Situation d'analyse de pratique

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1. DESCRIPTION

Actuellement en 1ère année d’école d’infirmière, j’effectue mon stage de 5 semaines dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) accueillant 74 résidents réparties sur 2 étages, Dont 12 lits prévus pour l’accueil des personnes âgées désorientées (UPAD)

J’ai l’occasion pendant ce stage de suivre les aides-soignantes (AS) pour les soins de nursing de 2 résidents puis de suivre l’infirmière (IDE) pour les soins techniques : pansements, gestion de la douleur…

Dès mon 1er jour, j’ai entendu les difficultés de prise en soins d’une dame ayant des troubles cognitifs liés à l’aggravation de sa pathologie, pour ses soins d’hygiène, de repas et sa prise en charge de la douleur. L’équipe soignante a fait appel depuis 15 jours à l’équipe HAD qui est venue le 22 octobre afin de proposer une prise en soin optimale pour madame M.

        Le 24 octobre, l’aide-soignante m’appelle sur le téléphone pour que je puisse venir l’aider pour la toilette et que l’infirmière vienne par la suite pour le pansement au siège : (je lui transmets car elle est à côté de moi.)

        Je suis rentrée dans la chambre après avoir frappé et entendu l’AS dire « oui » car la dame ne pense pas à répondre. L’AS se trouve debout, dos à la porte. Je m’installe de l’autre côté du lit. Je me présente à Madame M mais en la touchant elle sursaute et moi-même par la même occasion. L’IDE arrive au même moment. J’explique à Mme M que nous allons l’aider à enlever son haut, elle ne comprend pas et fait des gestes brusques : elle lève les bras vers le haut comme pour nous repousser. Elle finit par accepter de m’aider à lever le coude mais émet des gémissements au fur et à mesure de la toilette. L’aide-soignante et moi-même sommes désemparées car elle accepte le soin verbalement mais son corps se rétracte et nous repousse.

        L’AS se recule et laisse la place à l’infirmière pendant que moi je soutiens Mme M dans une position latéral droite pour la réfection du pansement au niveau du siège : Elle a une escarre de stage 3 d’environ 6 cm de diamètre sur la fesse gauche.

        Je suis mélangée entre la curiosité de voir à quel point elle s’est étendue et l’aspect qu’elle a, la frustration de ne pas pouvoir soulager Mme M qui me donne des « tapes » sur le bras pour se soulager pas pour être méchante, d’ailleurs elle dit : « ce n’est pas moi, je ne suis pas méchante ». Je la rassure en disant qu’elle a le droit d’avoir mal, qu’elle peut m’agripper si elle le souhaite, étonnamment cela l’apaise quand je lui dis cela. Ainsi que le dégoût avec l’odeur de la plaie, une odeur particulière qui s’étend dans la chambre. J’aperçois l’aide-soignante qui n’est pas loin de la porte d’entrée de la chambre, elle se tient les mains et regarde vers le sol, fait des petits demi-tours de droit à gauche et de gauche à droite qui me fait penser qu’elle est mal à l’aise. L’IDE est tournée vers la résidente car elle effectue le soin et ne voit pas l’AS. Je suis mal à l’aise dans ma position de stagiaire car je n’ai pas osé dire à l’aide-soignante qu’elle pouvait sortir si elle le souhaitait. Heureusement pour moi, l’IDE a vu mon insistance à la regarder, c’est tourné rapidement et a demandé à l’AS si elle se sentait bien : elle a répondu « pas vraiment avec les odeurs ». Elle lui propose de prendre l’air si elle le souhaite.

1. QUESTIONNEMENT

Pourquoi n’ai-je pas pensé que madame M pouvait être incommodé par l’odeur aussi ?

Puis-je me permettre de dire à l’aide-soignante de sortir de la chambre et de prendre soin de la résidente à sa place ?

Comment me positionner en tant qu’étudiante infirmière ?

1. ANALYSE DE LA SITUATION

Dans cette situation, j’ai eu du mal à me positionner en tant qu’étudiante infirmière. En effet, du fait de mon expérience dans le soin en tant qu’aide-soignante, j’ai eu l’occasion de m’occuper des personnes en fin de vie avec ou non des pansements d’escarres réalisés par l’IDE. L’odeur qui s’en dégageait ne m’était pas inconnue, mais je ne m’étais pas posé la question si cela pouvait gêner la personne soignée ou le soignant lui-même car je ne suis pas incommodé par les odeurs. Je ne me suis pas permise de dire à l’aide-soignante que je voyais en détresse de sortir car j’ai pensé sur le coup qu’elle le prendrait mal qu’une « stagiaire » lui impose, lui dicte ce qu’elle devrait faire ! J’ai donc effectué des recherches sur ma posture d’étudiante et sur la collaboration dans mon rôle propre IDE, le travail en équipe. Ainsi que la définition du « prendre soin » :

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