Melancholia Victor Hugo
Commentaire de texte : Melancholia Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mayaad • 30 Janvier 2022 • Commentaire de texte • 1 281 Mots (6 Pages) • 319 Vues
Commentaire du poème de Victor Hugo « Melancholia »
Introduction :
Victor Hugo est le chef de file du mouvement romantique. Il est l’un des poètes qui s’implique avec abnégation dans la vie de la société de son temps. (Amorce) En effet, à travers le poème Melancholia extrait de Les Contemplations (1856), il montre ainsi son engagement dans les questions d’ordre existentielles. Le titre Melancholia évoque le dégout de l’écrivain et son indignation face à une société qui exploite les enfants et leur vole leur innocence. Ce dégoût est exprimer par le biais du lyrisme évoquant les aspects négatifs de la Révolution industrielle qui a permis aux entrepreneurs de faire travailler les enfants dans les ateliers de leur fabrique, sans se soucier de la législation. Ces derniers sont confortés par l’absence de droit en matière de travail à cette époque. (Présentation du texte et ses enjeux (l’intérêt du texte)).
Ainsi présentés, les sentiments du poète seront clairement exposés par la réponse à la question suivante : en quoi la poésie lyrique fait-elle le blâme d’une société industrialisée qui exploite les enfants ? (Problématique).
Nous répondrons à cette question à travers trois axes qui nous semblent pertinents (Annonce du plan). Dans un premier temps, nous montrerons le scandaleux travail des enfants ensuite, nous montrerons la force des images qui exprime la révolte et le dégoût du poète et enfin, nous dirons l’indignation du poète (trois axes).
Le travail des enfants est exposé par le poète. En effet, à travers la question rhétorique qui est aussi une proposition subordonnée relative : « où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? », Victor Hugo prend sa plume pour dénoncer le scandaleux travail des enfants dans les fabriques et les usines. Pour ce faire, il interroge le lecteur par des questions rhétoriques qui montrent la bienveillance de son regard à l’égard des enfants. Cette dernière (la bienveillance) est appuyée par les adjectifs « pensifs » et « seules » aux vers 2 et 3 : « ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ? » ; ce qui suppose que les enfants devraient être à l’école plutôt que dans les mines. Le pronom démonstratif « ces » en est une preuve car, le poète s’adresse à « ces » enfants-là en particulier, ceux des usines. La dénonciation se poursuit par la mise au jour des conditions pénibles du travail des enfants qui « …s’en vont travailler quinze heures sous les meules » v.4. Ce vers montre la durée excessive du travail de ces êtres fragiles au XIX ème siècle qui sont, durant « quinze heures » sous des machines qui aiguisent les objets en métal et en pierre. Bien plus, ce travail qui est selon le poète « répétitif » dans les gestes accomplis au quotidien est comparé à un atelier de prison : « Ils vont, de l’aube au soir faire éternellement/dans la même prison le même mouvement ». Le verbe « Aller » qui justifie le mouvement perpétuel des gestes des enfants, et la métaphore de la prison donne clairement une connotation négative de ce fléau. Le lieu quant à lui, en plus d’être une prison, est comparé à un « monstre hideux », qui dévore les enfants. On a ici, une hyperbole et une métaphore qui montrent l’atelier de travail sous un mauvais jour : un lieu aliénant. Nous pouvons le relever aux vers 7-8 : « Accroupis sous les dents d’une machine sombre/ Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre ». « Le monstre hideux » suggère une fois de plus que ce lieu est inapproprié pour les enfants. Cette idée est renforcée par le parallélisme : « Innocents dans un bagne, anges dans un enfer, ils travaillent » v.9-10 qui compare les enfants à des anges déchus, qui sont condamnés à l’enfer des usines.
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