Britannicus
Commentaire de texte : Britannicus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lina-Hayatt • 23 Février 2022 • Commentaire de texte • 363 Mots (2 Pages) • 445 Vues
Dans un premier temps, nous pouvons constater que les personnages ne se comprennent pas.
Junie tente d'abord en vain de prévenir Britannicus que Néron est caché. Pour ne pas éveiller les soupçons de l'empereur qui les observe, elle est contrainte de procéder par allusions, par sous-entendus. Ainsi elle a recours à la personnification en déclarant que "Ces murs mêmes, Seigneur, peuvent avoir des yeux" (v.13). Cette phrase doit être comprise comme un indice de la présence de Néron. De la même manière, quand elle affirme que "jamais l'empereur n'est absent de ces lieux" (v.14), elle utilise une double négation qui permet de déduire que Néron est bel et bien présent. Ce vers se présente aussi comme une éloge de la puissance de l'empereur de façon à ne pas éveiller les soupçons de ce dernier. Ainsi Junie tente d'alerter celui qu'elle aime sans s'attirer la colère du témoin caché.
Néanmoins Britannicus ne perçoit pas ces allusions ce qui crée un malentendu entre les personnages La présence très abondante d'interrogations dans les répliques de Britannicus est révélatrice de son incompréhension. En effet, on compte douze questions dans cet extrait et toutes émanent de la bouche du personnage éponyme. De plus, Britannicus répète le pronom exclamatif "Quoi !" (v.2 et v.36) ce qui nous prouve l'état d'esprit du personnage entre incompréhension et colère. On note que que Britannicus ne cherche même pas à comprendre les sous-entendus de Junie mais s'en agace. Il multiplie ainsi des reproches en fustigeant le silence de Junie = il lui ordonne à l'impératif "parlez" (v.9) et emploie le verbe "se taire" (v.36). Puis il critique la peur qu'il perçoit chez sa bien aimée en la qualifiant d'"inutile crainte" (v.19). L'adjectif péjoratif vient ici souligner la mauvaise analyse de la situation par Britannicus puisque Junie a ici toutes les raisons d'avoir peur. Enfin, il lui reproche son manque d'affection en remarquant sa froideur par la métaphore de la "glace" (v.7). Ainsi Britannicus interprète mal les sous-entendus de sa compagne et ne perçoit pas la raison du malaise de Junie, au contraire il le lui reproche.
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