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La Chambre Des Officiers Marc Dugain

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Par   •  26 Avril 2015  •  1 629 Mots (7 Pages)  •  4 100 Vues

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Marc Dugain :

Marc Dugain, romancier et réalisateur, est né le 3 mai 1957 au Sénégal, où son père appartenait à une des branches de l’administration coloniale de l’Afrique-Occidentale française. Il rejoint la France à l’âge de 7 ans. Il passe son enfance dans le château des « Gueules Cassées », qui avait accueillit les soldats de la Première Guerre Mondiale mutilés du visage, où il accompagnait son grand père. Il obtient ensuite son diplôme de l'Institut d'études politiques de Grenoble et travaille dans la finance avant de devenir entrepreneur florissant dans l'aéronautique.

Il écrit son premier roman à l’âge de 35 ans : La Chambre des Officiers, qui a reçu une vingtaine de prix littéraires, et qui a été adapté au cinéma en 2001 par François Dupeyron. Pour ce roman, Dugain s’inspire énormément de sa propre histoire. Premièrement, il reprend l’histoire des Gueules Cassées ; puis, il donne le nom de son grand-père : Eugène Fournier, au personnage principal de son roman : Adrien Fournier; ensuite il utilise ses propres connaissances en aéronautique pour Weil, un aviateur juif, un des personnages principaux. Marc Dugain, 2014

Il reçoit plusieurs distinctions comme le Prix des Deux-Magots en 1999 ou le Grand Prix RTL-Lire en 2007.

Contexte Historique:

L’histoire débute en 1914, la veille de la première guerre mondiale et se termine au printemps 1946. Le héros a donc vécu les deux guerres mais n’as pas connu la guerre : « La guerre de 14, je ne l’ai pas connue. Je veux dire, la tranchée boueuse, l’humidité qui transperce les os, les gros rats noirs en pelage d’hiver qui se faufilent entre les détritus informes, les odeurs mélangées de tabacs gris et d’excréments mal enterrés, avec, pour couvrir le tout, un ciel métallique uniforme qui se déverse à intervalles réguliers comme si Dieu n’en finissait plus de s’acharner sur le simple soldat. C’est cette guerre-là que je n’ai pas connue. »

Malgré que l’histoire englobe la totalité des deux guerres, l’auteur n’y fais que très peu référence. En Le personnage ayant été blessé au début de la Première Guerre

La publication a eu lieu en 1998, donc longtemps après les deux guerres, on peut donc supposer que l’écrivain a publié se roman dans les but, non de surmonter un traumatisme (qui devait être passé), mais de transmettre son savoir, dans un but historique.

Résumé de l’œuvre :

Adrien Fournier, jeune ingénieur officier, reçoit, en 1914, un éclat d’obus au visage lors d’une reconnaissance à la Meuse, avant le début de guerre. Il va donc passer cinq ans dans une chambre réservée aux officiers mutilés du visage, au Val-de-Grâce :« Dans cette grande salle sans glaces, chacun d'entre nous devient le miroir de l'autre ». Là-bas, il va lier une forte amitié, avec Weil, un aviateur juif et, Penanster, un chrétien breton, il va également rencontrer une femme Marguerite, issue d’une famille assez aisée, dont la blessure l’a rendue sourde. Tout au long de son « séjour », il va subir 16 opérations, pour pouvoir à nouveau, s’alimenter, et, parler, il a également perdu le sens de l’odorat et du goût. Durant ces 5 années, Adrien ne cesse de penser à Clémence, avec qui il a vécu une histoire brève et intense lors de sa mobilisation, avant de s’être fait défigurer.

Affiche du film, La chambre des officiers

Choix du passage au choix :

Page 64 : « Je me lève à tâtons pour rejoindre le placard ou sont rangées mes affaires militaires, en attente de consignation dès que ma réforme définitive sera prononcée. […] Je referme le placard avec grand bruit, en espérant que mes compagnons vont enfin se réveiller. »

Dans cet extrait, Adrien souhaite mettre fin à ses jours. Il était dans une « période sombre ». Il ne sent aucune amélioration de son état, il est las, vient de rendre son repas. Son seul espoir est d’attendre « qu’un nourrisson soit arraché à l’amour de ses parents » (ses propres mots), pour subir une greffe de palais. Il venait également de recevoir une lettre très douloureuse de Clémence, dont il n’a pas cessé de penser depuis sa mobilisation. Peu de temps auparavant, il venait d’apprendre, indirectement, par son meilleur ami Bonnard, qu’ils étaient sur le point de perdre la guerre.

Lorsqu’il appuie le canon sous son oreille, il est étonnamment calme. Se n’est pas l’amour de sa famille qui l’a empêché de passer à l’acte, mais le besoin, la nécessité de ne pas se soumettre aux Allemands.

Se passage montre la souffrance des blessés de guerre, en particulier, des « Gueules Cassées », la douleur du regard des autres et de soi même. Mais il montre également leur puissance et leur force mentale : La volonté et la dévotion des soldats envers leurs nation, si grande, qu’ils préfèrent passer le reste de leur vie à battre leur souffrance physique

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