Cours: la personnalité
Cours : Cours: la personnalité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 30 Avril 2013 • Cours • 2 760 Mots (12 Pages) • 759 Vues
LA PERSONNALITE
Du latin personna qui désigne un masque que portaient les acteurs dans le théâtre tragique, la personnalité renvoie à l’ensemble des comportements qui déterminent l’individualité d’une personne, sa manière d’exister et d’aborder les situations d’existence. En psychologie, elle désigne l’ensemble des traits qui caractérisent la structure intellectuelle et affective d’une personne dans son unité, sa singularité et sa permanence et ceci vis-à-vis de son entourage et de lui-même. Ce serait alors une manière de paraître qui s’ajoute à une manière d’être. La première est culturelle ; la seconde est naturelle.
1. Les facteurs bioculturels de la personnalité
La personnalité est composée de deux dimensions : naturelle et culturelle. Le naturel correspond à l’inné, c'est-à-dire à l’ensemble des caractères qui ne dépendent pas de nous. Le naturel est ainsi caractérisé par la spontanéité (l’instinctif), l’immuabilité (ce qui ne change pas) et l’universalité (ce qui se retrouve chez tous les êtres). Il se transmet par hérédité. Le culturel désigne l’acquis, le produit de l’intelligence. Il est donc ce qui se rapporte à l’éducation, à l’apprentissage et se transmet de génération à génération.
1.1. Les facteurs biologiques de la personnalité.
Les facteurs biologiques renvoient essentiellement au naturel et englobe la structure biologique, la conformation physique, les besoins liés à la nécessité (boire, manger, dormir…). Le biologique indexe donc ce qui relatif à la génétique et à l’hérédité, c'est-à-dire la transmission des caractères. Cette transmission se fait scientifiquement par le biais de gènes porteurs. Ainsi leur nombre, la place occupée par chaque gêne, la forme des chromosomes déterminent les types d’hérédité (générale, différentielle, spécifique, pathologique…). Mais il est essentielle de savoir que la structure génétique détermine le milieu naturel de l’être : les branchies du poisson montre que son milieu naturel est l’eau ; les ailes de l’oiseau lui imposent l’espace aérien ; la parole indique le milieu naturel de l’homme est la société, entre autres. Le non-respect de cette correspondance entre la structure biologique et le milieu naturel entraîne l’inadaptation de l’être, des conséquences négatives sur son développement qui peuvent aboutir à sa mort. La transmission des caractères biologiques se fait donc de la même manière chez l’homme et chez l’animal. L’homme se réduit ici à l’animal, c’est dire possédant des caractères innés et immédiatement disponibles à la naissance et qui permettent la survie (manger, boire, uriner, se protéger). Chez l’animal inférieur, ces besoins sont satisfaits presque dès sa venue au monde : un cabris peut subvenir tout seul à ses besoins fondamentaux quelques minutes après sa naissance et les gestes qui lui ont permis de satisfaire ses instincts ne changerons pas jusqu’à sa mort. Pour l’homme, c’est différent. C’est dire que la capacité de satisfaire ses besoins lui-même n’est pas immédiatement possible, car le processus de maturation physiologique met plus de temps à se faire. C’est pourquoi il passe plus de temps dépendants de ses parents. Et c’est cette longue période d’indigence qui permet l’éducation, le long processus par lequel l’homme acquiert la culture et se distingue de l’animal.
1.2. Les facteurs culturels de la personnalité.
L’homme est le seul être qui ajoute quelque chose à la nature pour la façonner selon ses besoins. Cet ajout c’est la culture. Mais il existe un rapport dialectique entre l’homme et la culture : elle est sa créature mais elle le crée aussi. En tant que créature de l’homme, elle lui permet de s’adapter à son environnement naturel ; en retour elle l’humanise en ce qu’elle lui permet de se distinguer de l’animal en adoptant des attitudes spécifiques et en organisant sa vie en société suivant des lois inspirées des lois de la nature.
L’adaptation à son environnement se fait donc en deux temps ; d’abord au milieu physique, géographique en le transformant, puis au milieu social en l’intégrant. Cette double adaptation montre que l’homme ne peut survivre dans le milieu naturel sans intégrer le groupe social : ce qui implique sa soumission à certaines règles qui rendent la vie collective possible.
2. Socialisation et les facteurs psychologiques de la personnalité.
2.1. La socialisation de l’homme.
Pourquoi à un moment donné de leur histoire les hommes ont éprouvé le besoin de vivre en société ?
Les philosophes ont diversement expliqué ce fait. Pour Thomas Hobbes, dans Léviathan, c’est pour échapper à la guerre de tous contre tous qui caractérise l’Etat de nature que les hommes ont décidé de trouver une forme d’organisation qui assure à chacun la sécurité de sa personne et de ses biens. (« [A l’Etat de nature], l’homme est un loup pour l’homme ». La vie sociale a donc humanisé l’homme. C’est donc l’instinct de conservation qui poussa les hommes à conclure un pacte social par lequel ils transfèrent leurs droits naturels à la société. Rousseau, dans Du contrat social, estime que c’est la détérioration des conditions de vie paradisiaques de l’Etat de nature qui a installé entre les hommes des conflits incessants et une insécurité permanente. Pour la faire cesser, ils décident d’une forme d’organisation qui garantit la coexistence pacifique à travers un pacte qui instaure la res publica.
2.2. Les facteurs psychologiques de la personnalité
La vie de l’homme dans la société se déroule en oscillant entre le principe du plaisir et le principe de réalité. Le premier englobe les besoins naturels et les penchants personnels ; le second indexe l’environnement dans lequel l’homme vit. Pour Sigmund Freud (1856-1939 – fondateur de la psychanalyse) ces principes se ramènent à des réalités internes que sont les instances psychologiques, constitutives de la personnalité. Les instances sont le ça, le moi et le surmoi.
Le ça
Terme inventé par Georges Groddeck en 1923, repris puis conceptualisé la même année par Sigmund Freud, le ça désigne la plus ancienne instance psychique. C’est le pôle pulsionnel de la personnalité, la partie la plus chaotique et la plus obscure. C’est entièrement le domaine de l’instinctif, du biologique qui ne connaît ni règle de temps
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