Exemple D'analyse De Pratique [1ère Année Infirmier] dans un EHPAD
Dissertations Gratuits : Exemple D'analyse De Pratique [1ère Année Infirmier] dans un EHPAD. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar • 12 Décembre 2014 • 2 046 Mots (9 Pages) • 101 189 Vues
Présentation de la structure d’accueil
Les EHPAD sont des établissements médico-sociaux, pouvant aussi bien accueillir des personnes autonomes que des personnes ayant besoin d’être aidées dans chaque fait et gestes de la vie courante. La grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupe Iso-Ressource) permet d’évaluer le degré de dépendance physique ou mental d’une personne âgée dans l’accomplissement de ses actes quotidiens.
Les EHPAD doivent disposer d’équipements adaptés et de personnel médical, tel qu’un médecin coordinateur, et paramédical, infirmier coordinateur, infirmiers, aides-soignants, auxiliaires de vie, dont le nombre est fixé selon la capacité d'accueil de l'établissement.
La résidence dans laquelle j’effectue mon stage dispose de 80 logements, répartit en 4 secteurs, 2 secteurs dits « secteurs ouverts », les portes ne sont pas fermées et les résidents vivant dans ces secteurs sont, pour la grande majorité, plutôt autonomes et n’ont pas de trouble cognitif. En ce qui concerne les 2 autres secteurs, dits « secteurs fermés », les résidents y vivant sont psychologiquement désorientés et physiquement modérément dépendants à très dépendants, c’est-à-dire pour la quasi-totalité confiné au lit, avec fauteuil roulant pour les déplacements, et aillant des démences.
Présentation de la résidente
Madame L est âgée de 88 ans, elle a 1 fille de 56 ans.
Elle fait 1m48 pour 50kg, elle est donc assez forte physiquement, bien que son Indice de Masse Corporelle (IMC) soit de 22,8 ; l’IMC n’est fiable pour les personnes de 18 à 65 ans, il n’est donc pas révélateur quant à l’adaptation de la masse par rapport à la taille.
Avant de venir en EHPAD, Madame vivait seul chez elle, avec pour seule aide ses voisins, elle a été secrétaire pendant 40 ans. Elle est venue d’elle-même en EHPAD à la suite de sa première hospitalisation. A son arrivé dans chez Les Orchidées, Madame L a été classée GIR 5, cependant, en vue de son état et des soins que nous lui prodiguons, GIR 3 correspond le mieux à son état actuel car elle conservé ses capacités mentales mais a besoin d’aide plusieurs fois par jour pour se lever, se coucher, se laver, aller aux toilettes.
Madame souffre d’hypertension artérielle (La pression artérielle systolique ne doit pas être supérieure au chiffre 15. La pression artérielle diastolique ne doit pas être supérieure au chiffre 9. L'hypertension artérielle est définie par une valeur supérieure à 14/9), d’insuffisance cardiaque d’origine ischémique (une anomalie de la fonction cardiaque est responsable de l'incapacité du myocarde à assurer un débit cardiaque suffisant pour couvrir les besoins énergétiques de l'organisme. Elle prend des bétabloquants) –ce qui lui a causé 2 hospitalisations –Arythmie complète par fibrillation auriculaire (anomalie du rythme cardiaque caractérisée par des contractions des ventricules du cœur survenant de manière irrégulière. Le rythme cardiaque est en général situé entre 120 et 200 (tachycardie). Elle peut être permanente, mais elle peut également survenir par accès et être ressentie par la personne comme des palpitations, et disparaître spontanément.), hypothyroïdie (la thyroïde devient moins active et ne libère plus ses hormones en quantité suffisante. Le taux métabolique s'abaisse et les fonctions normales du corps se ralentissent.)et polype utérine (tumeurs bénignes fibreuses ou muqueuses qui se développent sur le col ou dans la cavité de l'utérus. Les cancers sont rares).
D’après l’échelle de dépression gériatrique, Madame est à 7/15, c’est-à-dire qu’il y a un risque modéré d’état dépressif chez cette personne, probablement du fait qu’elle soit arrivée en EHPAD
Elle ressent une fatigue physique assez importante et une « lassitude morale » sans manifester pour autant de symptômes liés à une dépression.
Elle est pour la plus part du temps de bonne humeur, mais apprécie peu les longues discussions.
Déroulement de la toilette
Mercredi 12 novembre, je prends le service à 7h, après avoir écouté les transmissions de l’équipe de nuit j’annonce à l’équipe que je vais faire la toilette de Madame X, ma patiente en charge.
Je me frictionne les mains avec de la solution hydro alcoolique pour limite toute propagation des microbes, d’autant plus que je vais toucher du matériel propre, je prends une protection sur le chariot, ainsi qu’un sac poubelle qui servira à jeter le matériel uni-usage et deux paires de gant. Je prends aussi du désinfectant avec du papier essuie-tout pour laver l’adaptable et ainsi poser mon matériel sur un endroit propre.
Je me rends au studio de la résidente, je frappe à la porte puis entre en la saluant et en m’annonçant, la pièce est sombre alors je demande si je peux allumer la lumière pour y voir plus clair, la résidente me dit que oui alors je m’exécute et me rends auprès d’elle.
La patente est allongée dans son lit, elle me reconnait et me salut, je lui demande alors si elle a passé une bonne nuit et lui dis que je viens pour l’aider à prendre soin d’elle. J’accroche le sac poubelle au niveau de la barre qui est sur l’armoire entre le lit et la salle de bain, c’est l’endroit le plus pratique pour y mettre le sac.
Je nettoie l’adaptable avec le produit désinfectant et papier essuie-tout et jette ce dernier dans le sac poubelle que j’ai prévu pour cet effet. Je pose alors mes paires de gant sur l’adaptable propre ainsi que la protection. Je vais dans la salle de bain, rince la bassine qui est dans le lavabo pour enlever toutes traces de désinfectant de la veille (la bassine est lavée chaque soir et n’est pas utilisée avant le matin).
Je remplis la bassine d’eau chaude, car Madame préfère la toilette à l’eau chaude, je pose alors la bassine à moitié remplie sur l’adaptable, avec un savon et un gant de toilette.
Je monte le lit de la résidente jusqu’à hauteur de ma main, bras tendu, pour ne pas avoir à me pencher et ainsi préserver mon dos, je découvre la résidente en déplaçant les draps (à la demande de la résidente, elle n’aime pas avoir chaud), et installe une serviette sous ses jambes. Je trempe le gant de toilette dans l’eau, le savonne, et commence à savonner les jambes en commençant par sa jambe droite (celle qui est à mon opposé, cela évite de toucher par mégarde la jambe déjà lavée), en commençant par le haut de la cuisse jusqu’au pied pour ne pas remonter les microbes ailleurs sur le corps, en prenant bien soin de passer entre les orteils car ils sont très serrés et donc c’est une zone où il y a beaucoup de microbes qui s’y cachent. Je répète ces gestes sur l’autre jambe et je rince mon gant de toilette dans la bassine pour enlever le savon qu’il y a dessus et ainsi le rendre plus propre, puis je rince les jambes de la résidente en commençant à nouveau par sa jambe droite.
Une fois les jambes rincées je les essuie du haut de la jambe vers le bas avec la serviette posée dessous, j’essuie en frottant car la résidente à horreur qu’on tamponne pour essuyer, et sa peau n’étant pas abîmer cela ne pose pas de réel problème.
J’aide la résidente à s’assoir au bord du lit, lui enfile sa paire de chausson, et en attendant qu’elle soit prête à se lever (Madame attends toujours 2 à 3 minutes pour se lever car elle à la tête qui tourne après être passée en position assise) je vais vider la bassine dans le lavabo car je n’en ai plus besoin, rince le gant de toilette, remplis le lavabo d’eau chaude, étends la serviette et apporte le déambulateur au pied du lit pour que Madame puisse se lever. Je descends le lit de la résidente pour qu’il soit à une hauteur correcte pour que la résidente se lève sans grande difficulté.
J’aide la résidente à se lever et la laisse se rendre dans la salle de bain, puis je l’aide à s’assoir sur les toilettes après avoir mis mes gants et retiré la protection de nuit, je jette cette dernière dans le sac poubelle que j’ai auparavant accroché, et je jette aussi mes gants pour ne rien salir. Je sors de la salle de bain quelques minutes pour laisser la résidente seule aux toilettes et ne pas la mettre mal à l’aise. En attendant je refais le lit, puis je remets une paire de gant propre et prends la protection neuve.
Une fois que la résidente appelle, je rentre dans la salle de bain, Madame n’ai fait qu’uriner, je l’aide à sa mettre debout et la laisse se tenir à son déambulateur, je me mets donc à mouiller et savonner le gant de toilette prévu pour la toilette intime, et lave le devant de la résidente, de haut en bas (au cas où il y a des selles il ne faut surtout par les ramener devant) puis l’arrière en continuant dans le même sens, je m’arrête légèrement au-dessus du bas du dos (Car la toilette du dos à lieu après, il me faudra donc éviter de salir une zone déjà lavée), je rince mon gant de toilette et rince la résidente. Je prends ensuite la serviette et sèche Madame. Je jette mes gants, à nous pour ne pas propager de microbes, et mets la protection propre à la résidente, puis je l’aide à s’assoir sur la chaise face au lavabo. Je change l’eau du lavabo, question d’hygiène, mouille et savonne un côté d’un gant de toilette, et laisse l’autre côté seulement mouillé (Ainsi Madame fait d’une pierre deux coups, elle savonne puis rince son visage directement), et je le donne à la résidente pour qu’elle se lave le visage, puis elle me le rend, je lui donne donc une serviette pour qu’elle se sèche le visage.
Je retire ensuite sa robe de nuit, pose une serviette en bas du ventre de madame pour ne pas que l’eau qui va être salie coule vers les zones propres de son corps, et lave le devant de madame, en commençant par les épaules en descendant jusqu’aux mains, ainsi les saleté du bras viens pas se mettre ailleurs sur le corps, puis du cou vers le torse, la poitrine, je prends soin de passer correctement sous les seins car ça la démange à cette endroit, je vérifie au passage si elle n’est pas irrité. Je rince ensuite ces parties et les sèches, puis je laisse la serviette posée sur elle pour la couvrir et ainsi préserver sa pudeur. Je lave alors son dos, en commençant par le bas du dos (qui a déjà été lavé) afin d’éviter que l’eau coule plus bas en faisant attention à ne pas arracher le nævus présent dans son dos. Je rince mon gant de toilette et rince le dos, une fois finis je reprends la serviette posée sur la résidente pour lui sécher le dos.
Je prends dans l’armoire du l’eau de Cologne, et en mets dans mes mains, je les frotte pour légèrement réchauffer l’eau de Cologne et éviter un effet de froid soudain à la résidente, et masse légèrement le dos de la résidente pour étaler l’eau de Cologne tout en faisant un peu de bien, je prends ensuite du l’anti-transpirant et j’en mets sous les aisselles de la résidente. Puis j’aide la résidente à s’habiller, en passant d’abord un maillot de corps, puis sa robe. Je lui donne ses lunettes, démêle brièvement ses cheveux avec une brosse, puis j’aide la résidente à s’installer à table pour son petit déjeuné qui va bientôt arriver.
Je récupère le sac poubelle dans lequel j’ai jeté mes deux paires de gants et la protection usagée, éteins la présence, et sors du studio de la résidente en lui souhaitant une bonne matinée. Je jette le sac poubelle dans la poubelle prévu à cet effet, me frictionne les mains avec de la solution hydro alcoolique, et vais rapporter à l’équipe que la toilette de Madame a été faite.
Conclusion, difficultés et points à approfondir
La difficulté de cette toilette, c’est qu’elle est le parfait contraire de ce que la théorie nous apprends, de ce fait la résidente m’aide et me dis où j’en suis rendu quand elle me sent perdu.
Etant donné que l’ordre des étapes est complètement chamboulé dans cette façon de faire, je m’efforce d’adapter au mieux ma façon de faire en m’organisant pour que la toilette que j’effectue soit à la fois de bonne qualité, et à la fois le plus agréable possible pour la résidente (le confort du patient/résident faisant partie de la compétence 3) tout en respectant les règles d’hygiène.
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