Le concept de develppement durable applique a la conservation de la biodiversite de la reserve scientifique de lamto

LE CONCEPT DE DEVELPPEMENT DURABLE APPLIQUE A LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE DE LA RESERVE SCIENTIFIQUE DE LAMTO

1.DÉFINITIONS DES CONCEPTS

1.1. Le concept de biodiversité

Le concept de conservation de la nature signifie d'une part préserver ou restaurer la capacité qu'a la nature à créer des fonctions vitales sur le long terme pour les êtres humains et, d'autre part, protéger les éléments naturels en se basant sur leur valeur intrinsèque. La diversité des plantes, des animaux, des micro-organismes et des écosystèmes nous fournit une multitude de ressources (nourriture, matériaux de construction,...), de services écologiques (purification de l'eau, production d'oxygène, fertilité du sol,...) et un potentiel évolutif (indispensable en agriculture, dans la lutte contre les maladies et les parasites,...).

Devant la perte de la diversité biologique la préoccupation internationale a été à l'origine des négociations pour l'élaboration d'un instrument international visant à freiner cette tendance alarmante. La Convention sur la Diversité Biologique adoptée à la Conférence de Rio de Janeiro sur l’environnement et le développement du 5 juin 1992, vise à garantir la mise en œuvre d'une action internationale pour ralentir la destruction des espèces biologiques, des habitats et des écosystèmes. Les objectifs de cette Convention, sont la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques, notamment grâce à un accès satisfaisant aux ressources génétiques et à un transfert approprié des techniques pertinentes.

1.2. Le concept de développement durable

Le développement industriel a connu un essor prodigieux après la Deuxième Guerre mondiale, entraînant une croissance économique exponentielle. Ce développement, en ignorant la préservation de l’environnement, a engendré de graves dégâts écologiques et provoqué de véritables catastrophes industrielles avec leurs conséquences néfastes sur l’homme, les ressources naturelles et le milieu de vie. Les effets de cette dégradation, de plus en plus visibles, ont conduit à une prise de conscience au niveau mondial. En 1972 parait le rapport Meadows du Club de Rome, intitulé Halte à la croissance, qui a mis l’accent sur le risque d’épuisement des ressources naturelles, en raison de leur surexploitation par l’homme. Puis en 1987, advient le rapport Brundtland intitulé « Notre avenir à tous ». Ce rapport a défini le concept du développement durable, qui vise à satisfaire les besoins de développement des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Il est à l’origine de la tenue en 1992 du sommet de la Terre qui a donné lieu à une déclaration qui affirme « que la seule issue, au progrès économique à long terme, est de subordonner celui-ci à la protection de l’environnement. » Le développement durable est ainsi une nouvelle étape d’ajustement qui implique une nouvelle transformation des activités et de nouveaux comportements. Également le développement durable repose sur trois piliers qui constituent les objectifs de sa mise en œuvre.

Un pilier économique, se rapportant à des objectifs de croissance et d’efficacité économiques; un pilier social, qui ne vise pas uniquement à favoriser la croissance, mais également à satisfaire des besoins humains et à répondre à des objectifs d’équité et de cohésion sociale; en englobant les questions de transparence (négociation, évaluation), de participation des acteurs locaux (démocratie locale), d’éducation, de formation, d’apprentissage et de culture; et enfin un pilier environnemental, jusque-là souvent négligé, car il ne saurait y avoir durabilité du développement sans préserver, améliorer et valoriser l’environnement

2.PROBLEMATIQUE

La convention sur la diversité biologique élaborée à Rio de Janeiro en 1992 a souligné la nécessité de prendre des mesures adéquates pour la conservation des écosystèmes. Depuis son accession à l’indépendance, la Cote d’ivoire a pris conscience de cette nécessité de protéger ses richesses biologiques en créant un ensemble de parcs nationaux et réserves naturelles totalisant plus de deux millions d’hectares et constituant un échantillon représentatif de sa diversité biologique . Cet ensemble d’aires protégées est composé de huit parcs nationaux et six réserves naturelles et forme une diagonale écologique qui traverse le pays de sa région la plus humide (sud-ouest) à la plus sèche (nord-est). La réserve scientifique de lamto au centre

...