Pensez-vous que l’intérêt de la tragédie réside tout entier dans le fait de « guérir les passions » ?
Dissertation : Pensez-vous que l’intérêt de la tragédie réside tout entier dans le fait de « guérir les passions » ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Piroro • 19 Février 2017 • Dissertation • 603 Mots (3 Pages) • 2 074 Vues
Le sujet évoque la théorie aristotélicienne de la catharsis, l'épuration des passions par le moyen de la représentation dramaturgique.
Cet intérêt de la purgation a connu un regain avec les moralistes du Grand Siècle qui se défiaient des pièges de la passion. La catharsis est souvent employée lors des tragédies.
Mais faut-il penser que la tragédie réside tout entier dans le fait de guérir les passions ?
Il est évident que la tragédie offre d'autres sources d'intérêt que le simple apaisement social ou la moralisation des comportements. Déjà dans l'Antiquité, les moyens de communications étaient limités, tout le monde ne savait pas lire.
C’est donc naturellement que la tragédie est écrite sous forme de pièce de théâtre.
On pourrait penser que si la tragédie a pour but d'inspirer de la pitié et de la terreur aux spectateurs comment est-ce que la tragédie peut comporter la règle de la catharsis? La catharsis est de purger toutes les passions que produit la tragédie chez le spectateur. La tragédie est un genre théâtral reconnut durant la Renaissance.
La catharsis est l’épuration des passions par le moyen dramatique, comme la tragédie.
Soit en assistant à un spectacle théâtral, le spectateur se libère de ses pulsions, angoisses ou fantasmes en les vivant à travers le héros ou les situations représentées sous ses yeux. La catharsis désigne d'abord la "transformation de l'émotion en pensée".
Il s'agit donc d'une purification morale.
La passion ne s’oppose plus à l'action mais à la raison ; « envahissement par une force extérieure qui amène la perte de la maitrise de soi ».
C’est la raison qui va lutter contre la passion. Elle va provoquer un lot de conséquences et de responsabilités. Chez les grecs, le public réagissait en condamnant les passions. Ils réagissaient d’une manière primaire à la pièce de théâtre en portant un jugement direct. Ils lançaient, par exemple, des déchets sur le « méchant » de la tragédie. Donc, il y avait une condamnation franche des passions et l’Homme était jugé responsable de ses actions. Notons aussi qu’une forte notion de jugement divin ou de destin était présente dans la mentalité grecque.
En outre, les tragédies peuvent se vouloir thérapeutiques. Elles dénoncent les perversités de l’être humain qui s’opposent à leurs vertus. Les exagérations servent à dénoncer d’une manière caricaturale les passions néfastes de l’homme et ainsi amener l’auditeur à réfléchir sur certaines de ses propres attitudes. (La tragédie peut éveiller à la psychologie par exemple ou au conflit de valeurs […].)
Passion est le contraire d’action, comme pâtir ou subir est le contraire de agir. Nous constatons que le sens de ce mot a évolué dans les temps modernes. Le mot passion à pris une profondeur plus psychologique et définit un sentiment fort, souvent négatif (passion du jeu) ou destructeur (amour excessif) mais aussi positif (passion pour son métier).
En conclusion, l'intérêt de la tragédie ne réside pas
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