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Les droits de l'enfant, culture générale et expression

Étude de cas : Les droits de l'enfant, culture générale et expression. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Juin 2018  •  Étude de cas  •  2 853 Mots (12 Pages)  •  750 Vues

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Nom du professeur correcteur :

Note :

Observations générales :

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Sujet Thème : dans le cadre du thème « les droits de l’enfant », les enfants abandonnés. DEVOIR 1 : CULTURE GENERALE ET EXPRESSION

1. ETUDE ET EXPLOITATION D’UN PARATEXTE

Le quatrième document « ‘Les boîtes à bébés’ pourraient disparaître en Allemagne » de Camille LE TALEC, le paratexte se compose de quatre parties : le titre de l’article, une phrase introductive au texte écrite en gras ici appelé chapeau car le document est un article de presse, de sous titres en caractères gras délimitant les parties de l’article et enfin le nom de l’auteur : Camille LE TALEC, le nom du journal : LA CROIX et la date de la publication : 14 juin 2013.

Nous allons effectuer une analyse de chacune des quatre parties du paratexte dans le but d’extraire les informations relatives à l’article lui-même.

En commençant par le titre très évocateur « ‘Les boîtes à bébés’ pourraient disparaître en Allemagne », annonce directement le thème abordé qui est l’abandon des nouveaux nés mais également la localisation de cet abandon : l’Allemagne. Le mot « boîte à bébés » est une expression donnée à une procédure d’abandon de nouveaux nés. Il est mis en évidence par ces guillemets pour apporter une dimension inquiétante à cette pratique : les boîtes ont pour but primaire de contenir des objets, ici ce sont des bébés auquel ils sont associés comme s’ils étaient déshumanisés ou qui ont pour but de représenté un cercueil dans l’esprit des lecteurs qui donne l’idée qu’avec ce système les bébés sont voués à une mort certaine. Le verbe pouvoir ainsi suivit du mot disparaitre occupe une place centrale dans le titre car il apporte la notion d’une éventualité non garantie. On peut alors comprendre que l’idée de supprimer l’abandon de ces enfants via « les boîtes à bébés » est évoquée.

Suivit de la deuxième partie composée de la phrase introductive : « Le Bundestag a voté une loi ouvrant la voie de l’accouchement ‘confidentiel’, sur le modèle de l’accouchement sous X en France » qui permet de souligner l’aspect politique de ce sujet qui représente un problème social qui doit inclure le recours à un nouveau système en remplacement. Le Bundestag sans avoir de notion en allemand nous permet de deviner qu’il s’agit ici du gouvernement allemand. Il propose de passer au modèle français, l’accouchement sous X.

Des phrases sous-titres permettent de séparer chaque partie de l’article tout en amenant de nouvelles informations. « Les ‘ boîtes à bébés ‘ dénient le droit de l’enfant à connaître ses origines, critique l’ONU », nous permet de constater que les Nations Unis sont en opposition avec les boîtes à bébés car cette technique ne permet pas à l’enfant abandonné de retrouver ses traces biologiques. La proposition de l’Allemagne de suppression de ses boîtes ne découle pas d’une pression de l’ONU.

Dans la seconde partie la phrase : « Droit à l’anonymat contre droit à connaitre ses origines » remet en cause deux points d’opposition mis en valeur par l’adverbe « contre ». D’une part l’anonymat des mères et d’une autre permettre aux enfants de retrouver une trace biologique, ce sont deux éléments contradictoires qu’il faut cependant respecter.

Dans l’avant dernière partie, une phrase de statistique est présente : « Depuis 1999, 278 enfants déposés dans des ‘boîtes à bébés’ ». Ces données paraissent de premiers abords faibles comparés à la population allemande et au nombre potentiel d’enfants réellement abandonnés.

Pour la dernière partie, une phrase souligne l’aspect social : « inefficaces contre les infanticides », qui intervient sur le fait que malgré la possibilité d’abandonner leurs enfants à la naissance, on constate par ses mots que cette méthode ne permet pas d’éradiquer le fléau des meurtres d’enfants en bas d’âge par leur mère.

Enfin, le nom de l’auteur, celui du journal et la date de parution permettent de donner une situation historique à l’article et l’orientation religieuse et politique. Nous sommes donc dans une période contemporaine et catholique.

Pour finir, l’étude du paratexte de ce document permet d’y extraire le thème général qu’est l’abandon des nouveaux nés et la remise en question des « boîtes à bébés », de se situer dans le temps et l’espace : Allemagne, d’identifier l’orientation politique de la source et ainsi pouvoir appréhender sa lecture de manière générale.

En conclusion, l’analyse de ce paratexte de cet article permet de connaître une autre facette de l’abandon de bébé en l’occurrence en Allemagne dans ce cas mais aussi de connaitre les différents points de vue avec l’ONU, l’Etat et la religion.

2. OBSERVATION ET REFLEXION SUR LE CORPUS

2.1

Après étude des quatre documents, ils peuvent être analyse dans l’ordre suivant :

Dans un premier temps, le document 2 en 1er.

Dans un second temps, le document 3 en 2e.

Dans un troisième temps, le document 1 en 3e.

Pour finir, le document 4 en dernier temps.

Ce qui permet de suivre l’origine des boîtes à bébés chronologiquement (du plus ancien au plus récent) en commençant par l’apparition de ces boîtes en Europe, l’illustration de cette réalité, la situation contemporaine puis la remise en cause du système allemands ainsi que les mesures mises en place pour sa suppression.

2.2

Dans le document 3, on peut apercevoir deux photographies : la première représentant la tour d’abandon qu’est l’ancêtre de « la boîte à bébés », de l’hôtel Dieu Saint Jacques à Toulouse. Un poupon y est déposé pour mettre en scène cette procédure d’abandon. Une légende explicative donne des renseignements sur le déroulement de prise en charges des bébés abandonnés alors en 1540 en France. La deuxième photographie représente : « une boite a bébés » moderne. L’annotation Babyklappe et la légende donnant le lieu Lübeck, confirme qu’il s’agit d’une de ces boîtes en Allemagne.

Le parallèle de ces deux photographies démontre que le rédacteur a voulu mettre en évidence le fait que l’Allemagne utilise encore ces pratiques pour permettre aux femmes d’abandonner leurs enfants, alors que cette méthode datant du moyen-âge. En France cette méthode est alors révolue et remplacer par des démarches plus modernes.

Pour conclure c’est une méthode utilisé par le rédacteur pour dénoncer une situation aberrante en Allemagne par le biais de la comparaison française.

3.IDENTIFICATION DES DOCUMENTS ET PROPOS DIRECTEURS

3.1

Le document 1 est un article de presse de type informatif. Il nous informe sur « les boîtes à bébés » disparues depuis un siècle sont réintroduites par l’Allemagne en premier en 2000 puis par dix autres pays européens que ce système est mondialement remis en cause, contrairement à la méthode française de l’accouchement sous X plus apprécié.

3.2

Le document 2 est un extrait d’une œuvre historique de type narratif. Il raconte au lecteurs les raisons, les conditions causant un accroissement brutal des abandons d’enfants en France notamment à Paris entre le XVIe et XVIIIe siècle et établit un lien entre les mentalités de l’époque et la considération actuelle de la conception d’enfants en France.

3.3

Le troisième document est une photographie de genre nature morte à but informatif du « tour d’abandon » à Toulouse. Le commentaire sous la photographie est une légende qui a un but explicatif. Cet ensemble a pour but d’expliquer le processus de l’abandon des nouveaux nés à l’Hôtel Dieu St Jacques de Toulouse par le texte explicatif et en illustrant ces propos par une photographie.

3.4

Le dernier document (document 4) est un article de presse à visée informative qui a pour but d’informer le lecteur sur la potentielle suppression de ces boîtes en Allemagne ainsi que les raisons cachées de la remise en cause de ce système.

4. SELECTION D’IDEES DANS LES DOCUMENTS

4.1

Les informations principales du document 2 d’André Bruguière sont : tout d’abord représentatif du XVI et le XVIIe siècle qui est une période où l’on abandonnait des nouveaux nés soit parce qu’ils étaient illégitimes sous la pression des mœurs de l’époque soit parce que les parents vivaient dans la pauvreté n’auraient pas pu subvenir aux besoins de cet enfant. Notamment avec les épisodes de famines, la misère et le nombre d’enfants abandonnés dans les hôpitaux en France. A partir de 1760 l’augmentation des enfants abandonnées a lieu à l’instar de l’augmentation du nombre d’enfants baptisés et reconnus illégitimes bien que le tiers corresponde à des enfants légitimes. Cela traduit la peur des parents pensant ne pas avoir les moyens de les élever, les conditions de vie de l’époque, un accroissement des enfants nés hors mariage, et une fausse image des soins apportés aux enfants amenés dans les hôpitaux : le taux de mortalité était très élevé. Enfin la mentalité de ces parents à cette époque est comparable à celle des parents contemporains : il y a dans les deux cas une volonté de limiter le nombre de naissances dans les foyers afin de subvenir aux besoins de l’enfant dans un meilleur confort de vie, actuellement cela est plus facile grâce à la contraception

4.2

Les informations principales de l’article de presse de Charlotte Chabas sont qu’il y a de plus en plus de « boîtes à bébés » (appelées tours d’abandon au Moyen-Age), on en trouve au niveau des établissements publics et religieux principalement. Système arrêté depuis plus d’un siècle, l’Allemagne a réintroduit cette méthode en 2000 pour faire face aux infanticides, suivie ensuite par une dizaine de pays européens. Les parents ayant recours aux « boîtes à bébés » ont 8 semaines pour changer d’avis sur vérification des empreintes digitales, au-delà l’Etat devient responsable de l’enfant. Cependant cette technique est d’une part défendue d’une part par de nombreuses religieuses clamant que cela a empêchait de nombreux avortements, et critiquée d’autre part notamment par les Nations Unies qui regrettent que l’enfant ne puisse pas par la suite pouvoir retrouver sa famille biologique. Enfin le système français d’accouchement sous X apparaît comme le plus adapté car l’anonymat de la mère est préservé et ainsi que le droit de l’enfant de rechercher ses origines une fois adulte.

5. COMPARAISON DES DOCUMENTS

Du Moyen-Age à aujourd’hui l’abandon d’un enfant est un problème de société bien ancré en Europe. En effet de nombreuses raisons sont à l’origine de ces abandons : d’après André Bruguière dans son œuvre Histoire de la famille le contexte social joue un rôle important, dès le XVI e siècle avoir un enfant illégitime étant très mal vu, de nombreux parents honteux sous pression des mœurs de l’époque n’hésitent pas à abandonner anonymement leurs enfants aux hôpitaux français. Mais il y a aussi le contexte économique, la plupart des gens vivent dans la misère au Moyen-Age, il n’y a pas de contraception et chaque enfant supplémentaire devient une charge. Aujourd’hui la raison économique est toujours d’actualité ; selon Charlotte Chabas dans son article paru dans « Le Monde » en juin 2012 l’aspect social occupe une place très importante aussi dans une décision d’abandon. C’est ce que Kévin Brown chercheur à l’Université de Nottingham a démontré : très souvent ce sont des membres de la famille autres que la mère qui commettent l’acte d’abandon, laissant des interrogations quant aux réelles intentions de la mère mais ne laissant aucun doute quant à la honte que cela suscite chez les proches.                                                                                                                                   Ensuite il faut savoir que des procédés ont été mis en place notamment en Europe afin de permettre à ces nouveaux nés délaissés de pouvoir vivre et d’être élevés.                                                                      Ainsi apparaissent dès le XVIe siècle en France et en Europe les « les tours d’abandon » plus tard appelés « boîtes à bébés ». En effet selon la photographie du « tour d’abandon »de l’hôtel-Dieu Saint Jacques à Toulouse , en 1540 le parent déposait son bébé au niveau d’une plateforme qui pivotait ensuite amenant le bébé à l’intérieur de l’hôpital où les sœurs prenaient alors le relais pour soigner le nouveau pensionnaire .Cette méthode a été utilisée en Europe et encore de nos jours dans onze pays européens dont l’Allemagne après un siècle passé sans ce système , ce qu’atteste la photographie d’une « Babyklappe » à Lübeck .Les conditions de vie et les soins apportés aux nouveaux nés ont heureusement évolué ; c’est ce que met en évidence l’article de Charlotte Chabas et celui de Camille Le Talec paru dans « La Croix » en juin 2014 : en Allemagne apparentées à des sortes de coffres forts , les « boîtes à bébés » sont présentes dans de nombreux lieux publics et sont constituées de lits chauffants , de caméras permettant une meilleure surveillance de l’état des bébés et d’un système d’alarme pour avertir les centres de soins alentours tout en laissant à la mère le temps de s’éloigner  . Les parents peuvent changer d’avis sous huit semaines auquel cas l’enfant passe sous la responsabilité de l’Etat.                                                                                      

     Par ailleurs, « les boîtes à bébés » sont actuellement de plus en plus critiquées. D’après l’article de Charlotte Chabas, si les religieuses défendent ce système car il permettrait de pallier aux infanticides et avortements, les Nations Unis remettent en cause ce système puisqu’il va à l’encontre du droit fondamental de l’enfant à rechercher sa famille biologique à sa majorité. De même selon l’article de Camille Le Talec, en plus de l’impossibilité de l’enfant de bénéficier de son droit à rechercher ses origines, les « boîtes à bébés » en Allemagne tendent à devenir obsolètes : entre 1999 et 2010 sur 973 abandons de bébés 652 ce sont faits par accouchement anonyme contre seulement 278 par « boîtes à bébés ». Et en plus cela ne permettrait pas vraiment de lutter contre les infanticides dans la mesure où les motivations de ce crime ne sont pas les mêmes que celles menant à l’abandon : selon « Terre des Hommes » 313 nouveau-nés morts ont été recensés en Allemagne entre 1999 et 2012.

     Enfin, en France le système d’accouchement sous X permettant à la mère de garder son anonymat d’une part permettant à l’enfant à sa majorité de bénéficier de son droit de chercher sa famille biologique d’autre part apparaît comme une méthode davantage approuvée. C’est ce que l’on peut constater dans l’article de Charlotte Chabas ou le droit de l’enfant et celui des parents l’abandonnant sont conciliés ; néanmoins cette démarche est aussi critiquée. En revanche dans l’article de Camille Le Talec on apprend que l’Allemagne tenterait d’adopter le modèle français de l’accouchement sous x : le Bundestag a voté une loi en faveur de l’accouchement dit « confidentiel », et prévoit la suppression des « boîtes à bébés » tant critiquées par l’ONU et le Comité allemand d’éthique.                                                                                                                    

Finalement l’abandon d’un enfant tend de nos jours à être réglementé par un système d’accouchement anonyme à l’instar du modèle français de l’accouchement sous X succédant aux « boîtes à bébés ».


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