L'émergence du concept de développement durable
Lettre type : L'émergence du concept de développement durable. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Novembre 2013 • Lettre type • 1 459 Mots (6 Pages) • 1 282 Vues
L'émergence du concept de développement durable remonte au début du XXe. L'idée d'un développement pouvant à la fois réduire les inégalités sociales et réduire la pression sur l'environnement a fait son chemin. Nous pouvons en retracer quelques jalons majeurs :
1909 : émergence du concept de géonomie en Europe centrale.
1949 : le président des États-Unis, Harry Truman, dans son discours sur l'état de l'Union, popularise le mot « développement » en prônant une politique d'aide aux pays « sous-développés », grâce à l'apport de la connaissance technique des pays industrialisés. Il affirme que « tous les pays, y compris les États-Unis, bénéficieront largement d'un programme constructif pour une meilleure utilisation des ressources mondiales humaines et naturelles »7.
1965 : l'Unesco organise une conférence sur la biosphère. Michel Batisse initie le programme international Man & Biosphere (MAB) précurseur du concept de développement durable.
1968 : création du Club de Rome regroupant quelques personnalités occupant des postes relativement importants dans leurs pays respectifs et souhaitant que la recherche s'empare du problème de l'évolution du monde pris dans sa globalité pour tenter de cerner les limites de la croissance économique après la croissance effrénée des Trente Glorieuses.
1971 : création en France du Ministère de la protection de la nature et de l'environnement, attribué à Robert Poujade.
1972 : le Club de Rome publie le rapport The limits to growth (Les limites à la croissance, traduit en français sous le titre Halte à la croissance ?, et également connu sous le nom de rapport Meadows), rédigé à la demande du Club de Rome par une équipe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology. Ce premier rapport donne les résultats de simulations informatiques sur l'évolution de la population humaine en fonction de l'exploitation des ressources naturelles, avec des projections jusqu'en 2100. Il en ressort que la poursuite de la croissance économique entraînera au cours du XXIe siècle une chute brutale des populations à cause de la pollution, de l'appauvrissement des sols cultivables et de la raréfaction des énergies fossiles. Le modèle n'est cependant pas encore à ce stade sectorisé par régions comme il le sera ensuite. Selon certains, nombre de ses prévisions se sont révélées fausses8. Au contraire, les auteurs eux-mêmes, dans leur mise à jour de 2004 intitulée Limits to Growth. The 30-Year Update (non traduite en français) démontrent que la réalité est relativement conforme à leurs prévisions de 19729.
De nombreux autres travaux critiques de certaines limites du système économique de l'époque sont publiés : citons entre autres Nicholas Georgescu-Roegen et sa comparaison entre systèmes économique et thermodynamique10, l'économiste français Ignacy Sachs11 ou encore l'économiste britannique E.F. Schumacher qui prône des solutions plus locales et moins technologiques et technocratiques, et insiste sur la permanence et la durabilité12, dans son livre Small is beautiful.
1972 (5 au 16 juin) : une conférence des Nations Unies sur l'environnement humain à Stockholm expose notamment l'éco-développement, les interactions entre écologie et économie, le développement des pays du Sud et du Nord. Il sera rétrospectivement qualifié de premier Sommet de la Terre. C'est un échec relatif, avec aucun compromis clair13, mais la problématique semble dès lors posée : l'environnement apparaît comme un patrimoine mondial essentiel à transmettre aux générations futures.
1973 : Convention de Washington, sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.
1976 : Convention de Barcelone, sur la protection de la Méditerranée contre la pollution.
1979 :
Convention de Berne, sur la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel d’Europe ;
Le philosophe Hans Jonas exprime cette préoccupation dans son livre Le Principe responsabilité.
1980 : l'Union internationale pour la conservation de la nature publie un rapport intitulé La stratégie mondiale pour la conservation14 où apparaît pour la première fois la notion de « développement durable », traduite de l'anglais sustainable development.
1985 : Convention de Vienne sur la protection de la couche d'ozone.
1987 : une définition du développement durable est proposée par la Commission mondiale sur l'environnement et le développement (rapport Brundtland).
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