L’île : Mythe et réalité

Synthèse

L’île : Mythe et réalité

Tout homme a soif de découverte, il rêve de renouveau, c’est pourquoi depuis la nuit des temps l’île représente un endroit protecteur et dangereux à la fois. Un lieu dont on rêve en termes de paysages paradisiaques, de chaleur mais qui représente également une hostilité naturelle et peut provoquer une forte solitude. Doit-on pour autant penser que l’île représente seulement un endroit idyllique où toutes les responsabilités s’effacent, c’est la question à laquelle ce dossier proposé nous invite à réfléchir. Il se compose tout d’abord dans un article intitulé « Vivre dans l’île », paru dans la revue Silex (1979), puis dans un extrait du chapitre 2 de l’œuvre « supplément au voyage de Bougainville » nommé « discours du vieux tahitien » écrit par Denis Diderot, également un extrait du roman de Michel Tournier « Vendredi ou les Limbes du Pacifiques » (1967), un extrait de l’ouvrage de Claude Lévi Strauss « tristes tropiques » (1955) et enfin un extrait du roman « Suzanne et le Pacifique »(1921), « Une île enchantée » de Jean Giraudoux.

L’île est un endroit très différent du monde occidental, à l’inverse de celui-ci son espace est délimité et la nature n’a jamais perdu ses droits, c’est ce qu’exprime H.Theureau  en comparant la vastitude de son « ancien monde »  à la circonscription de l’île. Ce paradoxe entre les paysages urbains habituels qu’il parcourait chaque jour et de ce nouveau lieu d’habitation lui provoque un sentiment de grandeur.  Le vieillard, le personnage inventé par Diderot revient également sur le fait que la nature est omniprésente sur l’île à l’inverse du monde que connaissent les envahisseurs, d’après lui. Tournier, exprime cette délimitation à travers de nombreuse métaphore lorsqu’il évoque des lignes imaginaires, et exprime une vie remplie de soleil naturel.

L’île plonge dans un rêve symbolique que nous imaginons tous depuis notre plus jeune âge, elle renvoie à une quête d’aventure. Theureau exprime son ressentiment de rêve accompli lorsqu’il arrive sur l’île, d’après lui ce lieu représenterait tout un monde de loisirs, en comparant les architectures de ces lieux à des jouets d’enfants. Ce qui ressort de ce texte c’est également les nombreuses références au monde de la royauté, l’un des rêves les plus commun dès la plus tendre enfance, il décrit ce lieu comme un parc d’attraction, un symbole d’émerveillement et d’imaginaire. Vivre en appréciant ce que nous offre notre environnement est un rêve pour chacun c’est la façon dont Lévi-Strauss approche la pureté de ce lieu.

L’île est l’image même de la tranquillité et de la liberté elle exprime le fantasme de tout homme, à condition de bien avoir conscience de ce que ce mode vie impose.

L’île regorge d’endroit paradisiaque ; un climat tropical, la mer à pertes de vue, des plages désertiques, et une nature hors du commun. H.Theureau, lors de son excursion se laisse sublimer par les grandeurs de cette nature qui de part sa pureté éveils tous ses sens à la fois, ces expressions sont métaphoriques, il se fait envouter. L’île possède une nature parfaite, c’est ce qui inspire le personnage de Michel Tournier, puisqu’il ne veut pas troquer une nature d’exception pour retrouver un monde dégradé. Suzanne également, le personnage imaginé par Jean Giraudoux, s’extase devant la beauté de ce lieu et la découverte de nouvelles espèces Animals.

...