Qu'est ce qu'une Nation ? Renan Ernest
Commentaire de texte : Qu'est ce qu'une Nation ? Renan Ernest. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Noah... • 21 Avril 2022 • Commentaire de texte • 2 658 Mots (11 Pages) • 383 Vues
Noah
Cohen Argumentaire :
Ernest Renan fait partie des grands intellectuels à connaître par des militants politiques en raison de son rôle au 19ème siècle et de son impact encore actuel dans les milieux qui se réclament du républicanisme en France [1]. Renan est un intellectuel qui s’est intéresser à la Nation notamment à sa définition.Avec sa conférence à la Sorbonne , le 11 mars 1882 , Qu’est ce qu’une nation ?[2]. Dans une France détruit par la guerre , Renan à travers sa conférence définit la nation comme une volonté et un sentiment d’appartenance nationale.Dans cette conférence , il cherche à convaincre que Alsace-Moselle ( annexé par la Prusse) fait partie de la nation française et non allemande.Pour cela , il commence par expliquer l’origine historique de la nation , puis il opère une critique du modèle de la nation allemande (fondamentalisme nationaliste) en « détruisant » les critères autour de celui ci ( race, religion , langue,...) Puis il finit par définir sa vision de la nation et pourquoi il est convaincu qu’ils ( population Alsace-Moselle) choisiront la nation française. A travers cette conférence à la Sorbonne ( 11 mars 1882) , Renan s’adresse aux personnes d’Alsace-Moselle , et plus précisément à tous le monde comme les citoyens français et les penseurs allemands.Renan défend une certaine définition de nation en disant qu’elle repose sur un héritage passé ( « oubli » [3]) et principalement sur le principe de volonté.Renan nous dit qu’une nation est un sentiment de volonté de vivre ensemble.
Renan commence par décrire les grands principes d’une nation et son origine historique.
Les nations sont quelque chose de d’assez nouveau dans l’histoire.
A l’Antiquité, ils existaient aucunes nations bien qu’ils avaient certains aspects en communs avec celle-ci.La nation est héritage d’un long processus.Observant la division de l’Europe depuis la fin de l’Empire romain, Renan distingue les États européens des Empires orientaux par la fusion des populations qui les composent.
Il définit le sentiment d’appartenance national avec ce qu’il qualifie « oubli » [4], en disant : «L’oubli,et je dirai même l’erreur historique sont un facteur essentiel de la création d’une nation » ;
L’unité nécessite donc deux éléments pour faire une nation : l’oubli et le sentiment de communauté: « l’essence d’une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et aussi que tous aient oublié bien des choses » [5].
Ernest Renan critique le concept de nation allemande.Il nous indique qu’il se constitue d‘une sorte de « noyau de centralisation »[6].Certains théoriciens politiques nous indiquent que la nation est né d’une dynastie représentant des conquêtes , mariages puis oubliée par la masse.Il nous l’indique en disant : « A l’entendre [...]la volonté des provinces »[7].Cette dynastie en France est les Capétiens.Toutefois , la nation ne se résume pas à une dynastie puisqu’à cette époque des annexions ; il n’avait pas conscience du droit des nations , limites naturelles et de la volonté des provinces ( « on n’avait […] volonté des provinces »[8]).Cependant , des pays comme la Suisse et les États-Unis forment leur nation sans aucune base dynastique.Renan nous indique que la nation française ne s’est pas effondrée même après la chute de la royauté.En disant : « Il faut admettre [...]cesser d’exister » [9].Renan nous invite à penser que la nation peut exister sans principe dynastique comme la Suisse et que des nations peuvent survivre même sans cette dynastie qui la pourtant crée.En passant outre le droit dynastique , Renan nous invite à expliquer les fondements d’un droit national.Il en écarte 5 fondements ( race,langue ,géographie,religion,communauté des intérêts).
Il présente d’abord le fondement de race en disant que le considéré comme un principe de la nation est une erreur puisqu’il serait un danger pour la civilisation européenne.Ce danger est aussi marqué quand Renan dit[10]: « Autant le principe des nations est juste et légitime,autant le principe des nations est juste et légitime, autant celui du droit primordial des races est étroit et plein de danger pour le véritable progrès » .E.Renan nous montre à travers des exemples que le principe de race était omniprésent dans la Grèce Antique avec Athènes et Sparte , il la caractérise de « qu’une extension de la famille »[11].Il nous expose aussi le contre-exemple parfait avec les romains ou même avec Charlemagne en montrant qu’ils existent plusieurs races dans leur Empire ( « nation »).La considération ethnographique n’a donc été pour rien dans la constitution des nations modernes.Renan nous montre avec différents exemples (France/Allemagne) que chaque pays est composé de différentes races.Ce qui confirme que la race n’est pas un principe de la nation.Il le montre en disant : « La vérité [...]le plus mêlé » [12]. Toutefois , pour Renan la nation est le produit de différentes races , il les qualifie de « sangs-mêlés »[13] puisque pour une nation est une fusion des races qui la compose.Toutes les nations européennes sont donc des nations sangs-mêlés. Renan indique aussi que les discussions sur les races sont interminables car ils existent 2 sens à ce mot:
-anthropologistes/zoologistes:une descendance réelle, une parenté par le sang
- Historiens/Philologues : groupe humains avec une langue et culture commune
Comme pour la race , Renan nous dit que la langue ne permet pas de définir la nation.Puisque à travers des exemples il montre que certains pays parlent la même langue mais pourtant ce n’est pas les même nations comme le Mexique et Espagne qui parle la même langue mais qui ne sont pas de la même nation.A l’inverse , avec l’exemple de la Suisse il nous montre qu’une nation peut être composée de plusieurs langues.Il nous suggère qu’il y a quelque de supérieure à la langue dans l’homme qui permet de fonder une nation qui est la volonté.Il nous l’indique en disant : « Il y a dans l’homme quelque chose de supérieur à la langue : c’est la volonté »[14].Il nous montre l’importance de la langue pour les politiques du fait qu’on les voit comme des signes de races.Cependant , il va contredire cela en y démontrant avec des exemples comme la Prusse et en disant :« ces divisions de langues indo-européennes, sémitiques et autres, créées avec une si admirable sagacité par la philologie comparée, ne coïncident pas avec les divisions de l’anthropologie »[15].Renan voit les langues comme des formations historiques.Il finit son propos sur la langue en disant que c’est à cause de forte considération pour la langue qui a donné les inconvénients et dangers de la race.Il dit que le fait de dire qu’une nation est égale à une langue renferme les gens alors qu’avant d’être parqués dans une langue , ils sont adhérents dans une culture[16].
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