Etude d'un extrait de Germinal de Zola
Fiche de lecture : Etude d'un extrait de Germinal de Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eloday92 • 9 Novembre 2018 • Fiche de lecture • 1 041 Mots (5 Pages) • 1 067 Vues
Analyse d'un extrait de germinal
Le cadre spatio-temporel
Le décor est décrit en détail et bien ancré dans la réalité : nous sommes sur "la grande route de Marchiennes à Montsou", constituée de "dix kilomètres de pavé", et nous savons que le protagoniste est à "deux kilomètres de Montsou" lorsqu'il tourne sur la gauche.
Marchiennes est une ville qui existe réellement dans le Nord-Pas-de-Calais, Montsou par contre est un endroit inventé par Zola.
Quand au paysage, "les champs de betteraves" et "l'immense horizon plat" nous confirment que le récit se déroule dans le nord de la France.
La saison et même l'heure sont également données de manière assez précise : l'homme est parti "vers deux heures" et marche "sous la nuit sans étoiles". Le "vent de mars" nous renseigne sur la période de 'année de même que les "terres nues" et "le froid" qui indiquent l'hivers.
Le personnage
Il est désigné comme "un homme", "il" puis "l'homme", ce n'est pas un vieillard car il marche "d'un pas allongé" ; c'est un "ouvrier sans travail et sans gîte" et le "coton aminci de sa veste" montre qu'il ne doit pas être riche. Il appartient donc à la classe des travailleurs mais n'a pas d'emploi.
Enfin, nous avons accès à quelques-unes de ses pensées : sa "seule idée" est "l'espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour". C'est un besoin un peu primaire : nous sommes donc plongés dans l'univers des indigents(miséreux), il a lui-même la "tête vide" ; tout ce qui le préoccupe est le froid qui fait "saigner" ses "mains gourdes". Par contre certains éléments restent problématiques. L'heure à laquelle l'homme entreprends ce voyage est intrigante : pourquoi, lorsqu'on n'a pas les moyens d'être couvert chaudement, partir en plein cœur de la nuit ? Dans quel but ce voyage ? Où va-t-il ? Pourquoi n'a-t-il pas de travail ?
5- Le "vent" est un fouet ("les lanières du vent d'est faisaient saigner") -> image de la souffrance.
Figure de style : métamorphose ! comparer les rafales de vent au cinglement du fouet.
I. Un personnage anonyme.
1) Le statut du narrateur dans la première phrase est externe car l’histoire est racontée à la troisième personne. Le point de vue est omniscient, le narrateur semble ignorer l’identité du personnage mais il connaît les lieux et sait que la « grande route » va de « Marchiennes » à « Montsou » et qu’elle s’étend sur dix kilomètres.
2) Le personnage est désigné par les termes suivants : le pronom personnel « il » et le groupe nominal « un homme ».
3) Le personnage appartient à la classe ouvrière, on le voit à sa tenue vestimentaire : il porte une veste au « coton aminci » et « un pantalon de velours », il tient « un petit paquet noué dans un mouchoir à carreaux ». Il est écrit aussi « qu’une seule idée occupait sa tête vide d’ouvrier ».
4) Le personnage est vulnérable et dans une situation de détresse car il parcourt seul une longue distance à pied, dans le froid et l’obscurité, « dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles (…) un homme suivait seul la longue route (…) », « grelottant sous le coton aminci de sa veste ». De plus, il est sans travail et sans gîte : « une seule idée occupait sa tête vide d’ouvrier sans travail et sans gîte ». Il souffre surtout du froid et du vent glacial, « il ne put résister au besoin douloureux de se chauffer un instant les mains ».
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