Madame Bovary
Commentaire de texte : Madame Bovary. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Juste Tania • 6 Janvier 2019 • Commentaire de texte • 437 Mots (2 Pages) • 504 Vues
Madame Bovary, écrit par Gustave Flaubert, est paru en 1852. Œuvre scandaleuse à l’époque, elle rencontre finalement un grand succès et devient une référence dans la littérature Française. Il s’agit ici d’un extrait de cette œuvre réaliste. Dans cet incipit du roman, Flaubert fait une description d’un personnage à l’aide d’un objet qui le caractérise.
Comment la description d’un objet permet-elle de symboliser un personnage ridicule ?
Dans cet extrait romanesque, le narrateur du texte est, selon moi, un élève de la classe. Nous pouvons le constater par différents mots utilisés tel que le pronom personnel « nous » et l’adjectif possessif « nos ». Ils relèvent de la première personne du pluriel pour montrer que le narrateur s’intègre au groupe. Le narrateur se mélange également à la classe en appelant le personnage dont il fait la description « le nouveau », comme le fait le reste des élèves.
La focalisation dans ce passage est donc externe car le narrateur est un témoin. Il raconte les informations en se limitant à ce qu’il voit (actions, gestes, paroles), mais les pensées et les sentiments des personnages lui sont inaccessibles. Néanmoins, le narrateur fait un commentaire en qualifiant la casquette de « sac » et de « casque » par l’intervention du professeur.
La description de la casquette est le passage central de l’incipit car elle est très détaillée.
Celle-ci participe à la caractérisation du personnage en le rendant lui-même ridicule. Ainsi, l’auteur utilise la casquette pour dévoiler un aspect de la personnalité du personnage. Cette description est très importante. C’est de la physiognomonie. Nous trouvons le champ lexical du ridicule : « composite » ; « laideur » ; « boudins » ; « compliquée » ; « gland ». L’auteur, afin de montrer que la casquette du personnage est le reflet de son imbécillité, a recours à une personnification : « dont la laideur muette a des profondeurs d’expression comme le visage d’un imbécile ».
Flaubert nous décrit la casquette à l’aide de très longues phrases et de nombreuses accumulations tel que : « trois boudins circulaires » ; « une bande rouge » ; « des losanges de velours et de poils de lapin » ; « un polygone cartonné » … Il est très difficile pour le lecteur de s’imaginer cette casquette car il y beaucoup trop d’informations et de motifs, ce qui la rend ridicule et complexe. L’auteur nous dévoile alors un autre aspect de la personnalité de son personnage : il est difficile à cerner.
En effet, la description a, dans ce récit, une fonction symbolique car elle est utilisée par l’auteur pour faire passer la psychologie du personnage.
...