La population et le territoire suffisent-ils pour constituer un état?

Dissertation : La population et le territoire suffisent-ils pour constituer un état ?

Dans ses contributions à la théorie générale de l’État (1921), le juriste Carré de Malberg le définit comme une "communauté d’hommes, fixée sur un territoire propre et possédant une organisation d’où résulte pour le groupe envisagé dans ses rapports avec ses membres une puissance suprême d’action, de commandement et de coercition".

L’état se définit selon plusieurs points de vue. Dans son organisation, l’état est une forme d'organisation que la société utilise pour s'orienter et se gérer ainsi qu’un ensemble de personnes qui acceptent de s'imposer un ordre. Sur le plan juridique, l'Etat désigne la personne morale de droit public qui, représente une collectivité, un peuple ou une nation, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un territoire déterminé sur lequel elle exerce le pouvoir suprême, la souveraineté. Il peut être considéré comme l'ensemble des pouvoirs d'autorité et de contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les individus en vue de faire prévaloir ce qu'on appelle l'intérêt général, et avec une nuance éthique le bien public ou le bien commun.
Sociologiquement, l'État est un ensemble de personnes vivant sur un territoire déterminé et soumis à un gouvernement donné. Cette définition rejoint celle de la première édition du dictionnaire de l’Académie française de 1696 qui définit l'État comme le « gouvernement d’un peuple vivant sous la domination d’un prince ou en république ». Selon Max Weber, « l'État moderne est un groupement de domination de caractère institutionnel qui a cherché à monopoliser, dans les limites d'un territoire, la violence physique légitime comme moyen de domination et qui, dans ce but, a réuni dans les mains des dirigeants les moyens matériels de gestion ». Cependant cette définition ne peut pas être prise comme définitive. en posant l'État moderne comme un groupe possédant une autonomie de direction et de réglementation et résultant de trois processus conjoints de monopolisation, de bureaucratisation et de légitimation, Weber arrache l'État aux abstractions philosophiques et juridiques qui l'assimilent à une création contractuelle, à une entité transcendante ou à un cadre normatif.
Il faut savoir qu’au Moyen Age, pour designer ce qui correspond à l’Etat, on utilisait plus fréquemment le mot « République » qui voulait simplement dire à ce moment « Etat. ». A partir du 15eme, le mot va prendre peu à peu son sens moderne, pour designer ce qui n’est pas une monarchie, et pour designer l’ensemble des groupes organisés on va utiliser le mot « Etat ». On peut même le daté au sens moderne vers 1515, par Machiavel. Précision : le mot « Etat » dans ce sens de groupements humain organisé, n’existe que dans les langues européennes. Ces mots et expressions sont tous synonyme qui traduisent tous le même fait : les Hommes vivent en Sociétés et depuis toujours, elles ont été organisées. On peut démontrer depuis la plus haute Antiquité que l’Homme a toujours vécue organisé. Il est vrai que beaucoup définisse l’état avec une définition simple et exacte, en effet on dit de l’état qu’il est défini par : son territoire, sa population et son organisation politique.
Aujourd’hui l’état moderne c’est la somme des interventions dans l’action public, dans les services publics. L’État a pris une place importante dans l’économie ainsi que dans les relations internationales surtout sur le terme des organisations internationales et des accords interétatiques.
D’après ces définitions et ces points de vue, peut-on encore dire que seuls la population et le territoire sont suffisants pour former un état ?
Il est certain que l’Etat est composé d’éléments constitutifs primaires (I) et de caractéristiques complémentaires (II) pour pouvoir le reconnaître.

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