IFSI du GCSPA de Salon-de-Provence
TD : IFSI du GCSPA de Salon-de-Provence. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar brubrru • 8 Octobre 2016 • TD • 2 626 Mots (11 Pages) • 963 Vues
CAUTIELLO Bruno
ANALYSE DE SITUATION
Semestre 2
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IFSI du GCSPA de Salon-de-Provence
Promo 2014 – 2017
Actuellement en première année en IFSI, je réalise le stage du semestre 2 dans une USLD –Unité de Soins de Longue Durée.
Ce stage de dix semaines est divisé en deux parties, chacune comportant cinq semaines de stage.
Lors de la deuxième période de stage, je reviens dans le service qui m’est devenu plus familier et j’assiste comme convenu à la relève du matin. J’apprends que durant mon absence certains résidents sont restés fidèles à eux-mêmes, leur état général étant demeuré stable tandis que pour d’autres des évolutions se laissent paraitre. C’est le cas notamment de 2 résidentes.
1- L’une d’elle, Mme P, a contracté une pneumopathie d’inhalation en faisant une fausse route. Une surveillance de ses constantes est mise en place depuis quelques jours. Il s’agit d’une dame de 95 ans qui réside dans la structure depuis 2009. Veuve, elle a 3 de ses 5 enfants encore présents pour l’aider. Elle demeure dans le service suite à un AVC hémorragique thalamique gauche, vivant seule, son retour au domicile n’était plus rendu possible. Mme P a des ATCD médicaux tels que : HTA (HyperTension Artérielle), dyslipidémie, démence vasculaire, bronchite chronique avec toux, insuffisance rénale, ostéoporose et autres déficit osseux.
Au jour d’aujourd’hui, Mme P est une personne dépendante et l’aide dans ses gestes de la vie quotidienne est totale. Elle est alitée et possède un matelas à air. Cette dépendance s’explique par sa démence vasculaire et son AVC hémorragique certainement causé par son HTA et sa dyslipidémie. A noter que le risque de fausse route est une conséquence fréquente suite aux personnes ayant eu un AVC qu’il soit ischémique ou hémorragique. De plus, lié à sa bronchite chronique Mme P désature à 87% en air ambiant, elle est donc sous 2 L d’oxygène avec une saturation stabilisée aux alentours de 93%.
2- La relève continue, et l’infirmière de nuit annonce que Mme A est toujours asthénique. En effet, je découvre que ces derniers temps cette résidente aurait une fatigue sans altération de son état général. Une des aides-soignantes du jour intervient en disant qu’avec la saison des beaux jours, la chaleur fatigue l’ensemble des résidents. Une surveillance tensionnelle est tout de même appliquée. Mme A était couturière. Veuve sans enfant, âgée de 85 ans, cette résidente ne pouvait plus assurer son maintien au domicile en raison de sa maladie d’Alzheimer. Elle vit dans l’établissement depuis bientôt 3 ans. Les ATCD de Mme A sont les suivants : Cardiopathie ischémique stentée, FA (Fibrillation Auriculaire), méléna en 2009 suite à un surdosage en AVK pour la FA, hyperthyroïdie, hyponatrémie, dyslipidémie. Les trois derniers antécédents expliquent son insuffisance cardiaque.
A l’heure actuelle, suite à l’évolution de sa maladie d’Alzheimer Mme A est aphasique et présente des troubles de la déglutition. Afin de préserver ses apports nutritionnels quotidiens, elle a recours à une alimentation entérale par gastrotomie.
La relève s’achève, l’équipe de jour prend le relai. J’accompagne Marion, l’infirmière en poste ce jour-là.
Nous commençons la matinée par l’administration des thérapeutiques et la réalisation de quelques soins : quelques bilans sanguins, prise de constantes si besoin avec prélèvements capillaires pour les HGT (HémoGlucoTest), injections sous-cutanées pour les résidents insulinodépendants, hydratation en voie sous-cutanées et pose d’alimentation entérale. Je propose à l’infirmière de réaliser ces différents soins.
1- Nous arrivons devant la chambre de Mme P. Marion me demande quel est l’intérêt de prendre ses constantes en rapport à ce qui nous a été transmis lors de la relève. Je lui réponds :
∙ La saturation de Mme P est prise quotidiennement en lien avec sa bronchite chronique. Dépendante à l’oxygène il est important de se renseigner sur sa fonction respiratoire. Cette surveillance est redoublée en rapport à sa pneumopathie d’inhalation lié à la récente fausse route.
La mesure de la saturation en oxygène est le reflet de la quantité d’oxygène fixée sur l’hémoglobine. Elle peut être mesurée de façon invasive à l’aide d’une gazométrie sur une voie artérielle ou de façon non invasive en utilisant un saturomètre. Son taux se situe normalement entre 90 à 100%.
∙ La température de Mme P est surveillée en ce moment en rapport à sa pneumopathie d’inhalation. En effet, il s’agit d’une infection respiratoire causée soit par l’ingestion d’un contenu gastrique dans les voies respiratoires soit par une autre substance étrangère dans le cas d’une fausse route. Afin de lutter contre toutes infections, l’organisme cherche à se défendre en stimulant les globules blancs et en augmentant sa température corporelle. Avec l’aide des globules blancs, le corps élève sa température afin de tenter d’éliminer les micro-organismes mésophiles.
La mesure de la température permet de constater si le patient présente ou non une fébricule, de s’assurer que la personne retrouve une température normale, de suivre l’évolution d’une maladie et l’efficacité des traitements. Une température normale se situe entre 36°C et 37,5°C.
∙ Le pouls de Mme P est contrôlée en complément de la température. Une hyperthermie provoque une tachycardie.
La mesure du pouls a pour but d’évaluer l’état hémodynamique et de surveiller la perméabilité circulatoire. La fréquence cardiaque est le nombre de battements transmis le long des artères par unité de temps exprimé en minute. La qualité pulsatile permet d’apprécier le rythme (régulier ou irrégulier) et l’amplitude (absente, faible, bien frappé, élevée). Le rythme cardiaque varie en fonction de l’âge. Chez une personne âgée le pouls se situe entre 60 à 70 pulsations/minute.
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