Méthode dissertation
Dissertation : Méthode dissertation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar naelle98 • 24 Octobre 2019 • Dissertation • 1 270 Mots (6 Pages) • 397 Vues
La dissertation est un exercice que vous connaissez bien. Le fait qu’il s’agisse d’une dissertation juridique ne change rien à la méthode. Pour rappel, souvenez-vous que l’objectif de cet exercice est de montrer votre capacité de synthèse et votre capacité à mener une réflexion structurée. Il ne s’agit pas de réciter votre cours en reproduisant le plan suivi en cours. On ne vous demande pas, bien sûr, d’inventer le droit. Néanmoins il vous est demandé de réorchestrer vos connaissances autour d’idées simples et claires et de suivre en cela une démarche linéaire, logique et illustrée.
=> Pour résumer, vous devez chercher à construire un propos clair, argumenté servant une démonstration d’ensemble sur un sujet donné
1) Etapes indispensables lors de la préparation :
Lire attentivement l’intitulé du sujet
Noter au brouillon l’intitulé exact (tous les termes, la ponctuation, les guillemets etc..)
Décortiquer et préciser 1) le sens de chaque terme de l’intitulé (analyse littérale) 2) puis le sens de l’intitulé en entier (analyse globale)
Délimiter le sujet, c'est-à-dire préciser, à l’aide de vos connaissances, les éléments entrant dans le sujet et au contraire les éléments qui sont hors sujet (il faudra justifier en introduction l’éviction de ces éléments)
Définir une « problématique » : cette problématique sera le coeur de votre devoir, l’interrogation, l’enjeu autour duquel toute votre démonstration sera construite. Pour y parvenir, il faudra puiser dans vos connaissances pour dégager les intérêts du sujet, les difficultés éventuellement nouvelles qu’il suscite au regard de l’actualité, du droit comparé, voire de la pratique, etc…
Trouver un plan : dites-vous qu’il n’y a que très rarement, sinon jamais, un seul bon plan. Il est rare qu’il ne soit pas possible de le construire de diverses manières. Le maître-mot en la matière est : faire simple et clair ! Ecueils :
- Il faut éviter le plan aboutissant à des redites, la même question étant traitée deux fois.
Il faut éviter les plans disproportionnés. Le plan doit être équilibré.
N.B. Une tradition s’est imposée chez les juristes français à partir des années 1950 de toujours chercher à ordonner un raisonnement, une démonstration, autour d’un plan en 2 parties (I. / II.), 2 sous-parties (A. / B.), 2 sous-sous-parties (1. / 2.).
Cette tradition n’a rien de scientifique, la logique binaire étant souvent réductrice, voire artificielle. Elle s’est cependant maintenue en raison de ses vertus pédagogiques et sa pratique peut s’avérer assez ludique. C’est en effet un véritable jeu de l’esprit : on joue avec les mots, on essaie de faire en sorte que les intitulés se répondent, on s’efforce de structurer sa pensée autour d’idées simples de manière à la rendre claire, limpide.
Pour reprendre l’image d’un auteur qui s’est intéressé à cette tradition française, il y a du Mansard ou du Le Nôtre dans le plan en 2 parties : « Il faut prendre le plan en deux parties pour ce qu’il est : un exercice de style ayant une fonction déterminée qui est la communication des idées, dans cette clarté chère aux Classiques, qui est, sous un aspect plus professionnel, l’enseignement » (M. Vivant, « Le plan en deux parties ou de l’arpentage considéré comme un art », Etudes Catala, Litec, 2001, p. 969 et s.)
Vous devez donc vous efforcer de suivre cette directive en n’oubliant jamais que vous avez tout à fait la liberté de sortir de ce cadre binaire (notamment dans les sous-parties et sous- sous-parties) si cela sert mieux votre démonstration. A partir du moment où vous justifiez votre choix de plan et qu’il paraît logique et cohérent, on ne pourra vous le reprocher.
2) L’introduction
Il y a deux écueils à éviter :
- D’abord celui qui consiste à tout dire dans l’introduction, à faire de celle-ci un résumé initial de votre discours, de sorte qu’ensuite vous allez sans cesse vous répéter
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