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Pourquoi, selon Nietzsche dans ce texte, l’unité du moi est-elle un trompe l’œil ?

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Par   •  10 Février 2023  •  Dissertation  •  1 867 Mots (8 Pages)  •  1 578 Vues

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Pourquoi, selon Nietzsche dans ce texte, l’unité du moi estelle un trompe l’œil ?

« Je pense donc je suis. ». Cette célèbre citation de Descartes, issue du discours de la méthode, confirme une chose : l'homme est un être pensant. L'homme a une conscience de soi qui lui permet d'exister, c'est sa certitude première. Ainsi, la constitution du sujet personnel passe par la conscience d’exister en tant que personne indépendante. Définir l’identité humaine est complexe, mettre des mots dessus encore plus. Que désigne-t-on par le mot « moi » au juste ? Le moi psychologique désigne la prise de conscience du moi individuel ou du moins l’individualité d’une personne. Le moi du latin ego définit donc qui je suis par rapport au « toi ». La seconde conception du terme est le Moi ontologique. Cela renvoie à un principe métaphysique qui fait l’unité, le propre d’une personne. Cette notion du moi a été

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notamment reprit par Friedrich Wilhelm Nietzsche, philosophe allemand,́ poète en prose, critique culturel et philologue ne en 1844. Il a exercé une profonde influence sur la philosophie contemporaine. C'est ce que nous verrons dans son ouvrage œuvre posthumes. L’auteur montre sa conception du moi ainsi que les différentes facettes de ce moi qui exíste. Dans ce texte Nietzsche considère le moi comme une pluralité de force personnifié.

La thèse de Nietzsche serait qu'il n’y est pas qu’un seul moi mais plusieurs moi, une pluralité qui serait différents types de nous, un moi énervé, un moi joyeux, un moi inquiet etc. le moi est variable c'est-à- dire « pluriel » et non pas singulier comme quand nous nous citons comme « je », le moi n’est donc ni plus ni moins une fiction causée par le langage. Le moi n’est donc pas changeant mais bien multiple comme l’explique Nietzsche. «au contraire, le moi est une pluralité de forces quasi personnifié es, dont tantô t l'une, tantô t l'autre, se situe à l'avant-scène et prend l'aspect du moi » dans la première phrase du texte Nietzsche semble dire que dans cette unité du moi, du moins apparente, il y a des entités hétérogènes telles que

la pensée ou encore l’instinct qui ne font pas partie du moi mais bien de quelque chose d’autres, comme la conscience par exemple. Ces différents « moi » se mettent à l’avant lorsque la situation est propice à ce « changement ». « Dont tantô t l’une, tantô t l’autre, se situe à l’avant-scène et prend l’aspect du moi ». Comme le dit Nietzsche, ce moi est influencé par le monde exté rieur « qui l’influence et le détermine » or il est nécessaire de retrouver cette pluralité du moi pour affirmer la diversité de ce qui est et de ce que je suis, de ce que le moi est. En effet, Nietzsche, pense que penser que l’on est qu’un seul moi est hypocrite, égoïste « nous nous dissimulons, nous feignons, nous nous faisons peur, nous nous divisons en partis, nous nous jouons des scènes de tribunal, nous nous attaquons, nous nous torturons, nous nous glorifions, nous faisons de telles tendances en nous notre dieu, et de telles autres, notre démon, nous sommes vis- àvis de nous-mêmes aussi sincères et aussi fourbes que nous avons coutume de l’être en société .» il explique que nous ne sommes pas honnête avec nos « moi », nous agissons faussement envers lui. Tout a en listant toutes les mauvaises choses que les hommes commettent, car en effet, ce n’est pas parce que cette relation est entre nous-même que nous ne pouvons pas être hypocrite avec nous. Nous agissons avec nous-même comme nous pourrions agir envers d’autres personnes en société. « Instinctivement, nous faisons de ce

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qui prédomine momentanément le « moi » total » selon l’auteur, notre moi est uniquement qui nous sommes sur le moment présent, or nous avons plusieurs moi, et nous avons l’impression que ces « moi » ne sont pas nous car ils ne sont là qu’en fonction des différents événements à laquelle nous faisons face. Alors que ces « moi » reste notre Moi. C’est ce qu’il explique dans cette partie du texte « nous

é prouvons comme un paysage ou comme un plan ce qui, en ré alité , est une multiplicité de degrés quantitatifs. Ce qui nous est le plus proche, nous l’appelons « moi » (nous avons la tendance de ne pas considérer comme tel ce qui est éloigné.) Habitués à cette imprécision qui consiste à distinguer le « moi » et « le reste » ». « Le reste » qui sont ces autres « moi » dont nous avons parlé un peu plus haut. « Instinctivement nous faisons de ce qui prédomine momentanément le « moi » total. » Nous avons tendance à ne pas appeler le « moi » les choses que nous n’assumons pas totalement, tel que des actes ou des paroles que nous mettrions plutô t sur le « dos » d’un toi ou d’un il, mais non pas d’un moi. « En revanche, nous pla ons à l’arrière-plan du paysage toutes les impulsions plus faibles et nous en faisons un « toi » ou un « il » total.

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Ainsi, cette unité du « moi » semble être un trompe l’œil puisqu’elle nous fait croire en un « moi » unique, alors qu’il semble bel et bien y avoir une pluralité existante qui prend le contrô le dans des moments propices. Est-ce vraiment objectif de notre part de penser que nous ne sommes qu’un «moi» ? Cela, ne montre-t-il pas que nous ne nous connaissons peut-être pas aussi bien que a ? Toutes personnes ont une version

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