La poésie a-t-elle pour seule fonction d'exprimer le mal-être du poète ?

Plan détaillé dissertation

La poésie a-t-elle pour seule fonction d'exprimer le mal-être du poète ?

Introduction: Le mal-être est un sentiment que l’on peut retrouver comme thème principal dans de nombreux poèmes, les auteurs décrivent souvent des situations intolérables face à un amour perdu, un obstacle devant leur but. Mais la poésie a-t-elle pour seule fonction d'exprimer le mal-être du poète ?

Nous verrons pour commencer qu’effectivement que c’est un sentiment qui prédomine mais qu’ensuite ce n’est pas la seule émotion éprouvée par les protagonistes. Et nous finirons sur le fait que les poèmes ne sont pas toujours lyriques et peuvent être engagés.

1ère partie: Thèse

Le poème est d’abord l’expression du mal-être. En effet, de nombreux auteurs à travers les époques ont décrit ce sentiment. Celui-ci se manifeste très différemment pour chaque poète. Nous pouvons le remarquer avec les exemples suivants:

• Solitude: Rutebeuf (XIIIe s.): Il est triste car il n’a plus d’amis, ils sont partis comme un “coup de vent” -> ami peu fiable car au moindre obstacle s’enfuient + champ lexical du “vent”, temps au passé, répétition “pauvre” (mot à consonance négative)
• Regrets: Villon (XVe s.): regrette sa jeunesse. Pour lui, au fur et à mesure qu’avance la vie, il relève les nombreux aspects négatifs du devenir de ses anciens camarades (morts, mendiants, dans un cloître) + se plaint à Dieu (répétition) pense à la mort et le repos éternel auprès du Créateur.
• Ennui: Bellay (XVIe s.): se plaint de l’ennui à Rome et regrette profondément sa petite ville natale. Il écrit pour s’occuper: décrit Rome comme étant froide et peu agréable alors que c’est une ville réputée pour sa beauté et ses températures clémentes. Il ne voit que les côtés négatifs + il fait de longues phrases pour mieux souligner son ennui (+ alexandrins)

Partie 2: Antithèse

La poésie n’est pas que l’épanchement de la mélancolie et du mal-être, elle peut aussi exprimer des sentiments agréables comme l’amour ou encore une éloge.

• Ode/Eloge: Pindare (VIe-Ve s. av. JC): il célèbre Théron, le décrit comme beau, intelligent, jeune ayant une vie heureuse, riche et vend aussi les mérites de ses ancêtres + champ lexical mélioratif.
• Sappho de Mytilene (VIIe-VIe s. av J.C): Il décrit la femme comme presque divine -> utilise que des exagération (hyperbole) pour vouer son amour. Ses sensations semblent décuplées, incroyablement fortes et agréables à vivre + champ lexical des partie du visage (pour mieux décrire les sensations)
• Amour/Beauté: Ronsard (Les Amours de Cassandre)(XVIe s.): décrit la beauté, la compare à une fleur + mot utilisé avec presque délicatesse (ex: pourprée), champ lexical de la fleur en comparaison avec le champ lexical de la beauté.

Ronsard (Comme un Chevreuil…): Amour soudain, comparaison entre le coup de foudre et une flèche de chasseur, champ lexical de la nature (caractère bucolique et printanier -> beau, doux), tournure des mots belles et douce (ex: herbette -> belle herbe). Le poète dessine presque une tragédie alors qu’il se plaît à revivre cette passion soudaine, il souhaite impressionner sa douce en utilisant de nombreuses hyperboles pour décrire ses sentiments (poème très exagéré dans l’ensemble)

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