Méthode : La dissertation philosophique, ce que c’est et ce que l’on en attend (principes et exigences)

Méthode : La dissertation philosophique, ce que c’est et ce que l’on en attend (principes et exigences)

1. Principes généraux de l’exercice :

1. Identification de l’exercice

1. Genre

Contrairement à ce que peut laisser entendre el terme général de dissertation, disserter en philosophie, ce n’est pas discourir en général, ni exposer des connaissances, et encore moins les réciter, disserter c’est pour l’essentiel argumenter. Ce qui veut dire que la dissertation appartient au genre démonstratif même si en philosophie, il n’y a pas de preuves, mais seulement des arguments.

1. Finalité

La dissertation philosophique vise à établir progressivement et sur un mode argumentatif, une thèse, une position en réponse à un problème qui se trouve engagé par le libellé de l’exercice et de tel manière que la résolution que l’on propose d’un tel problème puisse être plausible, digne d’être plaider, soutenue, et d’autre part significative, c’est à dire digne d’interet au regard du sujet.

1. Définition

Une dissertation philosophique est un court écrit en prose ayant pour fin, pour but de poser et de résoudre un problème philosophique.

C’est un court écrit signifie que la dissertation philosophique appartient au genre bref (6 à 8 pages en moyenne).

« En prose » signifie que le genre poétique ne convient pas à cet exercice et la dissertation philosophique appartient au genre littéraire et doit en conséquence obéir aux règles de la correction orthographique, syntaxique et stylistique, en même temps qu’aux exigences de la parfaite lisibilité

« Ayant pour fin de résoudre et poser un problème philosophie » est double. D’une part une dissertation est philosophique dans la mesure ou elle vise à poser un problème philosophique, c’est à dire identifier, produire et formuler un problème qui se trouve engagé par le libéllé, et d’autre part une dissertation philosophique s’emploi également à traiter et résoudre un tel problème en déployant à cette fin une problématique d’ensemble qui envisage et confronte différentes perspectives de reflexion c’est à dire aussi divers arguments au service de la résolution progressive du problème engagé par le sujet.

1. Un élément majeur

Toutes dissertations a pour point de départ un énoncé de sujet qui se présente sous la forme d’une question, formulée interrogativement.

Ce libellé de sujet, donc la question qu’il pose constitue toujours l’expression singulière, plus ou moins explicite ou implicite d’un problème philosophique.

Toutefois le libéllé du sujet, donc la formulation singulière de la question posée ne se confond pas, ne coïncide pas exactement avec le problème qu’elle engage strictement. Ce qui signifie deux choses : le problème engagé par le sujet n’est pas déjà formulé comme tel par la question posée, il est seulement engagé, ou impliqué par celle-ci, et le problème engagé par le sujet n’est donc pas préconstitué mais il demande au contraire à être identifié à partir de l’analyse précise, de l’examen systématique de l’énoncé.

• Conséquences et principes de l’exercice

1. Dans l’exercice de la dissertation philosophique, il s’agit donc principalement de passer de la compréhension, de la signification de la question posée par le sujet à l’identification et la position du problème que cette question engage. Par conséquent, l’essentiel de l’exercice de la dissertation consiste à mettre en problème, à problématiser la question du sujet, c’est à dire encore à faire apparaitre la question du sujet pour ce qu’elle est véritablement d’un point de vue philosophique, c’est à dire l’expression singulière d’un problème philosophique majeur, qu’il s’agit d’identifier, d’examiner et de tenter de résoudre. C’est la, la fonction principale de l’introduction

1. Dans l’exercice de la dissertation philosophique, il s’agit donc d’examiner progressivement, de traiter argumentativement, LE problème engagé par le sujet dans ses principales difficultés comme dans ses enjeux majeurs, et c’est la la fonction principale du développement.

1. Dans l’exercice de la dissertation philosophique, il convient enfin de produire et de formuler des éléments de résolution plausibles et significatifs d’un tel problème dans la mesure ou ces éléments de résolution auront alors valeur de réponse philosophique à la question posée par le sujet. C’est la, la fonction principale de la conclusion.

Exemple : l’histoire est-elle narration ?

Il y a trois parties, notions : l’histoire, « est-elle » et la narration.

Qu’est ce que l’histoire ? : ensemble des faits passés qui ont pu se passer dans tel ou tel contexte. L’histoire est un type de réalité et parfois une discipline. Le même terme signifie 2 choses. Dans le second cas, c’est un mode de connaissance, une science humaine.

Narration : c’est un type de récit qui a pour fonction de relater, décrire, transmettre avec fidélité et exactitude

Est-elle : verbe être -> y a t’il équivalence entre histoire et narration

D’ou vient que cette question vienne à se poser ? En quoi cette question peut elle être l’expression d’un véritable problème pouvant faire l’objet de notre dissertation ?

L’histoire est une science humaine, elle ne se contente donc pas d’expliquer mais elle cherche à comprendre et à donner du sens

1. Le travail préparatoire ( brouillon ) : approche du sujet et mise en place des éléments généraux du futur devoir

1. Phase de recherche et d’élaboration des éléments généraux du devoir

1. En tout premier lieu il convient de faire l’analyse systématique du sujet, considéré dans tous ces éléments, ainsi que dans les relations possibles entre ces éléments, pour pouvoir ainsi ressaisir la signification à la fois principale et explicite de la question du sujet. Pour se faire, il faut adopter une attitude interrogative. 1ère question : quel sens peut on retenir pour chaque terme du sujet compte tenu de l’ensemble de son libellé ? 2ème question : quelles sont les différentes signification possibles, envisageable qui peuvent en découler ? 3ème question : quelle signification à la fois principale et pertinente peut on alors conférer, attribuer à l’enonce du sujet considéré dans sa globalité ?

1. Dans un second temps, il convient de rechercher les présupposes de la question du sujet, c’est à dire aussi les sous-entendus qui peuvent être liés à sa formulation,

Ce qui doit permettre      1ère question : quelles peuvent être les sous entendus liés à la position même de la question du sujet ? 2ème question : y a t-il donc plusieurs niveaux de compréhension possibles du sujet ? 3ème question : quelles difficultés peuvent donc susciter la question du sujet en en faisant l’expression d’un véritable problème pour la réflexion ?

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