Fiche de lecture Rhinocéros, Ionesco
Fiche de lecture : Fiche de lecture Rhinocéros, Ionesco. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Teyzer • 20 Janvier 2021 • Fiche de lecture • 630 Mots (3 Pages) • 638 Vues
Vers le milieu du XIXème siècle, de nombreux régimes totalitaires apparaissent dans le monde, et en Europe notamment. De nombreux auteurs s’insurgent de la montée de ces régimes et en font part dans leurs œuvres. On peut compter parmi ces auteurs Ionesco, qui réalisera notamment la pièce Rhinocéros, en 1959. Dans cette oeuvre, on peut citer le passage, dans le 1er acte, allant de "Jean : Tournez-vous. Allez, tournez-vous" jusqu'à "Jean : Oh ! Un rhinocéros ! (Les bruits produits par l'animal ... ) Oh ! Un Rhinocéros", dans lequel on nous fait l’introduction des rhinocéros. On peut alors se demander dans ce passage, comment l'auteur se sert-il du personnage de Jean et du spectateur pour dénoncer la montée du totalitarisme dans son pays ? Nous verrons dans un premier temps les prédispositions de Jean à la transformation en Rhinocéros et dans un second temps l’implication renforcée du spectateur dans la pièce.
Durant le dialogue que l’on peut suivre durant cette scène, on peut remarquer un contraste évident entre Jean et Béranger. Jean se présente comme un personnage supérieur, en tentant de rabaisser continuellement son ami, qui essaye lui, de mener une conversation calme. On peut citer comme exemple les phrases interrogatives que Jean utilise telles que « Où donc avez-vous pris cela ? » ou encore « Seriez-vous une nature supérieure ? ». Ces deux questions sont rhétoriques et n’ont pour seul but que de mettre Béranger en désavantage, créant ainsi un contraste entre ces deux personnages qui s’opposent. Ce contraste permet de dénoncer l’arrogance du personnage de Jean.
Mais le contraste entre Jean et Béranger n’est pas le seul présent dans ce dialogue. Au début de la discussion, Jean nous est plutôt présenté comme un personnage réfléchi, ou c’est en tout cas l’image qu’il veut donner de lui-même. Car effectivement, le deuxième contraste se trouve entre l’image que Jean veut donner de lui-même et ce qu’il est réellement. On peut remarquer cela en observant les nombreuses anaphores que Jean utilise : « lamentable, lamentable » « tout le monde » « moi aussi » « pourtant, pourtant ». Il se répète car il n’a en réalité pas grand chose à dire, son discours n’a pas de finalité, il est creux. Ce contraste permet encore une fois de détériorer l’image de Jean, et de montrer son ignorance, par rapport à lui même.
On retrouve aussi dans le passage la rupture du 4ème mur. Effectivement, on apprend l’arrivée du rhinocéros par des effets sonores, dans les didascalies. Mais l’on apprend aussi que ces bruits proviennent du dehors de la scène. Dès cet instant, le 4ème mur est détruit et le rhinocéros devient un problème qui concerne autant les spectateurs que les acteurs. L’utilisation de la double énonciation quelques lignes après renforce également cet aspect. La rupture du 4ème mur permet de faire sentir au spectateur que le rhinocéros menace tout le monde et ainsi que la montée du totalitarisme, dans la réalité, menace également toutes les personnes étant à son contact.
Et c’est donc lors de ces dernières didascalies que l’on découvre le rhinocéros, animal féroce, qui court sans s’arrêter, détruisant tout sur son passage. On rentre dans le registre fantastique dès lors que l’animal apparaît, car il est l’élément
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