Ecriture personnelle culture générale et expression
Synthèse : Ecriture personnelle culture générale et expression. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Thomas Arozéna • 18 Avril 2020 • Synthèse • 1 889 Mots (8 Pages) • 1 257 Vues
Notre société est dédiée à la consommation. Les objets nous entourent et nous sommes sans cesse sollicités pour en acheter davantage. Ainsi, afin de se développer toujours plus, cette société consumériste vise à nous faire remplacer le plus souvent possible les objets du quotidien. Les objets ne feraient donc que passer dans nos vies. Pourtant, on remarque de nos jours un regain d’intérêt pour les objets du passé notamment à travers la mode du vintage. Pour quelles raisons les objets du passé nous intéressent-ils et y sommes-nous si attachés? Nous verrons d’abord que l’attachement aux objets du passé peut-être lié seulement à un phénomène de mode ou à un contexte particulier. Puis, nous montrerons que les objets anciens sont parfois liés à un engagement personnel ou relèvent d’un attachement profond.
D’abord, le goût pour les objets anciens peut seulement découler d’un phénomène de mode. On note aujourd’hui une recrudescence d’émissions de télévision, telle « un trésor dans votre maison » diffusé sur M6. Dans ce type de programmes, les objets du passé, souvent oubliés, retrouvent de la valeur et de l’intérêt. On note aussi, chaque week-end, le succès des brocantes et vide-greniers. La mode est à l’ancien. En Anjou, chaque année, se déroule une manifestation « l’Anjou vélo vintage ». C’est une rencontre organisée autour du goût pour les années 50. Ce retour dans le passé à travers les objets, les vêtements est l’argument principal qui attire les visiteurs. Cette mode prend le nom de vintage et peut même relever d’une forme de snobisme quand elle est systématique. Ainsi, l’attachement aux objets du passé peut correspondre à une attitude sociale, une mode, une tendance.
Puis, l’attachement aux objets du passé peut s’expliquer par l’envie de se replier sur une époque qui rassure. Cette envie traduit quelquefois la peur du présent et de l’avenir. On veut retrouver son enfance, sa jeunesse, par exemple pour certains, en revenant vers les disques vinyles. A Paris, tous les ans au mois d’avril, a lieu le disquaire day. Lors de cette manifestation, des disquaires spécialisés vendent, échangent, présentent des disques plus ou moins côtés ou rares. Dans un autre registre, pour garder le lien avec leur passé, certains conservent le fameux doudou, cet objet dont le concept fut défini par Donald Winicott. Le rappel d’une enfance chérie est aussi présent pour Jeanne dans l’extrait Du roman de Maupassant, « Une Vie ». En effet, elle retrouve avec bonheur des objets qui lui rappellent les histoires de son enfance : les sièges du salon et leurs dessins imprimés (le corbeau et le renard, la cigale et la fourmi…). Le culte de l’objet du passé signifie donc parfois que l’on veut seulement renouer avec son passé, son enfance, un souvenir qui rassure.
On trouvera ainsi dans l’attachement voué aux objets anciens une attitude superficielle liée à la mode du moment, à un repli vers le passé qui peut être passager. Toutefois, l’intérêt pour ces objets est parfois bien plus profond.
Le renouveau des objets du passé correspond pour certains à un projet politique et écologique. Se procurer ce genre d’objets est une façon d’affirmer que l’on refuse d’entrer dans la logique consumériste. En 2012, le rappeur américain Macklemore témoigne de cette résistance dans sa chanson « Trhrift Shop ». Il met à l’honneur les dépôts ventes et autres friperies qui permettent d’acheter des objets déjà usagés. L’objet ancien toujours utilisable continue sa vie, il est recyclé. Par ailleurs, les consommateurs prennent de plus en plus conscience de ce que l’on appelle « l’obsolescence programmée ». Les objets d’aujourd’hui, en particulier l’électro ménager, l’équipement de bureau (ordinateurs, imprimantes…), et bien sûr les téléphones portables sont programmés, dès leur fabrication, pour tomber en panne. Le fait d’acheter dans les brocantes, les vide-greniers ou plus généralement d’acheter d’occasion est une façon de résister à cette manipulation qui nous pousse à l’achat forcé. L’objet du passé peut ainsi être préféré pour sa plus grande qualité, parce qu’il est fait de matériaux plus naturels, plus écologiques ou tout simplement parce qu’il correspond à une forme d’engagement.
Pour finir, l’attachement pour les objets du passé permet d’assurer la transmission d’un patrimoine. Ces objets sont un lien avec notre histoire collective ou individuelle. Ils sont la trace du passage sur terre de ceux qui nous ont précédés. Ainsi, les archéologues, les historiens aimeront ces objets pour ce qu’ils nous apprennent, pour leur valeur de témoins. C’est ainsi que le musée du Louvre rassemble depuis 1793 les trésors de notre histoire et par exemple les objets ramenés des campagnes napoléoniennes, notamment des trésors archéologiques égyptiens. Dans d’autres cas, les objets du passé sont chargés de souvenirs personnels et renvoient par exemple à l’histoire familiale. Ils permettent le lien avec nos racines. Sur la photo de Robert Doisneau, « La cheminée de madame Lucienne » est garnie de ces objets que l’on se transmet : une photo de mariage, une vieille pendule qui a dû traverser le temps… Les objets sont porteurs de notre mémoire et chacun aura des raisons culturelles ou intimes et personnelles d’être attaché aux objets du passé.
On peut aimer les objets du passé parce que c’est la mode ou pour des raisons bien plus intimes. On peut avoir, à travers eux, besoin de se rassurer ou envie de conserver le patrimoine commun. L’attachement aux objets du passé peut ainsi, être lié à bien des motivations. On peut alors regretter que la société actuelle nous pousse à remplacer les objets que nous acquérons et ne les considérer que pour leur utilité immédiate, l’image de marque qu’il renvoie.
Dans notre société actuelle, nous pouvons remarquer que la vitesse se retrouve dans tous les domaines. La vitesse est une grandeur qui mesure pour un mouvement, le rapport de la distance parcourue au temps écoulé. Aller plus vite devrait permettre de dégager du temps. Nous avons pourtant souvent l'impression d'en manquer et d'être soumis à une permanente course contre la montre qui suscite pression et angoisse. La rapidité devient une compétence essentielle : il faut être réactif, prendre des décisions dans l'urgence, parfois au détriment de la réflexion et de la suspension du jugement. Est-ce compréhensible d’avoir peur de la vitesse ? Nous verrons d’abord que la vitesse est parfois associée à des dangers pour l’être humain. Puis, nous montrerons que la vitesse peut être une fascination.
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