Dissertation Louise Labé
Commentaire d'oeuvre : Dissertation Louise Labé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar YoungChapozPay • 16 Mars 2019 • Commentaire d'oeuvre • 658 Mots (3 Pages) • 3 089 Vues
Louise Labé (née à Lyon en 1524, décédée en 1566) a reçu une éducation complète, lisant le latin et l'italien, ce qui lui permit de s'inspirer de l’auteur italien Pétraque à qui on doit le recueil de 317 sonnets Canzoniese écrit en 1370. Ainsi on retrouve dans les sonnets de Louise Labé l'évocation des tourments de la passion, de l'amour meurtri. Le sonnet est considéré comme la forme par excellence pour évoquer une situation amoureuse : il se compose de deux quatrains et de deux tercets. Elle publie Débats de folie et d’amour – Élégies – 24 sonnets qui correspondent à une poésie amoureuse et intimiste
Premièrement, ces sonnets traduisent la passion amoureuse par diverses procédés. Tout d’abord, écrits en 1555, les Sonnets nous livrent un point de vue féminin sur l’amour, entre douleur et plaisir, jouissance et désillusion. Puisant dans les thèmes pétrarquistes et platoniciens, la poésie de Louise Labé n’en est pas moins extraordinairement moderne dans le sens où elle renvoie la lectrice et le lecteur d’aujourd’hui aux mêmes interrogations face à l’amour. En effet, la femme n'est plus ici, le destinataire du désire amoureux masculin. Le "je",sujet féminin de l'énonciation, est ici en première place. De plus, les 24 sonnets sans tabou ; une femme qui aime, qui a aimé, exprime sans faux-semblants son désir d’amour, les souffrances nombreuses qu’il cause, les trop rares moments de bonheur qu’il procure. On retrouve donc l’omniprésence d’un registre lyrique. L’Amour est personnifié par un A majuscule, et tout le champ lexicale de la passion est déployé dans le recueil "aimer","désirs","passions", etc sont abondamment repris. De même, plusieurs procédés accentue ce sentiment amoureux comme de nombreux superlatifs et hyperbole. Labé déploie également, notamment dans le second sonnet, quelques-unes des figures les plus classiques de la représentation littéraire de la passion amoureuse. La structure, tout en anaphores et parallélismes contradictoires, peint l'exaltation du sujet, balancé entre la joie du ressenti et la tristesse de la non-réciprocité du sentiment. La métaphore du feu comme image de la passion est très courante (« Tant de flambeaux pour ardre une femelle ! »). Le présent de narration aussi renforce ce lyrisme.
Cependant, l’amour n’est pas uniquement un désir et un plaisir, en effet l’auteur le mêle ici à la souffrance dont témoigne le registre pathétique. Le champ lexicale de la souffrance y est déployé, on retrouve donc des termes tels que "noircir","impuissante","mourrir","peines" etc ainsi que l’anaphore de "Ô" et "Que" dans plusieurs sonnets comme le sonnet 2 et 8. Par ailleurs, jouet de l’Amour, l’auteur ne peut que subir l’influence de quelque chose qui la dépasse. Dominée, tourmentée, affligée, elle ne peut rien face aux forces qui la ravagent. Il y a donc une forte idée de soumission. Par exemple dans le sonnet 8, le poème peut être considéré comme un poème cyclique dont le dernier vers nous ramène au début du texte, au malaise, au désaccord.
Ainsi cette oeuvre poétique traduit la passion amoureuse en décrivant les diverses émotions qui traverse la femme amoureuse et ce qu’elle vit.
De
...