Le budget de l'Etat, instrument de politique économique ?

TD 5 : macroéconomie

Dissertation:
Le budget de l'Etat, instrument de politique économique ?

Introduction

Les objectifs des pouvoir publics peuvent se résumer aux 4 points du carré magique de KALDOR qui sont l’emploi, la croissance, la stabilité des prix et l’équilibre commercial.
Pour cela, l’État devra mettre en place les politiques économiques qu’il juge opportunes.
Une politique économique étant ici entendue comme le moyen d’assurer le meilleur état possible de l’économie en se servant principalement d’instruments budgétaires et monétaire. Au premier rang des instruments budgétaires on trouve le budget de l’État. Il est composé de dépenses et de recettes. L’État doit néanmoins s’assurer que ce budget est équilibré voir excédentaire dans la mesure du possible, notons tout de même qu’en France le budget de l’État n’a plus été équilibré depuis 45 ans. Les politiques économiques peuvent être structurelles c’est-à-dire visant à transformer en profondeur et à long terme les combinaisons productives de l’économie ou conjoncturelles c’est-à-dire toutes les interventions visant à rétablir un équilibre à court ou moyen terme.
Au sein des écoles de pensées économiques les avis divergent quant à savoir s’il est sein justement d’utiliser des instruments économiques pour rétablir ou simplement établir des équilibres. Selon que l’on soit de l’école keynésienne ou de l’école néoclassique, les points de vue sont différents. Lorsque les premiers sont en faveur d’une politique économique qui se veut interventionniste pour corriger les déséquilibres éventuels, les autres plaident pour laisser perdurer un certain « laisser faire ». Ils pensent que le marché s’autorégule et se suffit à lui-même pour accéder à un nouvel équilibre.

On peut alors se demander quels instruments de politique économique constituent le budget de l’Etat ? 

Pour répondre à cette question nous étudierons dans une première partie les théories économiques avec l’approche keynésienne puis la pensée libérale avant de mettre en évidence les transformations du nouveau contexte règlementaire et ses limites.

1. Les théories économiques

Nous allons dans un premier temps étudier l’approche keynésienne qui défend le principe d’un budget de l’Etat comme instrument de la politique économique avant d’étudier l’approche libérale qui considère au contraire que l’Etat doit avoir une intervention réduite.
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1. L’approche keynésienne

• La relance keynésienne : augmenter les dépenses publiques par des investissements dans de grands travaux d’infrastructure (baisse du solde de l’Etat dans un premier temps) mais entrainent une augmentation des besoins (mains d’œuvre, matériaux…). Ce qui conduit à une hausse de l’investissement fournisseurs, une baisse du chômage relançant le pouvoir d’achat, puis la consommation des ménages. In fine, relançant l’économie.  
  Exemple : Seconde guerre mondiale où la politique de relance a permis de faire repartir la croissance économique.

• L’effet multiplicateur en lien avec la relance keynésienne par les dépenses publiques. Lorsque l’Etat relace l’économique à travers les dépenses publiques les ménages vont consommer plus qu’il ne l’aurait fait, ce qui va entrainer la création d’emploi qui augmentera la demande, ainsi de suite.
  Le multiplicateur est d’autant plus fort que l’incitation à la consommation concernera les ménages à forte propension marginale à consommer.

La production de richesse apporte in fine des recettes fiscales supplémentaires qui permettent un retour à l’équilibre du budget.
Mais, ce modèle fonctionne en économie fermée, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec le contexte de mondialisation. Il faut également que les ménages dépensent leur argent car s’il l’épargne ce modèle ne fonctionne pas.

Ce modèle à fonctionner aux Etats-Unis pour la crise des années 30 avec le « new deal » de Roosevelt.

Mais les plans de relance de François Mitterrand au début des années 80 ont montré quand économie ouverte, les plans de relance avaient profité aux importations et donc détériorer le commerce extérieur et marginalement augmenter la croissance. L’endettement de l’Etat s’étant par ailleurs accru. C’est à cette période, que l’influence du courant monétariste a commencé. Nous allons à présent, plus généralement, étudier la pensée libérale dont est issue ce courant de pensée.

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