Fiche de lecture : respecter l'autonomie de la personne soignée
Fiche de lecture : Fiche de lecture : respecter l'autonomie de la personne soignée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sydney973 • 3 Janvier 2021 • Fiche de lecture • 1 173 Mots (5 Pages) • 2 352 Vues
Introduction
Ce texte intitulé « Respecter l’autonomie de la personne soignée » est un article publié au mois d’Avril 2018 dans la revue de « SOINS » n° 824. L’auteur Jean- François Mattei, est un professeur émérite de génétique et d’éthique médicale, il est membre de l’académie nationale de médecine et de l’académie des sciences morales et politiques. Sous une approche éthique et de réflexion l’auteur aborde le questionnement de l’autonomie de la personne soignée. Dans ce texte l’auteur développe sa réflexion concernant l’autonomie du patient. Ce principe d’autonomie apparu après la Seconde Guerre mondiale fait aujourd’hui partie intégrante de la relation soignant-soigné. La réflexion sur l’éthique médicale a fait évoluer les mentalités et les pratiques en prenant davantage en compte la parole et la volonté du patient.
Dans un premier temps, temps, nous allons faire une synthèse de cet article puis dans une deuxième partie nous développerons le commentaire de celui-ci et où apparaitra mon positionnement professionnel. Enfin, nous achèverons cette fiche de lecture par une conclusion.
Synthèse
Le principe d’autonomie n’a fait que croître ces dernières années et a un rôle important dans la médecine moderne. L’autonomie est la capacité́ de se gouverner soi-même, de prévoir et de choisir, c’est aussi la possibilité́ d’exercer son libre arbitre.
Après la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle morale médicale fait son apparition. L’auteur nous délivre dans ce texte les « quatre grands piliers de l’éthique » qui sont instaurés lors de cette période : « autonomie, bienfaisance, non malfaisance et la justice ». Suite à la loi de 2002, le patient devient allié avec le soignant, ils décident en commun de ce qui est le mieux pour le malade. L’auteur montre que l’autonomie de la personne soignée doit être au cœur de sa prise en charge et nécessite l’élaboration d’un projet de soin individualisé, avec identification des problèmes de santé, des ressources de la personne et de ses proches. La personne soignée est actrice de son projet de soins. Il montre aussi que respecter l’autonomie, c’est impliquer la personne soignée décider et faire avec elle. Ce n’est en aucun cas décider pour elle et faire à sa place, l’auteur parle d’un transfert d’une « relation paternaliste à une relation contractuelle », c’est-à-dire que l’on passe d’une relation asymétrique entre le soignant et le soigné à une relation à deux acteurs dans la prise en charge. D’où ils deviennent partenaires dans les décisions prises et cela chacun à sa place et sa responsabilité. Le praticien a alors un rôle « d’éclaireur ». Il a le devoir d’informer le patient de tous les aspects de la maladie (complications, traitements, effets secondaires...). Libre au patient de choisir la suite de la prise en charge. Malgré́ tout le médecin a le devoir de donner son positionnement envers le soigné. Il a également le devoir de ne pas s’imposer face aux patients avec ses connaissances.
Cela aussi permet de considéré le soignant comme une « personne à part entière » en prenant en compte tout ce qu’il dira c’est-à-dire son ressentit, ses craintes, ses douleurs etc. … l’auteur montre dans ce texte que le médecin est pris entre deux parties celle apprise et la réalité qui est souvent différente de celle que l’on apprend et que face à tout cela il ne doit pas imposer ses choix, ses connaissances sans en parler au soigné mais qu’il doit gagner la confiance du patient afin de lui faire comprendre ses décisions et ses choix face à la maladie. Avec toute la bonne volonté́ de l’équipe médicale, il est de temps à̀ autre nécessaire de faire appel à̀ une personne dite de confiance ou bien aux représentants légaux. Pour les patients dans l’incapacité́ de se positionner de façon rationnelle et objective, ils doivent désigner une personne à laquelle il confie leur futur sur le plan médical.
Commentaire
Dans son article, l’auteur accorde une place importante à l’autonomie du patient et annonce aussi les conditions et les limites de ce principe. Il aborde l’éthique médicale qui est l’ensemble des règles de conduite des professionnels de santé vis-à-vis de leurs patients[1]
Selon C. PIGUET[2], « la notion d’autonomie, reconnue comme flou et mal définie, est envisagée ici au travers d’une clarification de la pratique infirmière et de son déploiement par les infirmières d’un centre hospitalier universitaire, l’exploration de la pratique infirmière de nos jours met en évidence la double nature de cette dernière qui se traduit par deux approches conceptuellement différentes et néanmoins nécessaires pour répondre aux besoins actuels de santé. Une orientation fait référence au concept « pratique de santé », centrée sur le patient et sa santé selon ses propres représentation et projets (approche singulière), alors que l’autre orientation s’appuie sur le concept « pratique de soin » qui, lui est centré sur l’organisation des soins selon la mission de l’institution (approche normative). Or si au XVIIIe siècle, ces deux orientations se déployaient de manière simultanée par les soignantes, les résultats d’une recherche au XXIe siècle montrent que ce n’est plus le cas. La complexité des situations des patients et celle du système de santé expliquent probablement pourquoi ces orientations qu’elle choisit, « santé » ou « soins » et cela de manière explicite aux différents niveaux d’organisation (personne, équipe, institution). Ce choix de se référer à l’une ou à l’autre de ces deux orientations concerne également la profession dans son ensemble (milieux de pratique, de formation et de recherche) et l’amène à s’ouvrir à de nouvelles perspectives. »
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