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« En quoi la démocratie et les élections sont-ils des systèmes régulés mais imparfaits ? »

Dissertation : « En quoi la démocratie et les élections sont-ils des systèmes régulés mais imparfaits ? ». Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Mai 2022  •  Dissertation  •  1 444 Mots (6 Pages)  •  381 Vues

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                                        Dissertation EMC                                           

                                                                                     

Sujet : « En quoi la démocratie et les élections sont-ils des systèmes régulés mais imparfaits ? »

        Albert Camus a dit : « La démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité mais la protection de la minorité. », selon l’auteur, la démocratie serait au service des minorités et non à celui de la majorité. D’un côté nous pouvons penser qu’il dit vrai puisque la démocratie en France est un régime politique où tous les humains, peut importe leur sexe, la couleur de leur peau, leur âge ou encore leur orientation sexuelle peuvent voter sous condition d’être français, d’avoir un casier judiciaire vierge et d’avoir atteint la majorité. Cependant nous pouvons également penser qu’à l’inverse la démocratie est un régime privilégiant la majorité étant donné que ce régime dépend des élections qui sont un vote où la majorité l’emporte.

        Nous pouvons alors nous demander en quoi la démocratie et les élections sont-ils des systèmes régulés mais imparfaits. Pour pouvoir répondre à cette problématique, il nous faudra nous interroger sur les points clefs de la démocratie, l’évolution des élections au cours des années ou encore la prise en compte de la voix de chaque individu.

        Pour cela nous verrons dans un premier temps le principe des élections en France et son évolution au cours des siècles. Puis dans un deuxième temps nous montrerons les conditions d’équitabilité des élections. Et enfin dans une troisième et dernière partie nous parlerons des limites des élections ainsi que celle de la démocratie.

        Tout d’abord, aujourd’hui, l’élection est quelque chose de ritualisée et de banalisée, elle se produit dans différentes institutions et à différentes échelles. On peut élire le président de la République, un délégué syndical ou même une miss France. L’élection est présente dans de nombreuses institutions et est encrée dans notre mode de vie. Le principe d’élection arrive en occident tout au long du moyen âge, elle a une place importante dans l’église catholique car les évêques sont élus par le peuple et le clergé et les abbés par le chapitre monastique et les papes. Mais cela ne concerne à ce moment pas les dirigeants du pays puisque nous sommes sous une monarchie absolue ou le roi l’est de droit divin. A partir du siècle des lumières le principe d’élection est retravaillé et réintroduis. En 1848, suite à la révolution le suffrage universel masculin est mis en place et cela fait évoluer le principe de démocratie tout en restant extrêmement discuté. Mais c’est seulement lors de la troisième république qui s’impose dans la durée, lorsque le suffrage universel masculin est rétabli que la démocratie s’ancre dans nos vies et dans nos mœurs. Ce n’est d’ailleurs qu’en 1944 que les femmes ont enfin le droit de voter en France. Ce qui est tardif comparé aux autres pays comme l’Allemagne ou les femmes ont obtenu le droit de vote en 1918. De nos jours la démocratie est qualifiée de représentative car grâce aux élections qui sont un principe fondamental de celle-ci nous choisissons nos représentants. En France, le mode de scrutin est uninominal, majoritaire à deux tours. Cela signifie que le vainqueur est unique et élu au deuxième tour. Il pourrait l’être au premier tour mais il lui faudrait obtenir au moins 50% des voix au premier tour, ce qui n’est jamais arrivé aux élections présidentielles par exemple.

        Même si aujourd’hui, les élections sont entrées dans nos normes, celles-ci sont complexes. Elles sont un pilier de la démocratie et doivent être régulées pour rester justes et équitables pour tous.

        C’est pourquoi, assurément, des conditions minimales ont été fixées pour considérer des élections comme démocratiques. Les élections doivent avoir lieu dans un cadre ou personne ne doit être exclu sauf selon les conditions de la loi. C’est-à-dire que toute personne remplissant les critères d’électeur doit pouvoir voter. Ensuite les citoyens doivent avoir accès à l’information, ils ont le droit à la manifestation et tous les candidats doivent être sur un pied d’égalité du point de vue des médias et du financement public, sans cela l’élection ne saurais représenter la réelle volonté du peuple. De plus, les élections doivent avoir lieu à intervalle régulier fixé par une constitution. Par ailleurs l’organisme électoral doit faire preuve d’une neutralité absolue. En outre le vote doit être fait dans le secret et en toute liberté et le dépouillement doit se faire dans la transparence. Enfin, un mécanisme doit être mis en place pour résoudre tout litige ou conflit ayant lieu lors ou à la suite de l’élection. Ces conditions concernent uniquement le déroulement des élections mais il existe plein d’autre conditions qui concernent le débat démocratique ou encore pour le fonctionnement démocratique des partis politiques. Sans toutes ces règles des personnes pourraient profiter de n’importe quelle faille pour établir un pouvoir illégitime.

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