Analyse de pratique professionnelle
Dissertation : Analyse de pratique professionnelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar perruchette29 • 9 Octobre 2019 • Dissertation • 4 305 Mots (18 Pages) • 1 658 Vues
J’ai retenu le thème du consentement aux soins car j’ai été confronté à une situation interpellant au cours de mon stage en médecine gériatrique aigu.
Ce service accueille principalement des patients avec des pathologies lourdes, des troubles cognitifs, un maintien à domicile difficile ou une fin de vie.
Souvent adressé par le service des urgences pour diverses raisons. Préalablement à cette consultation, des examens biologiques et physiques sont souvent effectués pour un bilan généralisé puis transféré dans le service UGA.
Lors de la consultation avec le médecin urgentiste, le patient reçoit les résultats de ses examens, puis le médecin transfert le patient dans le service qui prendra le relais des soins.
Contrairement aux pratiques observées lors de stages précédents et certainement en raison du caractère imprévisible des patients hospitalisés sous contrainte, les infirmiers(ères) de l’équipe mettaient un soin tout particulier à la recherche du consentement du patient lors d’actes de soins infirmiers comme par exemple, une prise de sang, l’administration des thérapeutiques en intraveineuse ou par voie orale. L’accord du patient avant la réalisation de ces actes de soin était systématiquement recherché pour pouvoir réaliser le soin dans les meilleures conditions possibles.
Le patient est entré par le service d’accueil des Urgences pour altération de l’état général, avec maintien à domicile difficile.
Mr D. est âgé de 92 ans et vit avec sa femme en maison, il s’agit d’une personne au tempérament fort. Il présente également des troubles cognitifs de type d’Alzheimer. Le maintien à domicile devenant difficile pour sa femme qui est l’aidant familial principal.
Arriver dans le service en fin d’après-midi, il était agité et confus. Le médecin prescrit la pose d’une voie d’abord pour administrer une perfusion de réhydrations et pour l’administration de traitement, ainsi qu’un bilan sanguin supplémentaire.
Dans la nuit, Mr D. est agité et a arraché à plusieurs reprise la perfusion, et s’agite davantage.
Lors de la prise en charge du poste le matin, l’équipe soignant de nuit nous transmet qu’il n’a plus de voie d’abord qu’elles ont dû le repiquer à plusieurs reprises mais comme il arrache à chaque fois le cathéter et qu’il est opposant aux soins, elles ont arrêté de s’acharner pour la pose de la voie d’abord. Et n’ayant pas souhaité utiliser les contentions pour effectuer les soins, et ainsi éviter d’aggraver son état d’agitation.
C’est pourquoi, elles ont fait le choix de laisser Mr D. sans perfusion afin qu’il se calme, et de voir avec le médecin pour le maintien de la perfusion.
Lors des transmissions verbales par l’équipe de nuit, j’avais pu entendre que Mr D. était souvent en opposition avec le personnel soignant de nuit qui se montraient directif pour le maintien en soins. Je constate rapidement un sentiment d’impuissance doublé d’un agacement de l’équipe soignante de nuit, qui évoque lors des transmissions verbales un échec de la prise en charge.
Prenant Mr D. en charge pour les soins, je relève les prescriptions faites par le médecin soit, une prise de sang, et l’administration d’antalgique, ainsi que son traitement par voie veineuse.
Je me suis rendu dans sa chambre pour me présenter et essayer de pratiquer les soins prescrit avec son consentement malgré les troubles cognitifs.
Une infirmière et moi-même avions donc informé le patient de la nécessité de réaliser une prise de sang et de devoir reposer une voie d’abord pour lui administrer les traitements.
Bien que j’aie réussi à instaurer une relation de confiance avec lui et que nous ayons établi une bonne communication, il refuse de recevoir les soins prescrit par le médecin : « une prise de sang et la pose d’une voie d’abord pour l’administration des traitements et une réhydratation rapide.
Le patient a alors exprimé son refus face à la réalisation de ces soins. Malgré des explications renouvelées, le patient ne semblait pas en comprendre l’intérêt en raison de ses capacités cognitives restreintes.
Nous avons quand même préparé un chariot de soin avec le matériel nécessaire mais devant son refus exprimé oralement, nous avons choisi de prendre le temps de parler et de trouver les gestes et les mots juste pour faire accepter la prise de sang et la pose de voie d’abord.
L’infirmière A. qui me suivait en encadrement, ma rejoind dans la chambre pour essayer de faire accepter les soins.
Elle entre dans la chambre, avec un grand sourire et regarde et s’adresse au patient : « Bonjour, Mr D. je suis A ; l’infirmière qui va s’occuper de vous toute la journée avec L. Elle attend une réponse se Mr D. Puis reprend, Mr D. avez-vous passé une bonne nuit ? Acceptez vous que je m’occupe de vous, ainsi que L.
Il reste d’abord à nous regarder puis ensuite, il sourit et « nous dit vous m’avez l’air bien sympa, et joli alors, je veux bien ». Cela nous a fait sourire de nouveau. Puis elle s’approche de lui et lui demande si elle peut s’assoir près de lui. Le patient accepte et tend la main vers elle pour lui serrait la main.
Je m’approche de Mr D. et lui tend la main, il garde ma main et me dit, « Oh, elle va encore me faire la leçon », je regard Mr D. et lui sourit tout en le rassurant et lui disant, que ce n’est pas ses habitudes à A, mais qu’elle apportait les réponses questions.
Il me dit, et toi « elle te dit quoi », je lui explique que pour moi c’est un bel apprentissage et me transmet son savoir. Je fais les soins qu’elle me montre et j’apprend de son savoir être.
Elle garde la main de Mr D., l’infirmière A continu de lui parlait pour lui expliquer pourquoi nous étions à deux dans la chambre et pourquoi nous devions lui faire les soins. Sur l’instant Mr D ; refuse catégoriquement tout soin.
L’infirmière reste patiente, et reprend les explications avec une voix douce et rester détendu. Elle explique à Mr D. que si le médecin à demander qu’il ait une perfusion c’est pour pouvoir lui administrer les antibiotiques pour éliminer l’infection pulmonaire et les antidouleurs pour améliorer son confort et ne pas aggraver son état, afin d’éviter qu’il se retrouve en soins intensifs avec des soins plus lourds et douloureux.
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