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Le culte de l'objet, de la collection au fétichisme

Dissertation : Le culte de l'objet, de la collection au fétichisme. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2015  •  Dissertation  •  633 Mots (3 Pages)  •  3 471 Vues

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C’est en 1887 que l’on emploie pour la première fois le terme « fétichisme », qui était défini comme une perversion pathologique selon un psychologue Français Alfred BINET. Depuis cette expression renvoie l’image d’une admiration excessive envers quelque chose, voir même une adoration. C’est ce terme qui est évoqué dans ce corpus.

L’essai de Roland Barthes extrait de Mythologies éditée en 1957 décrit l’automobile « La DS » comme un objet magique qui vient d’un autre univers, et comme un objet sensuel qui attire toutes les attentions. Cette attraction est reprise dans l’extrait de l’essai de Jean Baudrillard Le système des objets paru en 1968 à la façon dont l’objet est sujet de passion et de possession amoureuse et qui n’a plus de fonction pratique. Cette passion est communiquée aussi dans le roman d’Emile Zola Au bonheur des dames écrit en 1883 dans la manière de décrire la ruée vers les étoffes comme une attirance vers une lumière blanche, une passion nerveuse. Pour lui le culte de l’objet est divin, religieux. Ce culte à l’objet est exprimé par l’œuvre de Andy Warhol Campbell’s soup cans  de 1962 ou l’objet devient collection par son accumulation et est une œuvre d’art qui met en avant la société de consommation.

En quoi le fétichisme de l’objet peut-il amener à une sacralisation ?

Après avoir mis en évidence que l’objet utilitaire, devient une possession ambiguë voir sacré.

La finalité de l’objet ne se réduit pas à son usage.

Il apparait à l’analyse des documents du corpus que l’objet à des fonctions multiples. Dans l’extrait de Baudrillard l’objet fonctionnel comme « le frigo » devient un objet à part entière « un réfrigérateur » qui ne sert plus qu’à réfrigérer. L’objet a deux fonctions « celui d’être pratiqué » et celui «  être possédé ». Pour Roland Barthes l’objet possédé est pourvu de qualités esthétiques et affectives comme pour la DS « magique ». L’objet est moins convoité par son aspect pratique que par l’image qu’il donne. Pour Emile Zola le linge de maison n’a plus sa qualité il devient objet de convoitise. Quand à Andy Warhol les boites de conserve sont désormais une œuvre d’art.

Les objets intègrent un système complexe de signes. Jean Baudrillard parle de « système des objets » qui n’a plus sa fonction première du fait qu’il suscite des passions. De même quand Roland Barthes décrit la voiture comme à l’appartenance d’un statut social « la petite-bourgeoisie »

La relation ambigüe que l’objet procure.

La relation avec les objets a changé. Par le fait que les objets sont produits en série et que d’en posséder un seul exemplaire ne suffit plus. Roland Barthes parle de la « DS » qui est produite en série, c’est le même constat pour Andy Warhol avec sa collection de boites ainsi que Emile Zola le sous-entend quand il met en avant les étales d’étoffes devient « Le blanc ».

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