Cage d'oiseau et le Corbeaux
Dissertation : Cage d'oiseau et le Corbeaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar melodieann • 24 Janvier 2019 • Dissertation • 971 Mots (4 Pages) • 1 895 Vues
Pour commencer, dans les deux poèmes, soit Cage d’oiseau de Hector de Saint-Denys Garneau et Les Corbeaux d’Émile Nelligan, la fatalité est présentée de la même façon, puisqu’elle en résulte à la mort. Dans le poème Cage d’oiseau, l’auteur illustre la mort comme étant inévitable par un oiseau captif à l’intérieur de lui. Il écrit que cet oiseau ne pourra quitter « Qu’après avoir tout mangé / Mon cœur / La source du sang / Avec la vie dedans » (v. 20-23). De cette gradation, on comprend que l’oiseau est prisonnier à l’intérieur de lui et qu’il ne le quittera pas avant de l’avoir tué. De plus, l’auteur décrit cet oiseau comme étant « La mort dans ma cage d’os» (v. 14), ce qui prouve le sentiment d’emprisonnement qui le guidera vers la fin. D’ailleurs, le poème d’Émile Nelligan évoque aussi la fatalité par le thème de la mort. Celle-ci étant plus subtile, mais tout autant incontournable, est illustrée par une allégorie de la mort : « Déchirant à larges coups de bec, sans quartier / Mon âme, une charogne éparse au champ des jours, / Que de vieux corbeaux dévoreront en entier » (v. 12-14). De cette allégorie, l’auteur nous permet de mieux comprendre l’image de la mort s’attaquant à son âme. En effet, Nelligan voit celle-ci comme étant un cadavre auquel les corbeaux viennent se nourrir, ce qui nous assure la fatalité de cette fin inévitable. L’étude de ces deux œuvres, nous révèle donc que les auteurs ont la même vision de la fatalité, exploitée par le thème de la mort.
Cependant, les auteurs des deux poèmes ont projeté une vision différente de la fatalité dans leur œuvre par la façon dont la mort se présente. L’œuvre de Saint-Denys Garneau propose une fatalité qui provient de l’intérieur par un oiseau emprisonné dans la cage thoracique de l’auteur: « C’est un oiseau tenu captif / La mort dans ma cage d’os » (v.13-14). On peut comprendre que la mort était enfermée dans le corps du poète et qu’elle l’a dévoré de l’intérieur jusqu’à y éteindre complètement l’âme. L’auteur est en quelque sorte responsable de son funeste sort. En revanche, Nelligan représente la fatalité par l’extérieur : « Ils planaient au frisson glacé de nos ténèbres / Agitant à leurs becs une chair en lambeaux. » (v. 7-8). Par ces mots, on comprend que sa mort provient d’un point de vue extérieur qui n’est pas en lien direct avec l’intérieur de son corps. Ce sont les acteurs, soit les corbeaux venus d’ailleurs, que le sujet poétique comparera à des êtres lugubres : « ces démons des nuits » (v. 9). Il utilise cette comparaison afin d’illustrer les différents ennuis qu’il a vécus et qui ont rendu sa vie plus difficile. De plus, le fait qu’il y a plusieurs oiseaux représente bien les multiples épreuves et défis qui furent fatals face à son âme. Ces deux auteurs nous présentent donc deux visions différentes de la fatalité, soit en accordant à la mort, une façon différente d’intervenir.
Toutefois, dans les deux poèmes, les auteurs ont une même vision de la fatalité représentée par la mort. Malgré que la fatalité soit évoquée de l’intérieur du corps dans Cage d’oiseau de Saint-Denys Garneau, et par des facteurs extérieurs dans Les Corbeaux de Nelligan, ils représentent tous les deux définitivement la fatalité de la même façon. Dans l’œuvre
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