Je suis pour votre amour, Ronsard
Commentaire de texte : Je suis pour votre amour, Ronsard. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar y.abou-el-dahab • 29 Janvier 2023 • Commentaire de texte • 455 Mots (2 Pages) • 5 923 Vues
Introduction :
Pierre de Ronsard est un poète humaniste du XVIème siècle qui fait partie de la Pléiade (Groupe de poètes s'inspirant de l'Antiquité). En 1453, après la chute de l'E.B., un nouveau genre poétique apparaît, c'est le sonnet, et Ronsard va s'en inspirer. Son recueil intitulé " Sonnet pour Elene " est paru en 1578. Dans son poème " Je suis pour votre amour " Ronsard met en scène le pathétique pour déclarer son amour de façon hyperbolique et pour susciter la pitié.
Nous pouvons donc nous demander quelles visions de l'amour est présentée dans ce sonnet.
Nous verrons dans un premier temps que Ronsard dépaint de son propre amour et dans un second temps, nous verrons que cet amour obéit a un stratagème de séduction.
I/
Le poète se présente comme étant malade d'amour avec des sensations extrêmes employés avec des antithèses comme par exemple:
" Maintenant plein de froid, maintenant de chaleur " (v.2)
" Désattisez ma flamme et desséchez mes pleurs. " (v.6)
La maladie du poète se caractérise par la fièvre qui envahit son corps comme lorsqu'il nous dit avec des énumérations :
" Je n'ai artère, nerf, tendon, veine ni pouls " (v.10)
Tous ces éléments forme la tonalité pathétique dans ce sonnet visant à savoir quelle sera la pitié de la Dame.
Le poète s'appuie sur la métaphore de la Grenade pour symboliser son amour:
" L'Amour à la grenade en symbole était joint. " (v.12)
A travers cette métaphore, il évoque un chiasme permettant de comparer le cœur à la grenade. Pourtant, la Dame ne reconnaît toujours pas les signes de l'amour du poète.
Grâce à plusieurs métaphores et plusieurs antithèses, dans ce sonnet le poète dépaint les souffrances provoquées par sa passion, mais également sa détermination à vouloir séduire la Dame.
II/
Le poète va par la suite s'adresser à la Dame en l'interpellant au vers 9 en la suppliant :
" Ma Dame, croyez-moi, je trépasse pour vous "
Il va également faire l'éloge d'une partie du corps de la Dame, plus précisément ces yeux au vers 5 lorsqu'il dit:
" Yeux qui fîtes sur moi la première embuscade "
Pour donner plus de force à sa supplication, il va supplier la Dame de ne pas l'abandonner en annonçant sa mort prochaine, et également en disant qu'un seul regarde ne suffira pas à le guérir. L'utilisation du présent d'énonciation à cet instant renforce sa supplication pour faire culpabiliser la Dame de la souffrance du poète.
Conclusion :
Dans ce sonnet, le poète se présente sous un jour pathétique qui lui cause beaucoup de souffrance. La stratégie du poète s'appuie également sur des apostrophes de ses douleurs, ainsi que sur la responsabilité de la Dame sur la mort inéluctable de l'auteur.
...