La princesse de Clèves, Mme de Lafayette
Dissertation : La princesse de Clèves, Mme de Lafayette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alexbirdiyart • 30 Avril 2021 • Dissertation • 400 Mots (2 Pages) • 698 Vues
3eme partie dissertation
Dissertation :La princesse de Clèves
Mais, notre personnage ne fait pas que subir sa condition de femme et son rang social, elle accède également à un statut d’héroïne révélée par sa quête morale, et cela grâce à ses décisions et ses actes, qui ont été influencés par son éducation et les évènements qui ont précédé ses choix, et ainsi nous assistons à une évolution morale du personnage.
On remarque cette évolution quand on compare l’image qu’on se fait d’elle au début du livre à celle qu’on se fait lorsqu’elle avoue à son mari qu’elle a des sentiments pour un autre : elle passe d’un personnage discret à un personnage courageux, qui dit ce qu’elle pense, elle fait preuve d’une force et d’une détermination dont on ne l’avait jamais vu, mais aussi fait preuve de sincérité et d’honnêteté et cela par estime pour son mari. « Eh bien, monsieur, lui répondit-elle en se jetant à ses genoux, je vais vous faire un aveu que l’on n’a jamais fait à son mari ; mais l’innocence de ma conduite et de mes intentions m’en donnent la force. » p.122. « Je crois devoir à votre attachement la faible récompense de ne vous cacher aucuns de mes sentiments, et de vous les laisser voir tels qu’ils sont. » p.182. Elle nous le montre encore une fois cette force et cette détermination, lorsqu’elle ne cède pas à sa passion pour le Duc de Nemours en refusant de l’épouser, or cette passion est de plus en plus forte mais sa décision montre qu’elle lutte contre cette force et qu’elle sait s’imposer, comme doit le faire une femme vertueuse et glorieuse. Elle prend cette décision par principe moral et pour garder son amour pour Nemours intacte : elle idéalise l’amour platonique. Par ses choix et ses principes, par sa force, sa détermination et son honnêteté, elle évolue en tant que personnage du roman mais aussi accède à un statut d’héroïne.
On peut donc dire que, loin de garantir l’autonomie, le statut de riche héritière ou de femme de la Cour au XVI/XVII impose des obligations constantes, surtout quand s’y ajoute le poids des principes moraux et des défunts. Mais ces contraintes peuvent être plus ou moins intériorisées, chez ce personnage en formation. Dès lors suffisent-elles à faire de la princesse un personnage victime de la société de son temps ?
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