YouTube, Internet et l’avenir du cinéma

YouTube, Internet et l’avenir du cinéma

Forces concurrentielles

Selon Porter, le sort de l’entreprise dépend de cinq forces concurrentes : les concurrents classiques, les nouveaux arrivants, les produits et services de substitution, les clients et les fournisseurs. Internet a transformé le secteur économique de la musique. Les ventes de chansons téléchargées sur les iPod et autres lecteurs portables par l’intermédiaire d’Internet enregistrent une hausse vertigineuse. Peut-on en dire autant pour le secteur du cinéma? Au début 2006, les studios de cinéma ont conclu des accords avec des sites comme Cinema-Now et Movielink. Malheureusement, la vente de films par téléchargement électronique n’a pas les mêmes barèmes de prix que le secteur de la musique et les clients devaient payer davantage pour pouvoir télécharger un film plutôt que de se déplacer pour se procurer celui-ci. De plus, les films téléchargés étaient programmés pour être visionnés sur un écran ordinateur, les fournisseurs n’offraient pas ce service ce qui n’est pas très avantageux pour les clients. À la lumière de ce qui a été décrit ci-dessus, nous pouvons constater que le secteur du cinéma devra améliorer sa stratégie pour faire face à la concurrence du secteur de la musique.

Problèmes forces concurrentielles

Le secteur du cinéma a dû faire face à quelques problèmes devant cette concurrence. Au même moment où les studios tentaient une incursion dans la distribution en ligne, YouTube, avec 100 millions de visionnements de vidéos par jour, est rapidement devenu le site Web de partage de vidéos le plus populaire au monde. En effet, la bataille de la concurrence n’était pas gagnée, les clients étaient prêts à voir un film de 2 heures par tranches de 10 minutes si on pouvait y accéder gratuitement. Pour l’entreprise, la production de films coûte plus de 106 millions en moyenne, il n’est donc pas rentable et avantageux pour elle d’avoir du piratage illégal.

Changements apportés par le secteur du cinéma

Les studios sont tout à fait conscients de la valeur de l’exposition de leurs films sur un site Web aussi fréquenté que YouTube. Il était logique pour le secteur du cinéma de suivre la voie empruntée par celui de la musique pour profiter des avantages de la diffusion numérique comme nouvelle source de revenu. Il était alors plus avantageux pour ceux-ci de changer de fournisseur. Ils ont entamé des négociations avec YouTube pour établir des contrats de licence prévoyant des modalités d’accès légal au contenu protégé par copyright. Il est important de préciser que les vidéos les plus populaires en ligne sont les moins intéressants pour les annonceurs en raison de leur contenu et du caractère inapproprié.

Incidence de la technologie perturbatrice

L’environnement évolue beaucoup plus rapidement que les organisations. Les nouvelles technologies, les nouveaux produits et l’évolution constante des goûts et des valeurs des consommateurs exercent une pression sur l’organisation. Dans le cas à l’étude, nous pouvons constater que l’incidence de la technologie présente peu davantage pour le secteur du cinéma, contrairement au secteur de la musique, et les avantages sont plus bénéfiques pour les consommateurs. Prenons par exemple, que la diffusion publicitaire de la musique est beaucoup plus accessible que celle du cinéma, puisque celle-ci peut être écoutée à la radio, dans l’automobile et à la maison. YouTube propose donc un modèle de partage des revenus avec les créateurs de contenu et a mis au point une technologie de filtrage et d’empreinte

...