La musique favorise-t-elle toujours les liens sociaux ?

En 1982, Le ministre de la culture Jack Lang crée la première fête de la musique ayant pour but de promouvoir une fête entièrement gratuite, ouverte à toutes les musiques, « sans hiérarchie de genres et de pratiques » afin de rassembler amis et familles. Mais la musique favorise-t-elle toujours les liens sociaux ? Ce débat animera mon argumentation mitigée avec dans un premier temps mon avis positif sur le sujet et dans un autre, mon avis négatif.

Pour commencer, la musique se définit comme l’art de combiner les sons d’une manière agréable à l’oreille (Jean-Jacques Rousseau) et les liens sociaux représentent les forces qui lient entre eux les membres d'une communauté sociale, d'une association, d'un milieu social. La musique serait, en effet, l’une de ses fores.

Dans un premier temps elle réunit et procure du plaisir lors d’une écoute partagée à des évènements par exemple telles que les raves géantes de techno où les gens venus pour leur plaisir personnel deviennent un groupe soudé, ou encore les évènements sportifs dans lesquels les supporters chantent en chœur et à tue-tête des chants du club pour encourager leurs joueurs favoris. Un autre exemple récent permet d’illustrer le plaisir partagé : pendant le confinement, les gens diffusaient ou faisaient de la musique sur leur balcon et partageaient ainsi un plaisir commun.

C’est aussi ce qui m’emmène à penser que la musique crée aussi une reconnaissance identitaire notamment entre les mélomanes qui partagent un même genre musical qui leur procure des émotions positives grâce au plaisir de faire partie d’un groupe dans lequel ils se reconnaissent. C’est le cas des partisans du genre musical pop à travers les hits qui est une culture commune et permet la reconnaissance immédiate d’un morceau, mais aussi des rockeurs dont la reconnaissance identitaire passe par le style musical mais aussi vestimentaire et capillaire (vêtements cloutés, noirs et cheveux longs).

La musique met donc les gens en communion qui partagent un être-ensemble intime. On retrouve ce vecteur de lien dans les religions notamment par les chants à l’église partagés entre les fidèles qui sont à ce moment précis en communion. La musique est une « religion laïque » comme l’évoquait le chanteur Goldman dans une de ses musiques. L’aspect politique de la musique relie les citoyens qui partagent également un être-ensemble intime. On retrouve cet aspect dans la techno qui permet de tisser des relations entre les citoyens pour appartenir à un groupe social et dans la musique pop(ulaire) accessible à tous et réconciliatrice qui permet de tisser des liens entre des gens qui n’ont d’autres points communs. Le chanteur Goldman disait aussi du rock que c’est une « démocratie esthétique ».

Cependant, parfois la musique peut s’avérer être un vecteur de division ou d’isolation sociale.

Il arrive que la musique puisse isoler, par exemple, quand j’utilise mes écouteurs, j’ai l’impression d’être dans une bulle invisible qui me déconnecte de la réalité, dans cette situation je n’apprécie pas qu’une personne m’interpelle et me dérange pour quelconque raison.

La musique peut aussi engendrer des conflits, du fait des préférences de styles musicaux de chacun, comme disait Jean Paul Sartre, « l’enfer c’est

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