Commentaire Frankenstein
Synthèse : Commentaire Frankenstein. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar GameusesGirls • 26 Mars 2020 • Synthèse • 1 265 Mots (6 Pages) • 962 Vues
Mary Shelley, née Mary Wollstonecraft Godwin est une femme de lettres anglaise, romancière, dramaturge, essayiste et biographe. L’œuvre à laquelle elle doit son grand succès est celle que nous allons étudier aujourd'hui, Frankenstein ou le Prométhée moderne. La genèse de Frankenstein se fit en Suisse, où Mary Godwin se retrouva avec ses amis et son compagnon pour passer l'été ensemble. Or, il s'agissait de « l'année sans été », une année très froide et peu ensoleillée. De ce fait, le poète romantique Lord Byron proposa au groupe de rédiger un récit d'épouvante ou effrayant. Ainsi, le roman Frankenstein fut créé et connut une importante notoriété.
Il faut savoir que Shelley appartient au mouvement littéraire que l'on appelle « romantisme noir », c'est-à-dire, un romantisme qui s'équilibre entre une célébration du sublime et de l'euphorique d'un côté et une fascination pour la mélancolie, la folie, le crime, les atmosphères macabres et angoissantes, marquées par la présence de fantômes, de vampires, de créatures surnaturelles de l'autre.
L'extrait que nous allons analyser nous montre Victor Frankenstein en pleine création d'une seconde créature pour assouvir le désir de son premier monstre. Mais Frankenstein rencontre quelques difficultés, il est soumis à une grande réflexion sur les conséquences possibles de ses actes.
Il y a un problème qui se pose à nous en procédant à l'étude de ce texte, qui est réellement le monstre dans cette histoire ?
Nous diviserons alors notre développement en deux parties : d'une part la volonté de Victor Frankenstein d'exaucer le souhait de sa créature, de l'autre sa résignation à rendre sa création heureuse.
En premier lieu, nous observons que Frankenstein désire répondre aux besoins de sa créature dans le seul but d'avoir une paix que l'on pourrait qualifier d' « égoïste » (page 255). En effet, si Victor Frankenstein commence la procédure de création d'un second monstre, c'est seulement parce qu'il souhaite que sa première créature lui laisse enfin la tranquillité pour lui, et ses proches. Nous pouvons voir malgré tout qu'il y est quand même contraint avec les expressions « me demandant si […] ou si » (page 253), « je réfléchissais » (page 253), « d'autres pensées » (page 253) et « à envisager toutes les conséquences possibles » (page 253) ; il y a ici une indécision du créateur à faire ce qu'il a fait il y a trois ans.
Nous constatons que Victor Frankenstein est très versatile, il passe par de longues réflexions pour en venir au fait qu'il ne vaudrait mieux pas aider la créature à laquelle il a donné vie, alors qu'il est son créateur ou même son « Dieu ». Nous pouvons venir à penser que même si celui-ci prétend que tout ce qu'il fait est pour le bien de l'humanité, il le fait avant tout pour lui-même et pour sa paix intérieure. Il est certain que sa première création lui a « semé la désolation dans son cœur et y a fait naître à jamais les plus amers remords » (page 253/254). C'est pourquoi il ne se pardonne pas et ne désire pas être le rejeté de la société, il cite « Je frémis en pensant que, dans des temps futurs, les hommes pourraient en venir à me maudire comme la peste, moi, l'égoïste, qui n'avais pas hésité à acheter ma propre paix au prix peut-être de l'existence de la race humaine tout entière » (page 255).
Ainsi nous pouvons voir que le désir de Frankenstein d'aider sa pauvre créature se volatilise en peu de temps.
En second lieu, nous voyons donc, comme nous l'avons susmentionné, que Victor Frankenstein décide soudainement de détruire sa seconde création.
Effectivement, le créateur nous peint le portrait d'un
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