Figaro
Dissertation : Figaro. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Vsk ChAo • 5 Avril 2021 • Dissertation • 870 Mots (4 Pages) • 382 Vues
- Figaro remplit le rôle traditionnel du valet de comédie et à ce titre, il suscite le rire 1.
Un valet comique au centre de l'intrigue
- Figaro est mentionner dans le titre et il est présent dans de nombreuses scènes et dans de nombreuses actions comme son mariage, le procès avec Marceline, le faux départ de Chérubin. Le valet est une figure classique de la comédie depuis la Commedia dell'arte. C'est un personnage type et souvent utilisé dans le but d’amuser le spectateur et souvent en opposition avec son maitre ce qui rend la situation encore plus amusante. On en retrouve de nombreuses formes dans le théâtre de Molière avec Sganarelle dans le Don Juan et Dans les Fourberies de Scapin. Un valet qui fait rire avec son langage il y’a comique de mots, de répétition avec l’utilisation faux proverbes, sous-entendus paillards, la tirade des "God-dam"; sa capacité à improviser des mensonges mais il est aussi égayant avec ses situations avec des comique de gestes, quiproquo il reçoit par exemple un soufflet qui ne lui était pas destiné, quiproquo de l'acte final, il était sur le point d'épouser sa mère. On remarque également une comédie d’intrigue à travers son ressenti, il provoque la jalousie du comte mais par la suite il éprouvera beaucoup de jalousie envers lui dans ce cas Figaro apparaît ridicule
2. Un personnage au caractère parfois naïf, plein d'illusions Exemple : Ainsi, Figaro pense être "gentilhomme" c'est à dire issu de la noblesse, comme il le déclare pendant le procès et il découvre avec déception - acte III, scène 16 - qu'il est le fils d'un personnage qu'il a souvent moqué (Bartholo) et que sa mère est Marceline. Cette découverte qui va à l'encontre des espérances du personnage, engendre un fort effet comique. On rit donc ici de Figaro.
3. Un valet insolent et spirituel capable de s'imposer dans la relation maître-valet : Exemple : esprit de répartie, nombreuses saillies dans les dialogues. Comique de mot. Valet spirituel qui fait des mots d'esprit brillants. Il démontre son habileté verbale durant le procès lorsqu'il joute avec Bartholo sur l'emploi de la conjonction "et" ou "ou" Exemple : Il affronte verbalement le Comte dans l'Acte V, scène 4 & 5. Il lui rétorque "c'est qu'ils n'ont point de valet pour les y aider" lorsque le Comte lui demande pourquoi il a mis tant de temps à se vêtir.
II. Un comique qui provient d'autres personnages
1. Le comique peut parfois provenir de plusieurs personnages à la fois Des scènes aux situations comiques et qui impliquent de nombreux personnages. Beaumarchais a créé une pièce très longue et qui comporte un nombre inhabituel de personnages. A travers la scène du fauteuil acte I, scène 9 : Chérubin et le Comte se cachent tous deux dans le fauteuil. Mais aussi dans les scènes du dénouement à l'acte V, scènes 14 à 17, de nombreux personnages sont cachés dans les pavillons et sortent à tour de rôle en créant des coups de théâtre comiques ( dans l'ordre : Chérubin, Fanchette, Marceline, Suzanne,) Les projets contradictoires, les désirs opposés de ces personnages réunis sur scène créent des situations comiques.
2. Certains personnages sont ridicules en raison de leur caractère. Exemple : Brid'Oison est dépeint comme un sot à l'élocution comique (bégaiement), répliques sottes. Nommé Don Gusman, il évoque Goezman. Exemple : Fanchette (Acte IV, scène 5) qui révèle par étourderie le libertinage du Comte. Exemple : la relation entre Bartholo et Marceline est souvent comique : Marceline souhaitant se marier et Bartholo résistant.
3. Le Comte : un personnage de libertin ridiculisé Exemple : Préface de Beaumarchais au sujet de ce personnage : " Le Comte Almaviva se voit toujours humilié sans être jamais avili." Rabaissé dans son orgueil, dans ses désirs le Comte ne serait pas dégradé. On note que Beaumarchais est obligé de se justifier. Exemple : Le libertinage du Comte est expliqué par Suzanne dès la scène d'exposition ( Acte I, scène 1) "las de courtiser les beautés des environs" le Comte a l'intention de séduire la future femme de son valet. Le Comte devient donc le rival amoureux de son valet et s'agace de le voir mentionner Suzanne en la nommant "sa femme" (Acte III, scène 5). Le personnage peine à se contrôler (comme le montre aussi le monologue de l'acte III, scène 4) et prend une dimension comique. Exemple : Figaro déclare froidement au Comte (acte V, scène12) " Vous commandez à tout ici, hors à vous même." Et le Comte un peu plus loin avouera (acte V,19) " J'ai voulu ruser avec eux ; ils m'ont traité comme un enfant." Incapable de contrôler ses désirs, le Comte devient donc le jouet de tous et révèle ses impuissances. - Mais est-ce simplement le libertinage du grand seigneur qui est ridiculisé ? le pouvoir que lui confèrent ses privilèges et qui lui permettent d'assouvir ses désirs n'est-il pas égratigné ? Bref : est-ce son caractère (comédie de mœurs) ou sa condition et ses privilèges (comédie satirique et politique) qui est ici en jeu ? Rire du Comte n'est-il pas un acte subversif ?
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