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Conséquences du congrès mis en place par Bismarck en Allemagne

Fiche de lecture : Conséquences du congrès mis en place par Bismarck en Allemagne. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2014  •  Fiche de lecture  •  503 Mots (3 Pages)  •  746 Vues

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Les conséquences en Allemagne

Le congrès, mis en scène avec faste par Bismarck, fut un triomphe en Allemagne qui trouvait sa place de grande puissance. Le chancelier se targuait d'avoir ainsi permis que la crise ne se transformât en guerre européenne. Cependant, il y eut une crise au Reichstag dont certains partis parlaient de tentative de coup d'État du chancelier, après deux attentats commis contre Guillaume Ier.

Les conséquences en Russie

La Russie fut profondément déçue. Elle pensait trouver auprès de l'Allemagne un avocat de ses victoires, alors que l'Autriche-Hongrie et l'Angleterre étaient fermement opposées aux conquêtes russes dans les Balkans. Bismarck avait pourtant fait en sorte de conserver le bénéfice de certaines victoires aux Russes, mais cela fut jugé nettement insuffisant et une campagne de presse contre l'Allemagne eut lieu en Russie2. L'ambassadeur russe à Londres, le comte Chouvalov, fut battu froid par le tsar et dut démissionner l'année suivante.

Les conséquences en Grande-Bretagne

Lord Salisbury avait été un des principaux artisans du Congrès, mais ce fut Benjamin Disraeli qui en reçut les lauriers. L'Empire ottoman sauvait une partie de ses territoires européens et devenait une puissance sous perfusion européenne ; la Fière Albion avait réussi à contenir la Russie loin de la Méditerranée, et si la Russie se posait en protectrice des chrétiens de Turquie, l'Angleterre pour sa part se posait désormais en protectrice des juifs (et la France, des maronites du Liban).

Les conséquences dans les Balkans

La Bulgarie, divisée après seulement quatre mois de liberté entre une petite principauté de Bulgarie coincée entre le Danube et le Grand Balkan, vassale du Sultan, et la province ottomane autonome de Roumélie orientale, amputée de la Macédoine qui restait turque (alors que plus de la moitié des bulgarophones y vivaient) dut attendre dix ans pour réunir ses deux parties, et son indépendance ne sera reconnue qu'en 1908. Jusqu'au milieu du XXe siècle, la Bulgarie essaya vainement de revenir dans ses frontières de San-Stefano, durant les guerres balkaniques et en s'alliant durant les deux guerres mondiales à l'Allemagne.

Comme la Bulgarie, le Monténégro et la Serbie demeurèrent de solides alliés de la Russie, d'autant que l'occupation par l'Autriche-Hongrie de la Bosnie-Herzégovine (qu'elle annexa en 1908) et du Sandjak de Novipazar dressait un obstacle de taille à tous leurs espoirs de s'agrandir de ce côté.

La conférence de Berlin fut perçue dans les Balkans comme un « coup de poignard dans le dos » et raviva le souvenir de la Quatrième croisade : elle développa, chez certains orthodoxes des Balkans, un sentiment d'anti-occidentalisme. Les musulmans, en revanche, ainsi que les minorités turques, en furent soulagés et se montrèrent, en Bosnie, de loyaux sujets des Habsbourg. Seule la Roumanie échappa à ces ressentiments : elle s'était battue aux côtés des Russes et avait perdu beaucoup d'hommes, mais dut tout de même abandonner à la Russie le Sud de la Bessarabie, et c'est à la conférence de Berlin

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