Réécriture de scène, Journal intime

TA : journal intime

Vendredi 15 juin.

Aujourd’hui a été une journée complétement dingue. Je suis tombée deux fois. La première fois je me suis cassé le radius et la deuxième, je suis tombée amoureuse. Pour de vrai. Le truc à devenir folle. C’est la première fois que j’ai la sensation que mon cœur va sauter en dehors de ma poitrine. Ses yeux noirs de feu crépitent encore dans ma tête. Je revois le beau visage de cet inconnu. Il n’est pas très grand mais pour moi c’est un géant. Il a des yeux à faire fondre le pôle Nord. Même si mon bras me fait encore un mal de chien et que je ne pourrai plus me baigner pendant tout le mois de juillet à cause du plâtre, je n’ai jamais été aussi heureuse de ma courte vie.

C’est aux urgences du CHUV que je l’ai croisé.

J’étais allée à la piscine de Renens avec des potes cet après-midi. Nous nous amusions à nous courir après quand j’ai glissé sur une flaque et je suis très mal retombée sur les dalles en béton. En me relevant, j’ai vite réalisé que mon poignet était cassé. Je ne pouvais plus le bouger. J’essayais de retenir les larmes mais elles sortaient toutes seules. Mes copines ont appelé ma mère qui est venue me chercher et m’a accompagnée aux urgences du CHUV.

Nous sommes arrivés à l’accueil. J’avais l’impression d’avoir un marteau piqueur dans le poignet, impossible de le bouger, même un souffle d’air était insupportable. Ma mère était sur les nerfs et a décidé de dépasser un père et son fils qui étaient avant nous dans la file. Alors le monsieur, très irrité, nous a fait remarqué que ça ne se faisait pas et que c’était chacun son tour. C’est là qu’IL s’est retourné. Il était blessé au genou. On s’est retrouvé presque nez-à-nez, à moins de trente centimètres. Le temps s’est comme suspendu. On s’est regardés, il m’a souri. Un sourire qui m’a guéri directement. Je ne sentais plus la douleur, n’entendais plus ma mère s’engueuler avec son père. J’étais magnétisée, hypnotisée. Il ne pouvait plus rien m’arriver de mal dans la vie. Bon je devais avoir l’air vraiment bête à le regarder comme ça. Aucun son ne sortait de ma bouche. Il a fait signe à son père de se calmer et de nous laisser passer. A cet instant, l’infirmière a appelé le prochain, j’étais paralysée d’amour, ma mère m’a bousculé un peu pour que je la suive. Je n’avais qu’une envie, lui demander son nom mais quand j’ai ouvert la bouche je n’ai réussi a dire que : Merci.

En ressortant plus tard du cabinet avec mon plâtre sur le bras, il n’y avait plus personne, juste la douleur et ma mère.

Consignes

Tu vas récrire cette scène en imaginant ce que pourrait écrire le jeune garçon dans son journal. Tu peux choisir entre ces deux situations :

• Comme Elsa, le jeune garçon est amoureux au premier regard.
• Il n’est pas amoureux.

Pour te préparer, commence par répondre à ces questions dans ta tête :

• Pourquoi le jeune garçon est aux urgences du CHUV ?
• Que ressent le jeune garçon quand il voit la mère d’Elsa les dépasser à l’accueil des urgences ? Que pense-t-il de ce comportement ?
• Pourquoi le jeune garçon les laisse passer ?

Grille d’évaluation

Histoire

Prise en compte du sujet                                …… / 2 pts

Cohérence                                                …… / 2 pts

Originalité du texte                                                    …… / 2 pts

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