La construction d’une identité alimentaire nationale
Dissertation : La construction d’une identité alimentaire nationale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cassiecb • 4 Février 2016 • Dissertation • 2 748 Mots (11 Pages) • 4 075 Vues
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1. PREPARATION DE LA SYNTHESE DES DOCUMENTS 1.1 Le premier document intitulé « La construction d’une identité alimentaire nationale » est un article écrit par Alexandre D, publié en octobre 2009 sur un blog appelé « Blog della identita alimentari ». C’est un article de type argumentatif, il remet en question la façon dont se construit l’identité alimentaire nationale, principalement sur les conditions nécessaires, les moyens déployés et les acteurs participatifs. L’auteur s’appuie sur un exemple concret ; celui de la Belgique :
1.2 Le deuxième document intitulé « Les arts culinaires : patrimoine culturel de la France », est extrait d’un rapport d’information sénatorial qui a été publié en juillet 2008 par Catherine Dumas. Ce document parle de la diversité et de la qualité de la cuisine française, autant au niveau des produits, du savoir faire, des traditions et des métiers. Dans une autre partie, l’auteur étudie l’impact que la cuisine a sue l’économie, le tourisme, et l’image de la France à l’étranger :
1.3 Le document 3 est une chronique d’Eve Mongin parue sur le blog de Libération.fr publié en février 2009. La chronique est intitulée « Quand un maire italien traque la cuisine ethnique ». Elle évoque et aussi dénonce avec ironie l’égo démesuré des italiens qui pensent que seule leur nourriture est bonne. Eve Mongin s’appuie sur une anecdote : l’interdiction par le maire de Lucca de « toutes nouvelle activité de restauration provenant d’ethnies diverses ».
1.4 Le quatrième document est constitué de deux aquarelles portant le nom de « Terroir en péril » et réalisées par Y. Lasserre en mai 2010. Par le biais de l’image, le peintre tire la sonnette d’alarme des terroirs français touchés par la contrefaçon. Les deux aquarelles sont à première vue fortement liées dans une relation de cause à effet. Sue la première aquarelle on peut voir la vache française charolaise se faire lécher par la vache chinoise qui porte le label charolaise premier prix. Sur la deuxième, la vache chinoise s’est faite tuer et se retrouve dans la nourriture d’un paysan sous la forme d’un hamburger. Le consommateur français avec son béret sur lequel est écrit « AOC », semble désemparé par ce qu’il tient entre ses mains. 1.5 Le dossier, avec des documents argumentatifs, s’intéresse aux liens qui existent entre l’alimentation e l’identité nationale ; la cuisine peut-elle créer une identité nationale et comment ? Les documents montrent que l’alimentation fait partie intégrante de la culture d’un pays, de son patrimoine et même qu’elle peut en être le signe de reconnaissance. Elle participe au rayonnement culturel et aussi économique de chacun des pays. Le premier thème pourrait être la question des produits du terroir. En effet, l’identité nationale alimentaire, s’il y en a une, se fait à travers des recettes ou des produits présentés comme des spécialités. Chaque pays ou zone géographique aurait donc des plats et des aliments emblématiques. Pour ceux qui n’en ont pas, l’article d’Alexandre D donne des stratégies pour en fabriquer comme avec une dénomination (« à la belge, de Bruxelles ») ou l’ajout d’un ingrédient considéré comme national. En Belgique, il y aurait la bière, en France on peut en relever beaucoup avec le vin, la viande ou encore le fromage, certains fruit et le pain. En Italie, c’est le troisième document qui nous montre que les italiens sont attachés à leur produit en refusant l’entrée d’autres produits. Les aquarelles représentent la France et ses produits du terroir avec une vache charolaise et un paysan avec son béret AOC tout en soulignant la contrefaçon qui menace les produits du terroir français au détriment de la qualité et de la santé de l’aliment et du consommateur. Le deuxième thème abordé est celui de l’intérêt économique et commercial de l’alimentation. Catherine Dumas le met en avant dans son rapport d’information sénatorial en 2008 : la culture culinaire crée des emplois avec la diversité des produits et donc des métiers et aussi des activités avec l’ouverture de café ou de restaurants. Elle attire aussi les touristes qui veulent découvrir ce qui fait la particularité d’un pays et auxquels on cherche à servir des plats dits comme typiques et participe à l’attrait qu’exerce un pays sur le reste du monde : ainsi nous sommes obligés d’être d’accord avec les italiens qui pensent avoir l’une des meilleurs cuisines du monde. Mais cet intérêt économique est à double tranchant comme le souligne Y. Lasserre dans ces aquarelles ; Jusqu’où peut-on aller pour gagner plus d’argent et comment allier intérêt économique et respect des produits du terroir ? Dans une troisième partie, le thème pourrait être la lutte contre les contrefaçons. Eve Mongin, dans sa chronique, dénonce l’attitude du maire de Lucca en Italie qui chasse les restaurants dits ethniques du centre historique de la ville. Cette attitude extrême cache peut être la crainte de tout pays de voir les produits du terroir qu’il promeut détrôner par d’autres produits dont ils ne pourraient pas revendiquer la fabrication. Les français par exemple ne protègent-ils pas leurs produits par des labels comme le rappelle Catherine Dumas ? Il est vrai que les aquarelles d’Y. Lasserre démontrent aussi efficacement la mise en danger de nos terroirs touchés par la contrefaçon et la restauration rapide. 1.6
1.7 1ère Partie : Une identité alimentaire a) La connaissance de l’étranger 2ème Partie : L’intérêt économique, commerciale et touristique d’une identité culinaire a) Les retombées économiques et touristiques 2. REDACTION DE LA SYNTHESE L’alimentation est une forme d’identité nationale bien réelle. Comme le dit Alexandre D., il est facile de le vérifier, dans chacun des pays qui l’entourent, il a une idée sur ce qu’on y mange. On sait bien que le touriste, lorsqu’il se rend dans un pays, souhaite y découvrir les habitudes alimentaires et les produits locaux. On s’attable alors pour manger un plat traditionnel ou pour déguster un produit emblématique du pays ou de la région dans lequel on se trouve : de la bière en Belgique, du fromage en France ou des pâtes en Italie. Le stéréotype semble être recherché ; il permet de représenter un pays et a le mérite d’être reconnu par les étrangers. En France il est facile de donner des exemples représentatifs : la choucroute alsacienne, le cassoulet de Toulouse, le kouign-amann breton, etc. C’est cette dimension stéréotypée même qui donne à l’alimentation un caractère durable et qui permet donc d’en faire un élément de l’identité nationale. Que sont ces produits stéréotypés ? La plupart du temps il s’agit de ce qu’on appelle des produits de terroir, du moins des ingrédients ou des recettes spécifiques du pays ou de la région. Quand il n’y en a pas, on en fabrique, comme le montre les stratégies évoquées par Alexandre D. dans son article de 2009, comme pour la dénomination (« à la belge, de Bruxelles, etc.) ou l’ingrédient du pays qui, ajouté à un plat, deviendra la spécialité de la région. Les produits de terroir semblent assurer l’origine et la qualité d’un aliment face à un consommateur de plus en plus regardant sur ce qu’il mange. Le rapport de Catherine Dumas montre à quel point le patrimoine culinaire français est un atout pour le pays : en effet ce qui est noté en France c’est la diversité mais aussi la qualité des produits qu’on y trouve, expliquée par de longues traditions et une relation privilégiée entre l’homme et la nature notamment. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Yves Lasserre manifeste ses inquiétudes dans ses aquarelles : il faut absolument conserver les labels de qualité et ne pas se rendre au marché de la mondialisation et de la malbouffe. Et notons qu’en Italie aussi, on voit à quel point les habitants sont soucieux de conserver leurs traditions au point de vouloir exclure toute forme de nourriture étrangère (la chronique d’Eve Mongin). Mais alors quelles sont les conséquences de cette alimentation devenue emblématique dans de nombreux pays ? Nous verrons tout d’abord les impacts économiques, touristiques et commerciaux de cette identité alimentaire. En France, le patrimoine culinaire a un impact sur le tourisme puisque 82 millions de touristes viennent chaque année autant pour le patrimoine historique que culinaire, si l’on en croit Catherine Dumas dans « Les art culinaires : patrimoine culturel de la France ». Plus largement, c’est une source de revenus importante puisque l’alimentation crée des emplois et des métiers variés, développe des activités. Pour Alexandre D., tout comme pour Catherine Dumas, l’alimentation engendre des profits. C’est pour cette raison que les différents acteurs s’engouffrent dans ce nouveau marché : si les restaurateurs et les rédacteurs de guides de restaurants choisissent de mettre en avant certains plats typiques, les commerciaux eux, n’hésitent pas à inventer des traditions dans l’objectif de vendre. C’est surement ici la limite d’une telle pratique. Promouvoir un art culinaire, source de créativité humaine et de valorisation des savoirs faires c’est bien, mais chercher un intérêt économique à tout prix ? L’alimentation est touchée par la contrefaçon, ce qui pourrait mettre à mal la qualité des produits proposés. Pour faire face, le maire de Lucca en Italie proscrit l’installation de restauration rapide et de nourriture étrangère dans le centre historique de sa ville. Dans ses aquarelles, Yves Lasserre dénonce également la substitution mensongère des vaches françaises par des vaches chinoises, pour offrir en finalité un produit d’une bien piètre qualité. Faut-il vraiment se fermer à ce qui vient d’ailleurs ? Cela ne reviendrait-il pas à mettre en place des discriminations ? De plus, et comme le dit Catherine Dumas, il ne faut pas perdre de vue le fait que la cuisine française (et autre cuisine) s’enrichit dans les échanges avec les autres traditions culinaires. Il faut simplement garder un regard critique sur les choses, mettre en place des méthodes qui garantissent l’origine et la qualité des produits avec les labels français par exemple, afin de pouvoir tirer le meilleur parti du rayonnement apporté par l’identité alimentaire, sans perdre de vue les valeurs qui nous sont chères. |
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