Dossier Professionnel: le Homard bleu

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Le Homard bleu

Introduction

Le homard est un crustacé décapode, de l’étymologie grec « Decapoda » qui signifie dix pieds. Cet être vivant dans la mer comprend deux espèces du genre Homarus :

_ Le homard européen (homarus gammarus), appelé en France homard breton découverts en 1758 par Linnaeus.

_ Le homard américain (homarus americanus), appelé aussi homard canadien découverts en 1837 par H. Milne Edwards.

Ce « seigneur » des eaux bretonnes est un crustacé à petite tête pointue, pourvue de longues antennes rouges, ce qui, contrairement à la langouste, est armé de puissantes pinces. Sa puissante carapace se montre moins épineuse et son abdomen possède sept anneaux (dont six pour sa consœur). Il affectionne les mers froides ; en outre son aire de répartition se trouve sur la quasi-totalité des côtes nord-atlantiques, du côté européen, comme du côté américain. Il se refuge sous les rochers où il a creusé ou trouvé un « terrier », jusqu'à environ 50 et exceptionnellement 60 mètres de profondeur, partant la nuit en quête de sa subsistance, qu’il identifie grâce à ses récepteurs olfactifs.

Dans l’antiquité de l’Europe le homard été utilisé de manière médicinale Torréfié puis réduit en poudre pour être dissous dans du vin, il a servi à traiter diverses maladies urinaires et comme purge des calculs rénaux. Sa chair a été considérée comme diurétique (cuite en bouillon), son gastrolithe (une masse riche en calcium qu'on trouve dans l'estomac des homards se préparant à muer) utilisé pour traiter les inflammations oculaires et comme un remède pour des maux d'estomac et l'épilepsie.

La pêche du homard

Le homard se déplace habituellement sur des fonds rocheux, ce qui le rend plus facile à capturer à l'aide de casiers. Les chalutiers en pêchent parfois sur les fonds sableux, lorsqu'il réalise des migrations. On peut aussi le pêcher à pied lors des grandes marées ou encore lors de pêche sous-marine. Sa capture est autorisée en France à la main uniquement, ce qui exclut de le harponner de quelque manière que ce soit. Une législation de rigueur en France a été mise en place depuis 1998, la taille minimum de pêche est de 87 mm, ce qui correspond approximativement à un animal d'environ 5 ans. Tant dis qu’au Canada, la taille minimum dépend de la zone de pêche mais elle est en règle général de 81 mm et aux États-Unis, la taille minimum pour un homard vivant est de 82 mm soit un poids proche de 453 grammes.

L’industrie du homard

Le Canada a fait une incontestable industrie de la variété dite « canadienne ». Elle se présente comme la capitale mondiale du homard. La Nouvelle-Écosse est la région où l'on pêche le plus de homards mais aussi le pays où l’on exporte le plus de homards vivants, le Nouveau-Brunswick et l'Île-du-Prince-Édouard sont aussi d'importants producteurs, mais plus en particulier de homards congelés. Au Québec, le port de Grande-Entrée aux Îles de la Madeleine est le plus grand port de pêcheurs de homard de la province avec plus de 115 embarcations. Les Îles de la Madeleine représentent à elles seules plus de 70 % des débarquements de homards au Québec.

La législation permet au Canada d’améliorer l’état des ressources des homards grâce à l’initiation à l’effort de la pêche par des licences individuelles accordées aux pêcheurs et correspondant à un nombre déterminé de casiers, périodes de pêche fixes, rejet obligatoire des femelles portant des œufs, tailles minimum en progression dans certaines zones de pêche, et en option et suivant la zone de pêche, le marquage des femelles qui ne peuvent alors être repêchées, rejet des gros homards femelles, installation obligatoire de fenêtres d'échappement dans les casiers, convention de non-pêche le dimanche.

Les méthodes d'élevage, bien que, coûtent beaucoup trop cher pour être rentables, du fait de la longueur du développement nécessaire avant d'obtenir un animal de taille correcte. Des « fermes » expérimentales en Norvège et au Canada cherchent à accélérer sa vitesse de croissance et travaillent également au repeuplement ou à des réintroductions locales. Dans ces deux derniers cas, le homard est élevé jusqu'au stade 4 au minimum, âge à partir duquel il vit sur le fond et peut être réintroduit dans le milieu naturel.

Le taux de survie dans ces élevages (10 à 20 % environ) est très supérieur au taux dans la nature. L'élevage jusqu'à une taille commerciale n'est pas possible dans la pratique du fait du cannibalisme de ces animaux.

Le prix du homard

La saisonnalité du homard breton a de l’incidence sur son prix. En effet, ce dernier est lié à la forte augmentation de sa consommation en période estivale et pour les fêtes (stockage des animaux en viviers dans l’attente

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