Dissertation partielle, Rhinocéros de Eugène Ionesco
Dissertation : Dissertation partielle, Rhinocéros de Eugène Ionesco. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sarah-Ève Lussier • 12 Mai 2020 • Dissertation • 963 Mots (4 Pages) • 2 502 Vues
SARAH-ÈVE LUSSIER
Littérature et imaginaire
601-102-MQ, gr. 01
DISSERTATION PARTIELLE
Devoir 3
Travail présenté à
M Philippe MANGEREL
Cégep à distance
Le 4 mai 2020
Vers la fin de la deuxième guerre mondiale et de la guerre froide, au XXe siècle, le théâtre de l’absurde fait son apparition. Il est complètement différent du théâtre classique. Eugène Ionesco, un dramaturge renommé, est né en 1909, en Roumanie. Plus tard, en 1994, il meurt dans la ville de Paris. Sa passion pour l’écriture a débuté à l’âge de 11 ans. Malheureusement, il lui a fallu un certain moment avant de connaître du succès. En outre, un de ses pièces de théâtres nommé Rhinocéros, publiée en 1959, fut étonnement une grande réussite. Dans celle-ci, Eugène Ionesco dénonce plusieurs problématiques concernant la société, dont le phénomène de la massification que je vais aborder dans cette dissertation. La transformation des individus, leurs changements de personnalité, ainsi que la communication des personnages dans la pièce seront les sujets développés.
D’abord, la massification se produit lorsque les individus changent et se métamorphosent. En premier lieu, plusieurs vont jusqu’à renier leurs valeurs et pensées. Par exemple, Jean laisse de côté ses principes humanistes. Lors du premier acte, Jean dit : « J’ai de la force parce que j’ai de la force […] parce que j’ai de la force morale » (p.31), « La vie est une lutte, c’est lâche de ne pas combattre ! » (p.34). Puis, lors du deuxième acte : « Parlons-en de la morale, j’en ai assez de la morale » (p.104) et « Démolissons tout cela, on s’en portera mieux » (p.105). La massification n’est pas une maladie contagieuse si on la compare à la rhinocérite. Celle-ci rend simplement les personnes indifférentes envers autrui. La massification ne fait qu’amplifier la situation de la rhinocérite. Aussi, au début, Jean prônait le moral et l’apparence physique. Donc, il a changé pour devenir comme les autres. En deuxième lieu, Bérenger ne rentrait pas dans le moule social. Par chance, au cours de la pièce, cet homme devient très positif et a de nouvelles façons de penser et d’agir. Lors du premier acte, il dit : « Je ne m’y fais pas à la vie » (p.14), « Je me sens mal à l’aise dans l’existence, parmi les gens […] J’ai du mal à porter le poids de mon propre corps […] Je ne sais pas si je suis moi » (p.30). Puis, lors du deuxième acte : « Nous avons une philosophie que ces animaux n’ont pas, un système de valeurs irremplaçable ». (p.105) Il y a clairement une différence de comportements entre les deux actes. Bérenger s’est remis en question et par le fait même, il a fait preuve d’une grande maturité et d’autonomie. Ses agissements l’éloignent du phénomène de massification et lui permettent d’être le seul à ne pas tomber dans la rhinocérite.
Ensuite, une des caractéristiques du théâtre absurde, est le non-sens des discussions. Dans l’œuvre Rhinocéros, l’accent est mis sur les personnages et le type de dialogue utilisé. Ionesco veut nous montrer l’uniformisation qui a lieu lors de l’utilisation du procédé de la répétition. Avant de commencer, il faut comprendre que ce que le vieux monsieur dit, Bérenger le dit à Jean qui lui, copie le Logicien. Lors du premier passage, le vieux monsieur dit : « C’est compliqué » (p.35). Le logicien répond : « C’est simple au contraire » (p.35), « C’est facile pour vous, peut-être, pas pour moi » (p.35) proteste le vieux monsieur. Lors du second passage : le Logicien et Jean disent : « On doit tout vous dire » (p.37), « Il n’est jamais trop tard » (p.37). L’absurde est bien présent grâce aux répétitions. Il montre que Jean et Bérenger sont pris dans une situation identique de manipulation et de raisonnement. Ensuite, il y a plusieurs structures de phrases différentes. Par exemple, le dramaturge utilise la formulation de questions pour montrer l’incompréhension de Bérenger : « Pour leur parler, il faut que j’apprenne leur langue. Ou qu’ils apprennent la mienne ? Mais quelle langue est-ce que je parle ? […] Ce doit bien être du français ? Mais qu’est-ce que du français ? […]. Qu’est-ce que je dis ? […] » (p.160). Le fait que Bérenger formule seulement des questions, augmente le doute qu’il ressent. Le lien avec la massification ici est que Bérenger commence à douter de lui-même, ce que toute personne fait avant de subir la rhinocérite.
...