Je hais les livres ils n'apprennent qu'à parler de ce qu'on ne sait pas
Dissertation : Je hais les livres ils n'apprennent qu'à parler de ce qu'on ne sait pas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chacha567 • 8 Février 2019 • Dissertation • 1 172 Mots (5 Pages) • 5 463 Vues
Dissertation :
« je hais les livres, ils n’apprennent qu’à parler de ce qu’on ne sait pas » écrit Jean-Jacques Rousseau dans son essai sur l’éducation, l’Émile. Vous discuterez de ce point de vue en prenant appui sur les textes du corpus, sur les livres que vous avez lus et sur votre conception de la lecture.
En 1762, Jean-Jacques Rousseau écrit dans sont livre Émile ou De l’éducation, la citation « je hais les livres, ils n’apprennent qu’à parler de ce qu’on ne sait pas ». Ainsi, le philosophe des Lumières nous fait part de sa vision sur les livres et sur la lecture, tout en essayant de nous faire réfléchir à notre tour sur le sujet. Le point de vue de Rousseau est-il toujours véritable ? S’il est vrai que Rousseau ne ment pas, il est aussi réel que la lecture puisse procurer certains bienfaits, bien plus, ils ne transmettent pas toujours quelque chose.
A travers cette citation, Rousseau tente de faire réagir ses lecteurs en affirmant que la lecture est néfaste. Ce point de vue semble se révéler juste. Il est vrai d’une part, que la lecture est un excellent moyen de s’instruire sur des sujets que nous méconnaissons. Prenons pour exemple l’Encyclopédie écrite au XVIIIème siècle par Diderot et D’Alembert, elle rassemble de très nombreuses connaissances de l’époque ayant pour but d’instruire celui qui lit l’ouvrage, et de lui apprendre de nouvelles choses. De plus, en règle générale, les livres sont des ouvrages veillant à nous faire comprendre le passé ou à nous plonger dans des vérités inconnues. Par exemple, dans ses Fables, Jean de la Fontaine fait comprendre au lecteur la société de son époque à travers de métaphores. Ainsi, il s’exprime et fait part de ses opinions, et veille aussi à nous cultiver. Mais d’autre part, lorsque nous lisons, nous retenons le livre, l’histoire du livre mais cela pour quelques mois, peut-être un an. Ensuite, nous oublions, parfois il ne reste simplement que quelques bribes de souvenirs. Notre connaissance sur le monde n’est donc pas bien plus avancée. Trop de livres sont publiés, et ils empêchent donc d’apprendre de nous même. Car les premiers hommes ne se sont pas instruis avec des livres, ils ont développé leurs connaissances au fils des années. Les livres peuvent s’empêcher de s’ouvrir au monde pour apprendre d’autres sujets, d’autres informations de nous même. Le lecteur qui se pose une question quelconque trouveras forcement sa réponse dans un livre. De ce fait il choisira la facilité, mettant ainsi sont énergie pour chercher le livre plutôt que pour chercher la réponse de lui même.
Mais malgré cela, les livres apprennent-ils ce que l’on ne sait pas à chaque fois ? Ne serait-il pas possible qu’un lecteur lise un ouvrage sans but d’apprendre ?
Les livres ont plusieurs fonctions. Car Rousseau a raison, les livres servent à nous instruire. Mais ceux-ci ne servent pas qu’à cela, ils peuvent tout simplement nous divertir, ou nous faire nous évader le temps d’un moment. Comme le dit Philippe Delerm dans son ouvrage La première gorgée de bière, lorsque l’on lit un livre, si le sujet nous plaît, alors le monde alentour n’existe plus. En effet, le lecteur est plongé dans un univers fictif qui l’éloigne de ce qui l’entoure, et il n’écoute plus. La lecture permet de faire le vide, de déposer son cerveau et de se concentrer dans une aventure qu’elle soit émouvante, sanglante, ou comique. Par exemple, lorsque nous lisons un livre de Guillaume Musso ou encore de Franck Thilliez, le but n’est pas d’apprendre de nouvelles choses, au contraire, tout ce que l’on recherche c’est un moment de tranquillité, seul, avec son livre loin des bruits et des petits problèmes du quotidien. Les livres sont une source de plaisir. Par exemple lorsque nous lisons du Molière, Le malade imaginaire ou autres, cela provoque le rire et donc la détente. Mais ce n’est pas tout, la lecture peut aussi nous faire ressentir des émotions. Ainsi, le lecteur est complètement absorbé par sa lecture et prend un moment de plaisir à faire défiler les pages de son livre. En provoquant des émotions, les livres peuvent nous faire rêver en nous emportant dans leur univers. Pour finir, nous avons pu constater dans Claude Gueux de Victor Hugo que les livres peuvent également servir à dénoncer, (ici la peine de mort) ou à critiquer.
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