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Fiche de lecture La toilette dévoilée de Marie-Annick DELOMEL

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Par   •  25 Mai 2016  •  Fiche de lecture  •  1 640 Mots (7 Pages)  •  10 317 Vues

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Fiche de lecture « La toilette dévoilée » de Marie-Annick DELOMEL

INTRODUCTION

Marie-Annick DELOMEL après avoir été enseignante à l'école d'infirmière de Libourne, a été directrice de l'IFSI de Lannion de 1994 à 1999, puis de l'IFSI du Centre hospitalier de la Côte Basque à Bayonne de 1999 à 2005.

Elle est l'auteur de « La toilette dévoilée : Analyse d'une réalité et perspectives soignantes », qui est un ouvrage explicatif et argumentatif à visée para-médicale de 220 pages, édité par les éditions Seli Arslan. Il est paru  la première fois en 1999 mais il s'agit ici du 4ème tirage datant de 2008.

Cet ouvrage traite de la relation de soins d'hygiène entre le patient et le soignant, il permet aux étudiants d'avoir une vision plus éclairée de ce que représente la toilette ainsi que de son déroulement.

La partie à traitée est le chapitre 2 « De la pudeur à l'apudeur dans la relation de soins d'hygiène » pages 41 à 62, il expose plus précisément les différents comportements liés à la pudeur et l'intimité lors de ce soins.

RESUME

La toilette est un soins qui perturbe les pratiques habituelles des patients, mais elle porte également atteinte à leur intimité et pudeur, les réactions liées à cette intrusion peuvent être violentes mais certains patients restent indifférents. Qu'elles sont les raisons qui poussent une personne à ne pas réagir lorsque l'on entre dans son intimité en particulier lors de la réalisation de soins d'hygiène ?

La pudeur est le sentiment qui pousse à ne pas se montrer, se dénuder, elle est liée à l'éducation. Quant à l'intimité, elle relève plus de ce qui est privé et secret.  Ainsi ces deux concepts dépendent de nombreux paramètres, ils régissent les relations sociales, et sont complexes et évolutifs au sens large du terme.

Cette dimension évolutive de la pudeur est notamment liée aux progrès médicaux et à l'évolution de l'hospitalisation, exemple les règles d'hygiène devenues plus strictes exposent plus souvent le patient.

Dans une  institution de santé il n'est pas rare que les patients malades et dépendant adoptent un comportement pouvant être caractérisé d'impudique ou même d’exhibitionniste.

De nombreux exemples de soins d'hygiènes montrent les différentes réactions que peuvent avoir les patients durant la toilette, et également que la pudeur et l'intimité ne sont pas les seuls facteurs mis en jeu au cours de celle-ci. Les comportements apudiques sont le plus souvent observés chez des patients gravement malade ou en fin de vie qui sont devenus extrêmement dépendants, ils sont souvent le résultat de la perte de contrôle dont sont victime les patients. Dans ces situations où il y a une sorte de déshumanisation du patient ainsi qu'une atteinte à sa dignité, ce dernier peut montrer une attitude dépitée ou de colère violente envers les infirmiers. Ici la réaction de chacun est conditionnée par son caractère de base et par son implication dans le soin, ce qui rend le moment de la toilette complexe pour le soignant qui appréhende difficilement. C'est pour cela qu'une approche personnalisée de chaque patient est nécessaire et que la mise en place d'un protocole de soins généralisé est inconcevable.

L'observation de ces comportements d'impudeur s'explique par la position de dépendance des patients vis à vis des soignants. Le malade à tendance à se centrer sur son corps et non plus sur la fonction qu'il a habituellement,  c'est donc un comportement de régression qui se met en place lors du soin. En effet le patient livre totalement son corps aux soignants qui répondent à son besoin, à l'instar de l'enfant avec sa mère. Dans ce contexte le sentiment de pudeur est secondaire et laisse place à un sentiment de sécurité.

A cet état d'esprit lié à la maladie s'ajoute la vision de l'Homme qu'à la société moderne et qui dissocie le corps de l'esprit. Le corps est ainsi une machine qui peut être réparée et étudiée sans complexe.

L'apudeur est également liée au fonctionnement implicite des institutions de santé qui demandent au patient d'être un bon malade, ce dernier devra donc s'exposer dans le cadre des soins et s'adapter aux règles de l'établissement ce qui le ramène à un statut juvénile.

Les soignants ont pour rôle principal de prendre soins du patient et ainsi de faire attention à ses ressentis, de plus il doit comprendre l'importance de l'enjeu de la relation soignant-soigné.

Contrairement à ce que pense l'ensemble des soignants les soins d'hygiènes ne sont pas forcément sources de sentiment d'apudeur, en effet l'hospitalisation elle même, abolit généralement tout réflexes de pudeur ; le malade est prêt à être totalement pris en charge par l'équipe soignante dans l'optique d'une guérison ou d'un soulagement. Cependant cet abandon total du corps du patient, et la disparition de tout comportement lié à la pudeur lors de ces soins, mettent mal à l'aise les soignants surtout lorsqu'ils sont jeunes et inexpérimentés, car cette relation n'est pas en concordance avec leur éducation.

Mais alors cette bataille pour le respect de la pudeur des patients et  les règles d'hygiènes relatives à celle-ci, ne seraient elles pas mise en place dans l'optique de protéger et de rassurer les soignants eux mêmes, et non pas seulement dans le but de préserver la dignité des patients.

COMMENTAIRE

Dans le chapitre 2 de « La toilette dévoilée – analyse d'une réalité et perspectives soignantes » Marie-Annick DELOMEL met en avant l'atteinte à la pudeur qu'engendrent les soins d'hygiènes, pour cela elle s'appuie sur des témoignages, des expériences personnelles ainsi que sur la littérature.

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