La philosophie et sa méthode
Cours : La philosophie et sa méthode. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Damien Louvez • 7 Mars 2018 • Cours • 2 484 Mots (10 Pages) • 488 Vues
LA PHILOSOPHIE ET SA METHODE
1. LE PROBLEME, UN TERME PROBLEMATIQUE
- Psychologie et logique.
- un usage commun : ce qui fait obstacle, parce que jeté devant soi.
- un usage logique : exposition en vue d’une démonstration (Euclide, Spinoza), une proposition et ce qui la rend croyable, d’où un fait question comme interrogation, une quête, une recherche à propos d’un sujet d’enquête (Aristote).
Le problème laisse le choix entre le oui et le non, d’où la problématique qui est l’expression d’une contradiction qui réclame une démonstration.
- Des problèmes.
Ils relèvent de la logique (science qui connaît les contraires ou non), de la physique (le monde est éternel ou non), de l’éthique (il faut obéir aux lois ou à ses parents), de la métaphysique (le monde a un commencement ou non), de la philosophie esthétique (le beau et le laid), de la politique (le juste et l’injuste), de la philosophie de la religion (croire ou ne pas croire).
- la thèse.
C’est l’assertion paradoxale d’un philosophe qui heurte l’opinion, entre en conflit avec la foule ou avec la thèse d’un autre philosophe : tout se meut (Héraclite), l’Etre est un (Mélissos de Samos), la physique est la science des êtres en mouvement (Aristote). Il faut faire appel à une méthode de résolution, à une analyse (qui va du simple au complexe, par l’articulé, le traitable, le calculable), d’où l’examen critique.
- la formulation de quelques problèmes :
Le monde a-t-il un commencement ? (philosophique mais à l’intention de la science comme cosmologie, la question demeure métaphysique).
La physique est la science de l’Etre pour autant qu’il participe au mouvement. La question est ontologique (être), physique et épistémologique (comme détermination des faits) et théologique (l'Etre un est distinct est Dieu qui n’est pas un être de la Nature), d’où son statut complexe : le problème physique est métaphysique (ontologie et théologie), métamathématique et métascientifique (il exige un fondement ultime comme interrogation à l’intérieur de la science ou à l’extérieur de là science).
Il y a des problèmes insolubles pour la science : le conflit des devoirs d’où la philosophie morale qui doit avoir aussi un fondement philosophique. La philosophie pose ainsi le problème ultime des disciplines.
- sa formulation technique :
l’examen des thèses exige une modalité de l’interrogation : que puis-je savoir ? (limitation de l’expérience alors que l’univers est totalité). Que dois-je faire ? (le bonheur n’est possible que dans une morale du devoir). Que m’est il permis d’espérer ? (L’homme est animal mais il a le sentiment de la transcendance)
- un paradoxe.
Une thèse s’oppose à l’opinion reçue sans justification et sans démonstration mais aussi au savoir du savant, voire à la thèse de n’importe quel autre philosophe. « L’Etre est, le non-être n’est pas » (Parménide) : la physique part de l’observation des faits, de la pluralité des existences par induction, la philosophie lui apparaît comme faux problème, exprimé verbalement, formellement. Mais on peut en disputer : la raison n’est ni une enquête scientifique ni une réflexion méthodologique.
- l’incertitude et la certitude :
la dialectique est un examen détaillé des opinions généralement reçues pour remonter jusqu’au principe (Aristote). Elle est la voie qui se fait jour à travers des arguments adverses (Platon). Elle appartient à l’opinion (elle n’est pas science) mais elle est une rhétorique supérieure qui procède par hypothèse, par justification, par argumentation mais qui n’évite pas les impasses ou apories (ces dernières sont toujours susceptibles d’être résolues par la capacité méthodique de raisonner).
2. LA NOTION DE PREUVE
- l’insuffisance de la preuve expérimentale.
C’est la validité et la signification, le fondement rationnel confirmé par l’expérience qui prime : il met en liaison le vrai avec le vrai et produit ainsi l’assentiment. Il y a ce qui fonde, le raisonnement, et ce qu’il fonde, le fait. La mathématique a ainsi la rigueur du raisonnement et l’exactitude de la construction dans ses figures ; la physique procède par hypothèses où le vrai peut être tiré du faux (succès des expériences et conformité des faits à l’hypothèse suffisent) mais que faire de la philosophie ?
- le probable et le vrai :
il y a des degrés de vraisemblance (l’opinion du plus grand nombre n’est pas celle des plus autorisés). La preuve doit être rattachée à un plus grand nombre d’événements (Darwin et l’évolution des espèces) mais il lui faut un fondement en raison (problèmes des théorèmes et des axiomes qui restent mêmes sous les figures en géométrie).
- les conditions de la démonstration :
l’analyse va aux vérités les plus simples et les plus primitives jusqu’à la définition ou à l’intuition (le tout est plus grand que la partie : la proposition est évidente, immédiate, identique, non contradictoire, nécessaire). Démontrer consiste à rattacher l’énoncé à un système de propositions et d’axiomes nécessairement vrais.
- l’indémontrable.
La vérité est conditionnelle en mathématique. Elle est possible et par-là nécessaire pour Dieu parfait dont la suprématie consiste dans l’existence. Mais il y a ambiguïté entre théologie et axiomatique, entre l’existence de Dieu comme vérité absolue et la vérité conditionnelle de l’axiome.
- la vérité de raison et la vérité de fait :
la première est vérité première et identique, la seconde est conditionnelle : « Je pense, donc je suis » qui lie une raison et un fait illicitement et « Je suis, j’existe : cette proposition est nécessairement vraie toutes les fois que je la prononce et la conçois en mon esprit » dont la vérité est conditionnelle.
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