Dissertation; Pour être libre, faut-il se détacher des autres ?
Dissertation : Dissertation; Pour être libre, faut-il se détacher des autres ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nayan Camalon • 29 Janvier 2023 • Dissertation • 2 178 Mots (9 Pages) • 564 Vues
dissert philo: Pour être libre, faut-il se détacher des autres ?
Pour commencer mes relations avec les autres sont toujours asservissantes et de ce fait m’empêchent d'être libre. En effet, cela se traduit tout d’abord par l’impossibilité de contrôler le comportement des individus qui m’entourent. Nous ne pouvons pas faire faire ce que nous voulons aux autres, ce qui est tout à fait normal, dans un contexte de liberté totale le meurtre, le banditisme ou les crimes de manière générale seraient tolérés en tant qu’expression de sa liberté ce qui choque le public rien qu’à l’idée d’y penser, puisque cela renverse toute morale. D’autre part, notre influence dans les relations cette fois-ci, est également limitée par celui ou celle avec qui l’on compose et tout ne dépend pas que de nous. Par exemple dans le cas d’une relation amoureuse, l’état de liberté de total ne peut exister, de part son opposition au respect mutuel, qui implique une compréhension et un partage de certaines valeurs. La liberté de faire ce que l’on voudrait serait contraire au respect des autres dans nos relations. Aujourd’hui le libertinage sans accord avec son partenaire est très mal vu et peut être considéré comme de la tromperie. Par ailleurs cela s’applique réciproquement on est dépendant de celui ou celle avec qui nous avons des interactions, nous pouvons trahir comme être trahi, et de ce fait nous ne sommes pas libre de toute emprise
De plus, il est impossible de contrôler notre propre comportement dans nos relations avec les autres dans le sens où l’on ne peut pas contenir nos émotions ou sentiments: ils nous échappent. D’ailleurs le plus souvent ce sont seulement nos émotions qui sont volatiles puisque, par définition le sentiment est la prise de conscience d’un état émotionnel et lorsque ce ressenti purement subjectif n’est pas contrôlé par la personne, elle ne peut pas s’en rendre compte, du moins pas immédiatement. Cela se produit autant chez une personne qui présente des risques plus élevés de surréagir involontairement, à cause de certaines prédispositions mentales maladives, comme la bipolarité, la schizophrénie et bien d'autres maladies pas assez connues aujourd'hui malheureusement, ou naturelles, comme le fait de s’énerver très vite ou d'être submergé par une forte tristesse ou chez une personne qui vient d’apprendre une nouvelle importante, comme le décès d’un proche ou l’obtention d’un diplôme, d’un travail. En outre, la connaissance de nouvelles bouleversantes mais cette fois-ci plus souvent négatives peut déclencher des réactions imprévisibles et dans le pire des cas, peut survenir un crime causé par la passion, la vengeance, la jalousie et étant punis par la loi cela s’opposent à la liberté totale de chacun, liberté qui est évidemment poussée à l’extrême pour montrer plus tard qu’il est impossible de répondre de manière à cette problématique de la liberté et des autres.
Enfin la solution pourrait être de se détacher de toute relations que l’on possède avec les autres, cela réglerait le problème d’éthique et de morale énoncé précédemment. Cela se traduirait par l’image du Saint reclu dans un couvent ou un monastère à la montagne, qui impliquerait évidemment le sens fort du détachement physique et émotionnel défini plus haut. Cet exil engagerait une mise au silence forcée des sentiments qui caractérise l'être social qu’est l' humain puisqu’il ne serait avec personne pour partager ses sensations. Néanmoins il pourrait jouir de son entière liberté et employer son temps comme bon lui semble à se pencher sur lui-même, sans avoir besoin de soucier des autres. D’emblée on remarque que la liberté totale comporte des limites et se heurte à des problématiques sociétales, comme la morale ou l’éthique, cela semble normal aujourd'hui de ne pas pouvoir attenter au jours d’un autre parce que l’on voudrait. Par ailleurs la volonté d’une liberté totale mènerait à un isolement social si l’on souhaitait être libre de toute potentielle emprise, mais serions nous réellement libre ? Comme on observe cette extrême difficulté de se détacher entièrement des autres, est-ce donc possible d’être libre ? La liberté ne devrait elle pas pour autant composer avec les autres et donc cela nécessiterait de redéfinir ce qu’est la liberté, qui ne serait donc pas seulement l’Indépendance.
Être libre n’implique pas nécessairement de se détacher des autres, au contraire l’autre nous rend libre. En outre une liberté conditionnée par n’importe quelle condition, n’est donc plus vraiment une liberté, on serait libre sous contrainte, tout de suite cela sonne faux et nous allons donc voir pourquoi dans cette partie. Tout d’abord par le fait qu’il est impossible de se détacher complètement des autres. Si l'on se penche sur notre vie quotidienne, on remarque instantanément que l’on entretient constamment des relations avec les autres même lorsque l’on ne s’en doute pas. Prenons une personne qui n’as pas de relations amoureuses ou amicales particulières, le simple fait de se déplacer pour se rendre à son lieu de travail, de formation, ou encore aller faire des courses implique une interaction avec la société même si l’on utilise un véhicule individuel on dépend des actions des autres, comme un accident par exemple, et ainsi une vie libre des autres ne peut être compatible avec nos sociétés actuelles entraînant un détachement des autres physiquement et mentalement impossible. Nous aurons des connexions avec les autres quoiqu’il arrive. Le problème d’une réclusion totale c’est que l’on doit compter uniquement sur soi-même que ce soit sur l'approvisionnement en nourriture, et pour nos besoins naturels premièrement puis ceux que l’on a créés au cours de l’histoire comme l’éducation jusqu'à l'électricité, ce qui individuellement impossible. Notre liberté doit exister avec les autres sinon nous ne serons jamais libres.
Par ailleurs une vie sans aucune relation avec les autres n’est pas souhaitable; cela rend malheureux inévitablement. Cela peut parfaitement à travers le syndrôme de la solitude qui touche 60% des 18-34 ans au Royaume-Uni et 46% de la population des Etats-Unis: il faut tout d’abord différencier le fait de se sentir seul du fait d’être seul: le premier est une expérience humaine purement subjective et c’est cela que nous traiterons plus en détail: pour bien comprendre il faut remonter à la préhistoire où les connections avec les autres signifiaient clairement être en vie, être seul entraînait la mort. Le cerveau humain a su s’adapter à cela et a ancré biologiquement la sociabilité dans un désir de survie et de préservation poussé à l’extrême: il fait en sorte de supprimer un comportement qui nous isolerait du groupe . Mais en quoi cela est-il néfaste pour notre santé psychique comme physique, penserez-vous ? Le stress généré par cette solitude est littéralement la plus mauvaise chose expérimenté par l’être humain, il entraîne un vieillissement plus rapide, la possibilité d’un cancer plus meurtrier, dégénérescence de la mémoire connue sous le nom d’Alzheimer plus rapide, ainsi qu’un système immunitaire plus faible. En comparaison, cela est deux fois plus meurtrier que l’obésité, et aussi néfaste que fumer un paquet de cigarette par jour. Un autre problème plus dangereux encore survient lorsque cela devient chronique qui se traduit par la difficulté du cerveau à interagir avec les autres. Cet exemple médical encore peu connu jusqu’à présent, une vraie menace pour notre société, présente explicitement en quoi l’isolement est encore moins souhaitable et mène vers une mort sociale. La liberté et le bonheur doivent ainsi être liés, quel est intérêt d’être libre si l'on est malheureux, et ces deux concepts ne sont envisageable qu’au sein des relations, sans quoi nous aurions une vie de pierre, esclave de notre malheur.
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