Fiche de lecture - AVC
Fiche de lecture : Fiche de lecture - AVC. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lianakarena26 • 10 Décembre 2022 • Fiche de lecture • 888 Mots (4 Pages) • 285 Vues
Laura BOUYSSE UE 6.1
Promo 2022-2025
SP11
Accident vasculaire cérébral de l’enfant :
Epidémiologie, filières de prise en charge et spécificités pédiatriques
- Présentation des auteurs
Cet article, extrait du volume 203 du Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine paru en juillet 2019, a été co-écrit par trois médecins de l’équipe du Centre national de référence de l’accident vasculaire cérébral (AVC) de l’Enfant.
Il s’agit des docteurs Kossorotoff, Dinomais et Chabrier.
Manoëlle Kossorotoff est neuropédiatre de l’hôpital Necker et référente pour le neurovasculaire pédiatrique. Elle s’intéresse, entre-autre, à la prise en charge de la phase aigüe des AVC de l’enfant et participe à des travaux de recherche sur ce thème-là. Elle est la coordonnatrice médicale du centre national de référence de l’AVC de l’enfant, un centre multisite mais dont la coordination se trouve à Necker.
Mickaël Dinomais est professeur de médecine en Médecine Physique et Réadaptation pédiatrique au CHU d’Angers. Il est spécialisé dans la prise en charge de la spasticité et la rééducation des déficits et limitations d’activité de l’enfant après lésions cérébrales. Il apporte son expertise sur la rééducation auprès de ses collègues du centre national de référence de l’AVC de l’enfant.
Stéphane Chabrier est pédiatre au CHU de Saint-Etienne et s’intéresse aux AVC de l’enfant depuis son internat. Sa thèse, passée en 1998 portait sur « l’infarctus cérébral artériel de l’enfant ». Il est actuellement coordonnateur de la recherche au Centre national de référence de l’AVC de l’enfant et responsable médical de la réunion de concertation pluridisciplinaire.
- Résumé du document
Le document traite le sujet de l’AVC chez l’enfant et plus particulièrement de l’infarctus artériel cérébral chez l’enfant âgé de 29 jours à 18 ans (non néonataux). L’AVC touche un millier d’enfants chaque année en France, soit 1% de l’ensemble des nouveaux AVC. La classification des AVC de l’enfant est la même que celle des adultes : hémorragie cérébrale, infarctus artériel et thrombose veineuse.
Bien qu’il ne soit pas fréquent, l’AVC est une pathologie grave dont la mortalité s’élève à 5 % et 15 % en cas de récidive et qui laisse dans deux tiers des cas des séquelles graves sur le long terme, entrainant des conséquences sur la vie scolaire et sociale de l’enfant et donc sur son devenir.
Du fait de la méconnaissance de la maladie, le diagnostic est plus long à établir chez un enfant que chez un adulte malgré des signes cliniques typiques comme le déficit moteur hémi corporel qui survient dans 90 % des cas.
La filière « alerte AVC enfant » aide à améliorer la prise en charge à la phase aigüe. Ce protocole comporte un accès immédiat à l’IRM cérébral pour tout enfant suspect d’AVC et une collaboration entre les professionnels du soin. Cette procédure diminue les délais diagnostiques et profite aussi à des patients ayant d’autres pathologies.
Après le prise en charge secondaire en unité de soins continus, une rééducation pluridisciplinaire se met en place. La récupération est différente de l’adulte. En effet, d’un côté, le cerveau du jeune récupère mieux car il est plus plastique (plasticité cérébrale). De l’autre, le jeune aura du mal à installer de nouveaux apprentissages sur des zones lésées (vulnérabilité cérébrale). Ainsi, un quart des enfants ayant eu un AVC aura des difficultés scolaires en CP et davantage après. Des difficultés peuvent ne se déclarer que plus tard, c’est pourquoi le projet de rééducation devra être régulièrement réévalué.
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