Journal intime
Compte rendu : Journal intime. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar M K • 30 Décembre 2020 • Compte rendu • 2 827 Mots (12 Pages) • 801 Vues
Cher Journal,
Me voici quelques jours voire quelques mois n’ayant plus aucune notion du temps après avoir vécu un évènement qui m’a complètement chamboulé. Je prends le temps d’écrire ces quelques phrases afin qu'elles puissent m'aider à retrouver mon chemin et à prendre les meilleures décisions, mais je suis à vrai dire en train de me demander si cela en vaut la peine ou si ce n'ait qu'une perte de temps. En effet, ma mère pieuse et vertueuse qu’elle est, m’a toujours dit que le meilleur moyen de se vider l’esprit, c’est d’écrire tout ce qu’on a sur le cœur afin de se sentir libre. Aujourd’hui, j’ai décidé d’écouter son conseil, ainsi je vais tout faire pour noircir le plus possible mon journal intime afin que mon esprit soit le plus pur.
Comme je l'ai dit précédemment, c’est la première fois que je me retrouve à faire ça et sans mentir je ne sais point par où commencer, je ne sais quoi écrire, tellement de choses me traverse l'esprit que j'en suis complètement perdu. En effet, je ne sais quel choix faire, penser à mon bonheur ou à celui de mon prochain. Mon être balance entre les valeurs et l’amour, la raison et la passion. Tout se chamboule dans ma tête, je suis complètement déconnecté du monde extérieur que je pense pouvoir en devenir folle.
Pourquoi est-ce que je ressens ce sentiment ? Pourquoi ne veut-il pas s'échapper ? Je n'arrive point à l’éradiquer et au fil des jours, je sens que ce dernier ne fait que prendre possession de moi. C’est comme s’il y avait un virus à l’intérieur de mon corps.
Était-ce une bonne chose de le rencontrer à ce moment-là ? Aurai-je pu éviter cet événement ou bien tout cela était dicté ? D'habitude, je ne crois pas au destin et à la coïncidence, cependant tous ces éléments se sont tellement bien suivis me faisant penser que ce moment l'était.
Tu dois sûrement me prendre pour une personne cintrée. Et voilà que maintenant, je m’adresse à moi-même en me tutoyant, mais bon si cela peut me permettre d'extérioriser et de me remettre les idées en place, ce n'est pas une si mauvaise chose.
Tout d’abord, il est préférable que je te raconte tout ce qu’il s’est passé afin que tu puisses comprendre dans quelle situation je me trouve et avant que je t’annonce si j’ai le courage, qui est la personne qui me met dans un état pareil. Sans même avoir commencé, j’ai déjà honte d’utiliser un mot si banal « personne » pour cet homme qui n’a rien d’ordinaire.
Mais avant cela, certaines précisions sont requises. Tu dois savoir que j’étais conviée au bal à l’occasion des fiançailles de la fille du roi Henri second qui se déroula au Louvre et dont le décor fut exceptionnel ainsi que le cadre prestigieux. De plus, toute la cour était présente et je ne sais pas pour quelles raisons ce jour-là, il fallait que je sois la plus belle possible. Ainsi toute la journée précédant cet événement si attendu, je me suis parée.
Ce fut une mission réussite, en effet lors de mon arrivée à ce festin royal tous les regards se sont posés sur moi et sans te mentir, j’ai énormément apprécié. Mais là n’est pas la question, car c’est à ce moment-là que tout commença. Pendant que je dansais avec Monsieur de Guise, il se fit un très grand bruit vers la porte de la salle, attirant l’attention de tous les convives présents au bal. De plus, tout le brouhaha autour de moi s’arrêta comme de quelqu’un qui entrait et à qui on faisait place. J’ai ainsi suivi le mouvement, je me suis arrêtée de danser et je cherchais des yeux la personne qui plus tard me compliquera la vie. Cependant, ce n’est que quelques secondes après, n’ayant toujours pas eu le temps de l’identifier que le Roi s’écria à mon égard : " prends celui qui vient d’arriver". Je m’étais alors tourné et c’est là que je le vis, je le reconnus parfaitement, sans autres indices que son apparence, ça ne pouvait être que lui. Madame la Dauphine me l’avait dépeint d’une telle sorte, m’en à parler tant de fois, qu’elle créa chez moi un sentiment de curiosité et j’irais même jusqu’à dire du désir de le rencontrer. Il était fait d'une sorte qu'il parut difficile de n'être pas surpris de le voir quand on ne l'avait jamais vu, surtout ce soir-là, où le soin qu'il avait pris de se parer augmentait encore l'air brillant qui était dans sa personne. Ainsi, ce dernier se rapprocha de moi et je lui fis la révérence. C’est alors que nous dansâmes sous le regard de Henri Second et de sa femme, mais aussi de la cour. Je pouvais entendre dans la salle un murmure de louanges. Ce moment sensuel dans lequel aucun mot n’était échangé entre lui et moi, je m’en souviendrais toute ma vie. En effet, seulement un jeu de regard s’installa entre nous, ne faisant que d’approfondir notre rapprochement. De plus je préfère garder pour moi le moment ou Mme la Dauphine et le Roi m’appelèrent ainsi que mon camarade de danse.
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