Dissertation, Le baiser de la femme araignée
Dissertation : Dissertation, Le baiser de la femme araignée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dauder • 30 Juin 2019 • Dissertation • 1 307 Mots (6 Pages) • 544 Vues
Le roman de Manuel Puig, le baiser de la femme-araignée, nous présente l’histoire de deux hommes prisonniers de la même cellule, l’un deux homosexuels et l’autre révolutionniste. Deux être ayant des valeurs opposées sont placés dans la même cellule et on découvre vite pourquoi, Molina (l’homosexuelle) est un agent double qui travaille pour la prison, son but premier est de retirer des informations de Valentin le révolutionniste afin de sortir de prison le plus vite possible. Mais plus le roman avance, plus Molina désire Valentin et son rôle d’agent double n’est pas respecté, il ment au directeur de la prison et à Valentin afin de satisfaire ses désirs. Au fils du recueil, on voit bien que Molina n’est pas du tout soumis aux autres personnages du roman, il est même très supérieur à ces derniers, mais dans le quatorzième chapitre la vapeur se renverse et Molina s’avère soumis plus que jamais. Nous allons voir que Molina ne s’avère pas complètement soumis auprès du directeur (et de Valentin).
En premier lieu, on constate que Molina n’a plus le contrôle sur le directeur de la prison, mais qu’en revanche il ne se laisse pas soumettre totalement. Tout d’abord Molina est remis entre les mains du directeur, qui lui contrairement aux autres chapitres décide dans le quatorzième de prendre le dessus : «INCULPÉ : Je vous en supplie… non, ne me privez pas de mon unique possi… DIRECTEUR : Un petit moment, je n’ai pas fini de parler. Demain, tenez-vous prêt, parce que vous sortirez en liberté conditionnelle.»[1] On remarque dans cette citation que le ton du directeur à changer avec Molina, il utilise un ton plus autoritaire et sûr de lui, quand il lui dit : «un petit moment je n’ai pas fini de parler (…)». Donc, on comprend grâce à la tonalité que le directeur de la prison est supérieur à Molina, et que Molina lui s’avère soumis à ce dernier. En plus, Molina devait rendre des visites secrètes au directeur afin de l’informer sur le développement de l’enquête, à la fin de ces visites il demandait un panier de victuailles au directeur pour ne pas éveiller les soupçons de son codétenue, mais cette fois-ci le directeur ne cède pas aux demandes de Molina : « INCULPÉ : oui si on est venu, on m’aura apporté un paquet… Et pour ne pas éveiller les soupçons d’Agrregui… par prudence. (…) DIRECTEUR : N’exagérons pas, Molina. C’est bien ainsi.»[2]Autrement dit, le directeur de la prison ne se laisse plus manipuler par Molina, il lui fait savoir qu’il est supérieur à lui et que c’est ce dernier qui décide. Par la suite, nous pouvons constater que Molina n’est pas totalement soumis au directeur, car quand ce dernier lui demande des informations sur Valentin, Molina lui dit qu’il n’en a aucune quand on sait très bien que c’est le contraire : «DIRECTEUR : Y a-t-il dû quelques progrès? INCULPÉ : Il ne me semble pas, monsieur… Moi, vous pensez bien, qu’est que je souhaiterais de plus ?»[3]On constate alors que Molina fait croire au directeur qu’il n’y a aucun développement dans le cas de Valentin, il décide alors de ne pas se soumettre et de garder pour lui les informations, car sinon il serait totalement soumis. De plus, on réalise dans le chapitre quatorze du roman que Molina ne cesse de mentir au directeur, en plus il amplifie ses mensonges afin que ses derniers paraissent plus véridiques : « INCULPÉ : Vous imaginez, monsieur, qu’est-ce que je peux vouloir de plus que sortir d’ici?... Mais ce serait pire si j’inventais quelque chose. Vraiment, Arregui est muet comme un tombeau. C’est un type secret et d’une méfiance absolue ; qu’est-ce que je sais; c’est impossible, il est… il n’est pas humain.»[4] On voit par cette citation que Molina met l’emphase sur l’amplification, il désire convaincre le directeur qu’il ne sait rien donc il utilise l’amplification afin de faire croire que ce qu’il dit est vrai. Il ne s’avère pas totalement soumis au directeur de la prison, ce dernier prend le contrôle, mais ne réussit pas à le soumettre totalement, car il est encore libre de prendre les décisions qu’il désire sur les informations acquise sur Valentin.
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