L'autonomie du Kosovo

1) le contexte

Depuis 1990, le Kosovo réclame son autonomie de la Serbie et souhaite devenir une République.

En mars 1998, Milosevic, président de la Serbie, massacre la population et détruit des dizaines de milliers de maisons, chassant plus d’un million d’Albanais du Kosovo vers l’Albanie, la Macédoine et le Monténégro. Les Kosovars on été obligés de quitter leur habitation sous peine de mort.

Au bout de huit années de violences contre la population du Kosovo, l’OTAN réalise qu’il faut une intervention militaire contre Milosevic pour mettre un terme à cette situation. Et le 24 mars 1999, l'OTAN lance des frappes aériennes sur la Serbie et oblige Milosevic à retirer ses troupes (accord signé le 10/06/99). Le même jour, le Conseil de Sécurité de l'ONU vote la Résolution 1244, qui prévoit une administration provisoire de l'ONU (le MINUK : Mission d’administration intérimaire des nations unies) et une présence militaire dirigée par l'OTAN (le KFOR : Kosovo force avec 45.000 soldats).

C’est à partir de ce moment là que plus d’un million de Kosovars reviennent petit à petit sur leurs terres.

C’est pourquoi je présente l’ingérence humanitaire au Kosovo en deux phases d’activités humanitaires presque distinctes.

2) les aides humanitaires pendant la crise des réfugiés (de mars à juin 1999)

Pendant cette phase, au Kosovo, l’OTAN a pour mission d’établir un environnement sûr et d’assurer la sécurité de la population et le maintien de l'ordre, de démilitariser l'Armée de libération du Kosovo, d’appuyer l'action humanitaire internationale.

En Albanie et en Macédoine, il faut accueillir l’afflux de population (860.000 réfugiés en 9 semaines) dans un environnement précaire (des camps de tentes) et leur fournir une assistance alimentaire, médicale, et sanitaire.

Les armées sont réquisitionnées pour des actions humanitaires : soutiens logistiques, constructions et sécurisation des camps. Les militaires français ont été également engagés dans des missions de nature humanitaire en acheminant de l’aide (opération "Trident humanitaire") et en construisant et en gérant des camps de réfugiés en Albanie (Elbasan) et en Macédoine (Stankovac).

Les agences de l’ONU qui ont participé dans les secteurs concernés sont :

- Organisation Mondiale pour la Santé,

- Médecins sans frontières pour la santé et la nutrition,

- Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés : pour les questions de réfugiés et humanitaires en général,

- Programme Alimentaire Mondial pour les questions de nutrition,

- Food and Agriculture Organisation pour l’agriculture,

- UNICEF pour la scolarisation,

Quelques exemples chiffrés de Solidarités internationales pour la population du Kosovo :

- envoi de 3 convois avec 40 tonnes d’aide en nourriture, vêtements et

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