ELHADJI FALLOU SECK
SALIOU MBAYE
INTRODUCTION
Le Programme Décennal de l’Education et de la Formation (PDEF) aujourd’hui dénommé Programme de Développement de l’Education et de la Formation a vu le jour après plusieurs rencontres et forums internationaux .Ces rencontres et forums ont tous contribué à l’édification d’un système éducatif efficace capable d’accompagner le développement du Sénégal. Parmi ces rencontres et forums, on peut citer :
Au niveau international, la conférence de Jomtien en 1990 qui lança le concept d’Education Pour Tous en l’an 2000
Au niveau régional :
MINEDAF VI (Dakar 1991) qui prend en compte la Déclaration Mondiale de l’EPT(Jomtien) ainsi que les contextes de crises et d’ajustement structurel en Afrique.
MINEDAF VII (Durban 1998) d’où est lancée l’idée de Renaissance Africaine
Au niveau national : Les Etats Généraux de l’Education et de la Formation (EGEF) et la Commission Nationale de Réforme de l’Education et de la Formation (CNREF)sont sans aucun doute les éléments fécondants non seulement de la présente réforme mais des événements qui l’ont préparée.
C’est la fusion de ces documents des colloques des colloques de Kolda en 1993,Saint- Louis en 1995 et des séminaires de Bambey et Gorée qui a donné naissance au PDEF. Celui- ci a fait l’objet d’une validation par les partenaires techniques sociaux et financiers.
I. OBJECTIFS
Le P.D.E.F. vise à cet effet trois objectifs stratégiques:
Élargir l’accès à l’éducation tout en corrigeant les disparités géographiques, sociales et de genre,
Accroître la qualité de l’offre éducative et la pertinence des apprentissages,
Promouvoir une gestion cohérente, moderne, décentralisée, efficace et efficiente du système éducatif dans son ensemble.
Les activités programmées autour de l’amélioration de l’accès touchent le relèvement du taux de préscolarisation de 2,7% en 1998 à 30% en 2010 ainsi que la généralisation de l’enseignement élémentaire en portant le taux brut de scolarisation de 65% en 1998 à 95% en 2010. Pour ce faire, il est prévu de construire 1700 nouvelles classes par an, de recruter environ 2000 enseignants par an et de mettre en œuvre des actions pour freiner les facteurs favorisant la sous-scolarisation des filles et la déscolarisation. Les régions ayant les plus faibles taux de scolarisation seront privilégiées dans les allocations de nouvelles classes.
L’amélioration de la qualité se fera par l’élaboration et la mise en œuvre du nouveau curriculum en éducation de base qui a défini les compétences nécessaires aux élèves. Une plus grande disponibilité des manuels scolaires, l’optimisation du temps d’apprentissage, l’amélioration des systèmes d’évaluation, le perfectionnement pédagogique axé sur l’approche par les compétences devraient accompagner la réforme curriculaire. Pour la formation professionnelle et l’enseignement supérieur, il est prévu la construction de lycées techniques polyvalents, la formation continue des formateurs, et la construction de Centres Universitaires Régionaux (CURE). Les curricula et les filières seront révisés pour les adapter au contexte du marché du travail.
L’éradication de l’analphabétisme, l’accroissement de la qualité, la pertinence des apprentissages et le renforcement de la démarche partenariale vont être accentués. L’expérimentation des écoles communautaires de base devra être étendue à raison de 6000 élèves par an pour corriger les disparités nées de l’incapacité de l’école formelle à enrôler tous les enfants d’âge scolaire.
Enfin, pour ce qui est de la gestion du système, les stratégies préconisées sont le renforcement du processus de décentralisation, le renforcement des capacités institutionnelles et le développement des ressources humaines. Dans cette optique, la planification ascendante dans le cadre de la décentralisation et de la déconcentration ainsi que la rationalisation de l’utilisation des ressources humaines seront favorisées.
II. BILAN
Il est vrai qu’en matière d’éducation et de formation, le Sénégal a fait un pas important. Dans le domaine de l’accès, de la réduction des écarts entre filles et garçons, des progrès non négligeables ont été enregistrés. Idem pour ce qui est de l’accroissement de l’offre et de la qualité de la formation, avec de nouveaux curricula pour les enseignants du préscolaire et de l’élémentaire. Ces résultats encourageants à certains égards sont dus, à trois éléments déterminants : la volonté politique, la disponibilité du PDEF et l’adhésion des différents partenaires techniques et sociaux.
Toutefois, ces points positifs ne semblent être que des remèdes cosmétiques face aux difficultés auxquelles fait face l’Education. En effet, à écouter la liste des problèmes, on finit par avoir le sentiment que rien n’a été fait. Et le constat est que le bilan est tout sauf convainquant. Comme le disait le ministre de l’Education d’alors (Ibrahima SALL) :«On ne peut pas continuer à faire un constat d’échec et ne pas se demander
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